Facebook : Ceglia VS Zuckerberg
NEW YORK, 12 avril 2011 (AFP) - Paul Ceglia, un homme qui revendique devant la justice américaine une large part du capital de Facebook, vient de dévoiler des courriels embarrassants pour Mark Zuckerberg, qui présente le co-fondateur et PDG du site internet comme peu scrupuleux.
Dans une plainte amendée déposée lundi devant un tribunal fédéral de l'Etat de New York, Paul Ceglia, qui s'affirme une ancienne relation professionnelle de Mark Zuckerberg, fait valoir qu'il a droit "à 50% de la valeur totale des intérêts de Zuckerberg" dans Facebook.
Parmi les nouveaux éléments à l'appui de sa plainte, M. Ceglia cite un courriel attribué à M. Zuckerberg qui serait daté du 22 novembre 2003, dans lequel le jeune homme raconte: "J'ai récemment rencontré deux étudiants ici à Harvard qui prévoient de lancer un site très similaire au nôtre. Si nous n'avançons pas vite, nous pourrions perdre l'avantage que nous aurions en étant les premiers. J'ai bloqué leur avance pour le moment".
D'après un livre paru récemment sur les origines de Facebook, à l'origine du film "The social network", Mark Zuckerberg a commencé à travailler sur les premiers sites ayant précédé le lancement du réseau social en septembre 2003. A l'automne 2003 il aurait également été en contact avec trois autres étudiants de Harvard, Tyler et Cameron Winklevoss et Divya Narendra, auxquels il aurait promis de travailler sur leur propre site avant de les trahir.
Finalement le nom de domaine "theFacebook.com" a été enregistré en janvier 2004, et le site s'est ouvert en février 2004.
Or selon M. Ceglia, dès le 28 avril 2003, soit près d'un an avant le lancement de Facebook, M. Zuckerberg se serait engagé par contrat à se faire rémunérer mille dollars en échange du développement avant le 1er janvier 2004 d'un site internet, dont le titre aurait été "The face book". Il aurait détenu 50% des parts, le reste revenant à M. Ceglia.
La direction de Facebook a nié en bloc les accusations de M. Ceglia.
"Il s'agit d'un procès frauduleux intenté par un repris de justice, et nous avons hâte de nous défendre au tribunal", a fait valoir un avocat de Facebook, Orin Snyder. "Depuis le début, nous disons que les affirmations de cet escroc sont ridicules, et cette nouvelle plainte ne vaut pas mieux", a-t-il ajouté.
L'enjeu est potentiellement énorme. Des informations de presse évaluent la valeur de Facebook autour de 50 milliards de dollars.
A en croire la plainte, M. Zuckerberg se serait rendu compte de son succès dès le lancement du site en février 2004. Sans le révéler à M. Ceglia, qui lui aurait fourni au total 2.000 dollars pour lui permettre de le mettre sur pied en parallèle d'un autre projet, M. Zuckerberg aurait délibérément envenimé leurs relations dans le but de rompre tout lien financier avec lui.
Ainsi le 6 février 2004, juste après le lancement du site, M. Zuckerberg aurait écrit: "J'ai le sentiment que je dois prendre le contrôle créatif du site, je ne peux pas prendre le risque d'abîmer la réputation de mes sites en les enlaidissant avec ton idée de vendre des cochonneries d'université".
"Si j'avais le reste de l'argent que tu me dois pour tout le travail supplémentaire (réalisé sur l'autre projet de M. Ceglia), je n'aurais même pas besoin du tout de gagner de l'argent" avec Facebook, aurait-il ajouté.
En avril, alors que le site jouissait déjà d'une popularité exponentielle, M. Zuckerberg aurait écrit: "Personne ne veut payer (pour le site), donc j'envisage de fermer le serveur".
