TAHITI, le 2 décembre 2019 - Le mouvement de désobéissance civile non violent Extinction Rébellion est né il y a un peu plus d’un an au Royaume-Uni. Ce week-end, vendredi et samedi, des engagés locaux ont saisi l’occasion du Black Friday pour agir.
Extinction rébellion fenua a tenu sa première réunion le 19 octobre à Tahiti. Il a mené ses premières actions ce week-end lors du Black Friday. Vendredi, des militants se sont retrouvés dans le hall du Pacific Plaza à Faa’a, samedi ils étaient à Carrefour Punaauia. Ils ont porté des pancartes, promené des chariots vides, surtout, ils ont fait de la sensibilisation à la surconsommation.
Enfants exploités, pollutions
Sur les pancartes, les clients pouvaient découvrir des photos d’enfants exploités dans les mines de terres rares utilisées pour fabriquer les smartphones, de montagnes de déchets, de pollution des terres et des rivières…
"Du fait de notre contexte d'insularité, il est important de préparer notre territoire à sortir de sa dépendance au pétrole. Nous nous devons de construire une résilience polynésienne, qu'elle soit alimentaire ou énergétique", justifie Kaluma qui fait partie du groupe Extinction Rébellion Fenua.
"Nous avons la chance d'avoir une nature et une biodiversité encore abondantes par rapport au reste du monde. Nous nous devons ainsi de préserver au maximum nos écosystèmes qui souffrent déjà de la crise climatique en plus des dégâts causés par nos sociétés."
Extinction Rébellion est un mouvement né en Grande-Bretagne en octobre 2018. C’est un mouvement de désobéissance civile non violent en lutte contre l’effondrement écologique et le réchauffement climatique. C’est une réponse à la sixième extinction de masse ayant déjà débutée.
10 principes fondateurs
Ce mouvement repose sur dix principes, dont la remise en question autant personnelle que du système dans lequel nous vivons, l'absence de discours moralisateur ou de culpabilisation des individus, la valorisation de la réflexion et l’apprentissage…
Le réseau non violent met l'autonomie et la décentralisation en son cœur : chaque membre pouvant proposer une action et la mettre en place si celle-ci est adoptée par un groupe conséquent. Le mouvement espère participer à la mobilisation de 3,5 % de la population, qui serait le seuil à atteindre pour déclencher un changement de système (voir encadré ci-contre).
Extinction Rébellion est ouvert à tous, petits et grands. Il accueille "chaque personne et chacune de ses facettes".
Au fenua, "différents angles d'attaques sont envisageables sur le territoire : pollution plastique, protection d'aires marines et terrestres, lutte contre des projets écocides comme la route du Sud, al mine de Makatea, al pisciculture de Hao ", annonce Kaluma.
Des réunions pour accueillir les personnes désireuses de s'engager sont organisées régulièrement. En plus, des appels ponctuels aux rebelles sont lancés quelques jours avant la mise en place d'une action.
Extinction rébellion fenua a tenu sa première réunion le 19 octobre à Tahiti. Il a mené ses premières actions ce week-end lors du Black Friday. Vendredi, des militants se sont retrouvés dans le hall du Pacific Plaza à Faa’a, samedi ils étaient à Carrefour Punaauia. Ils ont porté des pancartes, promené des chariots vides, surtout, ils ont fait de la sensibilisation à la surconsommation.
Enfants exploités, pollutions
Sur les pancartes, les clients pouvaient découvrir des photos d’enfants exploités dans les mines de terres rares utilisées pour fabriquer les smartphones, de montagnes de déchets, de pollution des terres et des rivières…
"Du fait de notre contexte d'insularité, il est important de préparer notre territoire à sortir de sa dépendance au pétrole. Nous nous devons de construire une résilience polynésienne, qu'elle soit alimentaire ou énergétique", justifie Kaluma qui fait partie du groupe Extinction Rébellion Fenua.
"Nous avons la chance d'avoir une nature et une biodiversité encore abondantes par rapport au reste du monde. Nous nous devons ainsi de préserver au maximum nos écosystèmes qui souffrent déjà de la crise climatique en plus des dégâts causés par nos sociétés."
Extinction Rébellion est un mouvement né en Grande-Bretagne en octobre 2018. C’est un mouvement de désobéissance civile non violent en lutte contre l’effondrement écologique et le réchauffement climatique. C’est une réponse à la sixième extinction de masse ayant déjà débutée.
10 principes fondateurs
Ce mouvement repose sur dix principes, dont la remise en question autant personnelle que du système dans lequel nous vivons, l'absence de discours moralisateur ou de culpabilisation des individus, la valorisation de la réflexion et l’apprentissage…
Le réseau non violent met l'autonomie et la décentralisation en son cœur : chaque membre pouvant proposer une action et la mettre en place si celle-ci est adoptée par un groupe conséquent. Le mouvement espère participer à la mobilisation de 3,5 % de la population, qui serait le seuil à atteindre pour déclencher un changement de système (voir encadré ci-contre).
Extinction Rébellion est ouvert à tous, petits et grands. Il accueille "chaque personne et chacune de ses facettes".
Au fenua, "différents angles d'attaques sont envisageables sur le territoire : pollution plastique, protection d'aires marines et terrestres, lutte contre des projets écocides comme la route du Sud, al mine de Makatea, al pisciculture de Hao ", annonce Kaluma.
Des réunions pour accueillir les personnes désireuses de s'engager sont organisées régulièrement. En plus, des appels ponctuels aux rebelles sont lancés quelques jours avant la mise en place d'une action.
Passer le seuil !
La notion de 3,5% de la population est expliquée dans le Tedx de Erica Chenoweth, professeure en Politiques publiques à la Harvard Kennedy School et au Radcliffe Institute for Advanced Studies aux États-Unis : "The success of nonviolent civil resistance". Elle ne croyait pas au succès des actions non-violentes. Elle a alors étudié plus de 100 cas de campagnes violentes et non-violentes de 1900 à 2006. Les résultats montrent que les campagnes non-violentes parviennent à leurs fins deux fois plus souvent que les campagnes violentes, et que leur efficacité s’accroît à mesure que nous nous rapprochons de notre époque actuelle. Elle
La notion de 3,5% de la population est expliquée dans le Tedx de Erica Chenoweth, professeure en Politiques publiques à la Harvard Kennedy School et au Radcliffe Institute for Advanced Studies aux États-Unis : "The success of nonviolent civil resistance". Elle ne croyait pas au succès des actions non-violentes. Elle a alors étudié plus de 100 cas de campagnes violentes et non-violentes de 1900 à 2006. Les résultats montrent que les campagnes non-violentes parviennent à leurs fins deux fois plus souvent que les campagnes violentes, et que leur efficacité s’accroît à mesure que nous nous rapprochons de notre époque actuelle. Elle