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New York, États-Unis | AFP | vendredi 27/03/2025 - The Metals Company (TMC), pionnière dans le développement de l'extraction minière sous-marine, a décidé de demander aux Etats-Unis une autorisation d’exploitation commerciale de minerais en haute mer, une annonce choc dénoncée par Greenpeace comme une tentative "pathétique" de contourner des discussions multilatérales en cours.
Après des investissements de "plus d'un demi-milliard de dollars" ces dix dernières années pour explorer et évaluer les ressources en métaux convoités dans plusieurs zones en haute mer dans le Pacifique, "nous sommes prêts" pour la phase industrielle, a déclaré jeudi le PDG de l'entreprise canadienne, Gerard Barron.
"Nous avons tout fait pour minimiser les impacts environnementaux", a-t-il assuré, rejetant les accusations de scientifiques et des ONG environnementales qui pointent du doigt les dangers pour les écosystèmes marins.
"Ce dont nous avons besoin est d'un examen juste et d'un régulateur prêt à s'engager", a-t-il ajouté, mettant en avant les "échecs répétés" de l'Autorité internationale des Fonds marins (AIFM) à adopter le "code minier".
L'AIFM, organisme autonome créé par la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (Unclos), négocie depuis plus de dix ans ce document qui doit établir les règles d'exploitation minière dans les eaux internationales.
Mais si son Conseil s'est fixé l'objectif de finaliser le code en 2025, la session de négociations en cours, qui s'achève vendredi à Kingston en Jamaïque, n'a pas permis de percée.
Or, TMC avait annoncé fin 2024 qu'elle prévoyait de déposer auprès de l'AIFM le 27 juin 2025, via sa filiale Nori (Nauru Ocean Resources Inc.), la première demande de contrat d'extraction minière dans les eaux internationales. Cela concerne une zone du Pacifique riche en nodules polymétalliques, sorte de "galets" riches en cobalt, manganèse, nickel et cuivre, que l'entreprise décrit comme cruciaux pour la transition énergétique.
Dans ce contexte d'incertitude juridique à l'AIFM, "nous pensons que les Etats-Unis offrent un chemin réglementaire stable, transparent et applicable", a insisté Gerard Barron.
- Pacifique "pas à vendre" -
L'entreprise canadienne, via sa filiale TMC USA, a ainsi l'intention de déposer au deuxième trimestre une demande de permis auprès de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA), en vertu d'une loi américaine de 1980.
Cette législation établit des règles pour l'exploration et la "récupération commerciale" des minerais des fonds marins dans les eaux internationales, les Etats-Unis n'étant pas membres de la Convention Unclos, ni de l'AIFM.
Ce nouveau "chemin" offre "la meilleure probabilité d'obtenir un permis commercial pour commencer les opérations dans les meilleurs délais", a estimé Gerard Barron, assurant avoir rencontré des responsables de la Maison Blanche et du Congrès concernant "leur soutien envers cette industrie".
"C'est un nouveau stratagème pathétique de TMC", a réagi depuis Kingston Louisa Casson, de Greenpeace, dénonçant une "gifle pour la coopération internationale".
"Cette action perpétue la course dangereuse pour les ressources, dont nous connaissons les conséquences désastreuses à travers le monde. Le Pacifique n'est pas de l'immobilier que l'on peut acheter, vendre ou voler", a-t-elle déclaré à l'AFP, décrivant également une "insulte envers Nauru, Tonga, et tous les Etats du Pacifique sur lesquels l'entreprise a fait pression".
Comme Nauru, Tonga est sponsor de TMC pour d'autres zones d'exploration dans le Pacifique.
L'entreprise a assuré avoir discuté de la situation avec les présidents de ces deux Etats insulaires, et poursuivre des relations "excellentes". "Nous continuons à respecter nos accords", a assuré Craig Shesky, directeur financier de TMC lors d'une conférence téléphonique.
Il a toutefois indiqué que toutes les décisions n'étaient pas prises concernant les modalités des demandes de contrats.
Leur "périmètre" fait l'objet "d'un examen attentif", et de discussions stratégiques avec les Etats sponsors, a-t-il noté. TMC prévoit toujours de déposer en juin une demande concernant une zone explorée par Nori, "mais nous n'avons pas encore décidé via quel régulateur".