Enfin le 22 juillet 2004, alors qu'il obtenait ses premiers financements institutionnels, M. Zuckerberg aurait offert une nouvelle fois de rembourser M. Ceglia. "S'il te plaît donne-moi ton addresse et je t'enverrai les 2.000 dollars pour les problèmes occasionnés", écrit-il, semblant s'excuser parce qu'il n'a "toujours pas le temps de construire" l'autre projet site".
chr/sl/rap
Dans une plainte amendée déposée lundi devant un tribunal fédéral de l'Etat de New York, Paul Ceglia, qui s'affirme une ancienne relation professionnelle de Mark Zuckerberg, fait valoir qu'il a droit "à 50% de la valeur totale des intérêts de Zuckerberg" dans Facebook.
Parmi les nouveaux éléments à l'appui de sa plainte, M. Ceglia cite un courriel attribué à M. Zuckerberg qui serait daté du 22 novembre 2003, dans lequel le jeune homme raconte: "J'ai récemment rencontré deux étudiants ici à Harvard qui prévoient de lancer un site très similaire au nôtre. Si nous n'avançons pas vite, nous pourrions perdre l'avantage que nous aurions en étant les premiers. J'ai bloqué leur avance pour le moment".
D'après un livre paru récemment sur les origines de Facebook, à l'origine du film "The social network", Mark Zuckerberg a commencé à travailler sur les premiers sites ayant précédé le lancement du réseau social en septembre 2003. A l'automne 2003 il aurait également été en contact avec trois autres étudiants de Harvard, Tyler et Cameron Winklevoss et Divya Narendra, auxquels il aurait promis de travailler sur leur propre site avant de les trahir.
Finalement le nom de domaine "theFacebook.com" a été enregistré en janvier 2004, et le site s'est ouvert en février 2004.
Or selon M. Ceglia, dès le 28 avril 2003, soit près d'un an avant le lancement de Facebook, M. Zuckerberg se serait engagé par contrat à se faire rémunérer mille dollars en échange du développement avant le 1er janvier 2004 d'un site internet, dont le titre aurait été "The face book". Il aurait détenu 50% des parts, le reste revenant à M. Ceglia.
La direction de Facebook a nié en bloc les accusations de M. Ceglia.
"Il s'agit d'un procès frauduleux intenté par un repris de justice, et nous avons hâte de nous défendre au tribunal", a fait valoir un avocat de Facebook, Orin Snyder. "Depuis le début, nous disons que les affirmations de cet escroc sont ridicules, et cette nouvelle plainte ne vaut pas mieux", a-t-il ajouté.
L'enjeu est potentiellement énorme. Des informations de presse évaluent la valeur de Facebook autour de 50 milliards de dollars.
A en croire la plainte, M. Zuckerberg se serait rendu compte de son succès dès le lancement du site en février 2004. Sans le révéler à M. Ceglia, qui lui aurait fourni au total 2.000 dollars pour lui permettre de le mettre sur pied en parallèle d'un autre projet, M. Zuckerberg aurait délibérément envenimé leurs relations dans le but de rompre tout lien financier avec lui.
Ainsi le 6 février 2004, juste après le lancement du site, M. Zuckerberg aurait écrit: "J'ai le sentiment que je dois prendre le contrôle créatif du site, je ne peux pas prendre le risque d'abîmer la réputation de mes sites en les enlaidissant avec ton idée de vendre des cochonneries d'université".
"Si j'avais le reste de l'argent que tu me dois pour tout le travail supplémentaire (réalisé sur l'autre projet de M. Ceglia), je n'aurais même pas besoin du tout de gagner de l'argent" avec Facebook, aurait-il ajouté.
En avril, alors que le site jouissait déjà d'une popularité exponentielle, M. Zuckerberg aurait écrit: "Personne ne veut payer (pour le site), donc j'envisage de fermer le serveur".
Enfin le 22 juillet 2004, alors qu'il obtenait ses premiers financements institutionnels, M. Zuckerberg aurait offert une nouvelle fois de rembourser M. Ceglia. "S'il te plaît donne-moi ton addresse et je t'enverrai les 2.000 dollars pour les problèmes occasionnés", écrit-il, semblant s'excuser parce qu'il n'a "toujours pas le temps de construire" l'autre projet site".
chr/sl/rap