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Faire les magasins (et les soldes) plus efficacement grâce à son smartphone


WASHINGTON, 25 novembre 2013 (AFP) - Georgia Benjamin ne sort jamais faire son shopping à New York sans son smartphone, où une flopée d'applications lui permettent de repérer les produits, comparer les prix et sauter sur les soldes.

L'une de ses applications préférées s'appelle Snapette. "Si je cherche des lunettes de soleil, je tape la marque, et ça m'indique si je peux en trouver dans les environs. Et ça m'alerte si un magasin a une promotion dans le coin", explique la jeune fille, en stage dans la mode.

"Il y a des choses qui sont dans l'application que je risquerais de ne pas voir autrement".

Snapette, comme de nombreuses autres applications pour iPhone ou appareils Android, cible les consommateurs qui utilisent leurs smartphones mais préfèrent acheter localement.

"Plus de 85% des ventes de détail ont lieu en magasins, mais il manquait quelque chose pour chercher et découvrir des produits près de chez soi", dit Sarah Paiji, cofondatrice et patronne de Snapette.

"S'il y a trop de queue ou qu'on ne trouve pas sa taille, on peut aussi acheter depuis son téléphone", précise-t-elle.

D'autres applications, comme RedLaser et Smoopa, permettent de scanner le code barre d'un produit pour voir si d'autres magasins le vendent moins cher. Zoomingo dresse la liste des soldes aux alentours.

ShopSavvy, téléchargée 40 millions de fois, collabore avec 40.000 magasins aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Autriche et au Japon.

"S'il y a une grosse différence de prix, on peut vérifier les prix ailleurs, et aussi sur internet", dit à l'AFP John Boyd, cofondateur et patron de ShopSavvy.

Une saison à 600 milliards de dollars

L'utilisation croissante des applications est un défi pour les distributeurs traditionnels.

Selon une étude de la société NPD, 75% des propriétaires de smartphones utilisent leurs appareils pour faire leurs courses, que ce soit des applications liées aux magasins eux-mêmes, ou externes comme Snapette.

La fédération américaine de la distribution (National Retail Federation) estime que 97 millions d'Américains participeront au Black Friday, vendredi prochain, le lendemain de Thanksgiving qui marque traditionnellement le lancement de la saison des ventes de fin d'année, avec des promotions records.

Cette saison, la fédération s'attend à 600 milliards de dollars de ventes durant la saison, dont 80 milliards sur internet.

La frontière entre les magasins avec pignon sur rue et ceux sur internet s'efface de plus en plus: de nombreux consommateurs testent un produit en magasin et l'achètent ensuite sur internet, une pratique dite de "showrooming".

"Les consommateurs exploitent plus de trois canaux dans leur shopping", affirme Sarah Paiji, de Snapette. "Ils découvrent souvent un produit en ligne, et se rendent ensuite en magasin. Ou alors ils l'achètent sur internet. Nous voulons être le carrefour unique où vous pouvez chercher des produits à la fois en ligne et près de chez vous".

Selon elle, Snapette est l'inverse du "showrooming", car "beaucoup de gens repèrent un produit sur leur téléphone et finissent par aller en magasin".

Acheter sur internet n'est pas toujours le plus intéressant, ajoute John Boyd, à cause des frais d'envoi et de nouvelles lois qui requièrent le prélèvement de taxes locales, privant les sites internet d'un avantage dont ils ont longtemps profité.

"La lutte se fait de plus en plus à armes égales", dit John Boyd. "C'est une opportunité à saisir pour les magasins".

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Rédigé par Par Rob Lever le Dimanche 24 Novembre 2013 à 20:46 | Lu 371 fois