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Faible mobilisation à la grève du Sefi


PAPEETE, 9 décembre 2014 – La grève pour une durée illimitée déclenchée au Sefi à l’appel de l’intersyndicale CSTP-FO/O Oe To Oe Rima est suivie par 9 employés, au premier jour du mouvement mardi selon la direction et par 15 selon les syndicats qui assurent que la mobilisation va s’accroître.

Une dizaine d’employés du Service de l'emploi, de la formation professionnelle et de l'insertion (Sefi) se sont joint au mouvement de grève initié à l’appel de l’intersyndicale CSTP-FO/O Oe To Oe Rima. Le taux de mobilisation de ce mouvement syndical est légèrement supérieur à 10% des 83 employés du Sefi. Mais déjà on se chamaille sur les chiffres. Le service recense huit grévistes au siège de Papeete et un à l’antenne de Papara, tandis que les syndicats annoncent 15 personnes et que Ronald Terorotua assure "que demain il y en aura bien plus". "Le service fonctionne normalement", déclarait lundi Paul Natier, directeur du Sefi.

Une ultime tentative d’accord a donné lieu à plusieurs heures de négociation lundi soir, au ministère du Travail, entre la ministre de tutelle, Tea Frogier, et les syndicalistes Patrick Galenon (CSTP-FO) et Ronald Terorotua, le président d’honneur de la Confédération syndicale O Oe To Oe Rima.

Le préavis de grève à l'origine du mouvement présente sept points de revendications qui portent sur les conditions de travail et les véritables missions du service.

Au cœur des motifs de grogne pour les agents en exercice dans les 11 antennes du Sefi, la surcharge de travail qui n'a cessé d'augmenter avec les effets de la crise économique et la dégradation du marché polynésien de l’emploi.

Pas d'accord

Un point concerne notamment la gestion des demandes de Contrats d’accès à l’emploi (CAE). Cette mesure politique phare du gouvernement Flosse, mise en place dès janvier 2014 pour servir d’amortisseur social pour les sans-emploi, a conduit les agents du Sefi à prendre en charge plusieurs milliers de demandes nouvelles, en surplus de leurs missions quotidiennes. "La mise en place des CAE nous a rendu indisponibles aux usagers. Ils sont mécontents, les employeurs aussi. Il faut redéfinir les missions du Sefi", expliquait le 4 décembre, au moment du dépôt du préavis de grève, Floriana Lai, déléguée du personnel au Sefi, pour justifier le mouvement de grogne.

Le ministère de tutelle estime ce mardi dans un communiqué que la plupart des demandes du préavis ne pouvaient être considérées "comme des revendications professionnelles susceptibles de justifier le recours au droit de grève, s’agissant de mesures d’organisation et de gestion d’un service, voire des modalités d’application d’une loi du Pays telles que définies par l’Assemblée de la Polynésie française". L’exécutif dénonce aussi l’échec de la tentative d’accord de lundi soir : "les représentants du personnel ont décliné les propositions qui leurs ont été faites sur les points jugés acceptables".

"Aucune proposition ne nous a été faite", conteste Ronald Terorotua. "A la fin de la réunion, on nous a simplement affirmé qu’il n’appartient pas au personnel du service de mettre en cause les choix politiques faits par le gouvernement".

Rédigé par JPV le Mardi 9 Décembre 2014 à 10:49 | Lu 1086 fois