Oslo, Norvège | AFP | jeudi 23/05/2024 - Le Fonds mondial pour la nature (WWF) va attaquer en justice l'Etat norvégien accusé d'études d'impact insuffisantes avant l'ouverture de ses fonds sous-marins à l'extraction minière, a annoncé sa branche norvégienne jeudi.
Arguant de l'importance de ne pas dépendre d'Etats comme la Chine pour la fourniture en minéraux essentiels à la transition verte, la Norvège pourrait devenir l'un des premiers pays au monde à autoriser l'exploitation minière des fonds sous-marins.
Le Parlement a donné en début d'année son feu vert à la prospection dans ce domaine, perçue comme un premier pas vers une exploitation.
"La décision de la Norvège d'ouvrir de vastes zones océaniques à une exploitation minière destructrice constitue un scandale de gestion sans précédent", a affirmé la secrétaire générale de WWF Norvège, Karoline Andaur.
"Jamais auparavant un gouvernement norvégien n'avait fait preuve d'une telle arrogance en ignorant tous les avis scientifiques et en défiant les avertissements unanimes de la communauté scientifique maritime", a-t-elle dit dans un communiqué.
Selon WWF, les études d'impact réalisées par le ministère norvégien de l'Energie ne satisfont pas les critères imposés par la législation norvégienne.
Lors de la consultation organisée par les autorités, l'Agence (publique) de protection de l'environnement était elle-même parvenue à la même conclusion, faisant valoir "des connaissances insuffisantes concernant la nature, la technologie et les conséquences environnementales".
Plusieurs pays, dont la France et le Royaume-Uni, de nombreux scientifiques et de grandes entreprises se sont prononcés pour un moratoire sur l'extraction minière sous-marine.
En février, le Parlement européen a exprimé son inquiétude à l'égard de la décision norvégienne.
Oslo affirme de son côté que la prospection envisagée vise à collecter les connaissances pour déterminer si l'exploitation minière sous-marine peut avoir lieu sans impacts graves pour l'environnement. A défaut, celle-ci ne serait pas autorisée.
"Nous estimons (...) que les exigences en vigueur ont été respectées", a réagi jeudi la secrétaire d'Etat au ministère de l'Energie, Astrid Bergmål, dans un courriel à l'AFP.
Le ministère a annoncé le 12 avril l'ouverture à l'exploration d'une zone en mer de Norvège et en mer du Groenland --de la taille du Royaume-Uni, selon WWF--, avec l'objectif d'attribuer les premiers permis au premier semestre 2025.
Selon les autorités, le plateau continental du pays contient très probablement d'importants gisements de minéraux, y compris du cuivre, du cobalt, du zinc et des terres rares.
Certains entrent dans la composition de batteries, turbines d'éoliennes, ordinateurs et autres téléphones portables.
La date d'un procès n'est pas encore connue.
Arguant de l'importance de ne pas dépendre d'Etats comme la Chine pour la fourniture en minéraux essentiels à la transition verte, la Norvège pourrait devenir l'un des premiers pays au monde à autoriser l'exploitation minière des fonds sous-marins.
Le Parlement a donné en début d'année son feu vert à la prospection dans ce domaine, perçue comme un premier pas vers une exploitation.
"La décision de la Norvège d'ouvrir de vastes zones océaniques à une exploitation minière destructrice constitue un scandale de gestion sans précédent", a affirmé la secrétaire générale de WWF Norvège, Karoline Andaur.
"Jamais auparavant un gouvernement norvégien n'avait fait preuve d'une telle arrogance en ignorant tous les avis scientifiques et en défiant les avertissements unanimes de la communauté scientifique maritime", a-t-elle dit dans un communiqué.
Selon WWF, les études d'impact réalisées par le ministère norvégien de l'Energie ne satisfont pas les critères imposés par la législation norvégienne.
Lors de la consultation organisée par les autorités, l'Agence (publique) de protection de l'environnement était elle-même parvenue à la même conclusion, faisant valoir "des connaissances insuffisantes concernant la nature, la technologie et les conséquences environnementales".
Plusieurs pays, dont la France et le Royaume-Uni, de nombreux scientifiques et de grandes entreprises se sont prononcés pour un moratoire sur l'extraction minière sous-marine.
En février, le Parlement européen a exprimé son inquiétude à l'égard de la décision norvégienne.
Oslo affirme de son côté que la prospection envisagée vise à collecter les connaissances pour déterminer si l'exploitation minière sous-marine peut avoir lieu sans impacts graves pour l'environnement. A défaut, celle-ci ne serait pas autorisée.
"Nous estimons (...) que les exigences en vigueur ont été respectées", a réagi jeudi la secrétaire d'Etat au ministère de l'Energie, Astrid Bergmål, dans un courriel à l'AFP.
Le ministère a annoncé le 12 avril l'ouverture à l'exploration d'une zone en mer de Norvège et en mer du Groenland --de la taille du Royaume-Uni, selon WWF--, avec l'objectif d'attribuer les premiers permis au premier semestre 2025.
Selon les autorités, le plateau continental du pays contient très probablement d'importants gisements de minéraux, y compris du cuivre, du cobalt, du zinc et des terres rares.
Certains entrent dans la composition de batteries, turbines d'éoliennes, ordinateurs et autres téléphones portables.
La date d'un procès n'est pas encore connue.