L'entreprise a laissé entendre que toute demande via les Etats-Unis serait bien en haute mer, et pas dans les eaux territoriales américaines. "Nous voulons utiliser tout le travail fait ces 14 dernières années", a insisté Gerard Barron, excluant de recommencer à zéro.
Après des investissements de "plus d'un demi-milliard de dollars" ces dix dernières années pour explorer et évaluer les ressources en métaux convoités dans plusieurs zones en haute mer dans le Pacifique, "nous sommes prêts" pour la phase industrielle, a déclaré jeudi le PDG de l'entreprise canadienne, Gerard Barron.
"Nous avons tout fait pour minimiser les impacts environnementaux", a-t-il assuré, rejetant les accusations de scientifiques et des ONG environnementales qui pointent du doigt les dangers pour les écosystèmes marins.
"Ce dont nous avons besoin est d'un examen juste et d'un régulateur prêt à s'engager", a-t-il ajouté, mettant en avant les "échecs répétés" de l'Autorité internationale des Fonds marins (AIFM) à adopter le "code minier".
L'AIFM, organisme autonome créé par la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (Unclos), négocie depuis plus de dix ans ce document qui doit établir les règles d'exploitation minière dans les eaux internationales.
Mais si son Conseil s'est fixé l'objectif de finaliser le code en 2025, la session de négociations en cours, qui s'achève vendredi à Kingston en Jamaïque, n'a pas permis de percée.
Or, TMC avait annoncé fin 2024 qu'elle prévoyait de déposer auprès de l'AIFM le 27 juin 2025, via sa filiale Nori (Nauru Ocean Resources Inc.), la première demande de contrat d'extraction minière dans les eaux internationales. Cela concerne une zone du Pacifique riche en nodules polymétalliques, sorte de "galets" riches en cobalt, manganèse, nickel et cuivre, que l'entreprise décrit comme cruciaux pour la transition énergétique.
Dans ce contexte d'incertitude juridique à l'AIFM, "nous pensons que les Etats-Unis offrent un chemin réglementaire stable, transparent et applicable", a insisté Gerard Barron.
- Pacifique "pas à vendre" -
L'entreprise canadienne, via sa filiale TMC USA, a ainsi l'intention de déposer au deuxième trimestre une demande de permis auprès de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA), en vertu d'une loi américaine de 1980.
Cette législation établit des règles pour l'exploration et la "récupération commerciale" des minerais des fonds marins dans les eaux internationales, les Etats-Unis n'étant pas membres de la Convention Unclos, ni de l'AIFM.
Ce nouveau "chemin" offre "la meilleure probabilité d'obtenir un permis commercial pour commencer les opérations dans les meilleurs délais", a estimé Gerard Barron, assurant avoir rencontré des responsables de la Maison Blanche et du Congrès concernant "leur soutien envers cette industrie".
"C'est un nouveau stratagème pathétique de TMC", a réagi depuis Kingston Louisa Casson, de Greenpeace, dénonçant une "gifle pour la coopération internationale".
"Cette action perpétue la course dangereuse pour les ressources, dont nous connaissons les conséquences désastreuses à travers le monde. Le Pacifique n'est pas de l'immobilier que l'on peut acheter, vendre ou voler", a-t-elle déclaré à l'AFP, décrivant également une "insulte envers Nauru, Tonga, et tous les Etats du Pacifique sur lesquels l'entreprise a fait pression".
Comme Nauru, Tonga est sponsor de TMC pour d'autres zones d'exploration dans le Pacifique.
L'entreprise a assuré avoir discuté de la situation avec les présidents de ces deux Etats insulaires, et poursuivre des relations "excellentes". "Nous continuons à respecter nos accords", a assuré Craig Shesky, directeur financier de TMC lors d'une conférence téléphonique.
Il a toutefois indiqué que toutes les décisions n'étaient pas prises concernant les modalités des demandes de contrats.
Leur "périmètre" fait l'objet "d'un examen attentif", et de discussions stratégiques avec les Etats sponsors, a-t-il noté. TMC prévoit toujours de déposer en juin une demande concernant une zone explorée par Nori, "mais nous n'avons pas encore décidé via quel régulateur".
L'entreprise a laissé entendre que toute demande via les Etats-Unis serait bien en haute mer, et pas dans les eaux territoriales américaines. "Nous voulons utiliser tout le travail fait ces 14 dernières années", a insisté Gerard Barron, excluant de recommencer à zéro.