A la demande de la Commission parlementaire du développement présidée par la députée européenne, Eva Joly, le ministre de l’Environnement, Jacky Bryant est intervenu mardi matin à Bruxelles dans le cadre d’une audition sur le thème « Faire des PTOM des relais de la politique de développement de l’Union européenne ». La séance, co-présidée par le député du Pacifique, Maurice Ponga a aussi permis d’échanger sur la nouvelle proposition législative de la Commission européenne qui déterminera le cadre des relations entre l’UE et ses Pays et Territoires d’Outre-mer pour la période 2014 – 2020. Les discussions se sont articulées autour de trois axes : les défis économiques à relever, les richesses environnementales des PTOM et leur vulnérabilité, et le rôle que peuvent jouer les PTOM dans leur environnement régional pour l’UE.
Dans son discours, Jacky Bryant a appelé de ses vœux la mise en œuvre d’un partenariat rénové ne se réduisant pas à une relation financière, mais visant à faire des PTOM des îles compétitives au service d’un développement harmonieux et durable. Il a insisté sur le fait que « ce n’est pas en empilant les textes réglementaires et les contrats de partenariat que la relation entre l’UE et les PTOM pourra se construire ».
« Se réfugier derrière des documents techniques est souvent un moyen d’occulter le débat de fond. Or le sens de cette conférence était bien d’éclairer les parlementaires sur le débat de fond, loin des soucis techniques de l’OCTA (l’association des Pays d’Outre-Mer) » a-t-il estimé, soulignant que la construction européenne dans les PTOM doit se propager « jusqu’aux populations et non aux seuls technocrates ». Ainsi, selon le ministre, l’UE doit adapter son message en fonction des cultures diverses existant dans les PTOM.
« La relation financière n’est pas une fin en soi. Elle doit découler d’un projet de développement et de partenariats. L’Union européenne ne doit pas être un guichet où les PTOM viennent quémander quelques budgets, elle doit investir dans des projets de développement qui serviront tant l’Europe que les PTOM » a-t-il insisté.
Développer l’économie bleue
Dans l’esprit du ministre, ces investissements doivent en particulier favoriser le développement d’une économie bleue axée autour de l’optimisation de la fourniture d’énergies renouvelables issues des océans et de la mise en place d’une gestion raisonnée des ressources halieutiques et plus globalement marines. Jacky Bryant a par ailleurs plaidé pour la recherche de solutions adaptées aux petites économies insulaires en matière de traitement des déchets, et de gestion de l’eau (potabilisation et assainissement). « Aucune réflexion n’a été menée en ce sens. Les dispositifs actuels ont été pensés pour des économies ou des populations continentales et nombreuses » a-t-il regretté. Le ministre a d’autre part souhaité alerter l’UE sur les risques de migrations des populations engendrées par le changement climatique, soulignant notamment les problématiques administratives, juridiques, culturelles, économiques et sociales soulevées par un tel phénomène.
Changement climatique : anticiper les migrations de populations
« Les PTOM n’ont que peu de moyen pour faire face à cette fatalité, et l’Europe aujourd’hui a une double responsabilité. Elle est responsable de par sa contribution aux émissions des gaz à effet de serre et elle l’est aussi de par le lien qu’elle entretient avec les populations de ces Pays et Territoires » a-t-il souligné, appelant l’UE à réaliser des études d’impact pour que « ces migrations puissent être organisées avec le traumatisme le plus faible possible ».
A l’issue de la séance, le Député européen Maurice PONGA s’est dit très satisfait des échanges et s’est engagé à défendre au mieux les intérêts des PTOM au niveau européen. Selon lui, il était important d’organiser une telle audition dans la mesure où le Parlement européen devra se prononcer sur le contenu de la nouvelle décision d’association d’outre-mer, suite aux compétences nouvelles qui lui ont été accordées par le Traité de Lisbonne. Les autres députés présents, et notamment les représentants écologistes qui étaient à l’initiative de cette conférence, n’ont pas caché leur volonté de voir le débat de fond se prolonger au sein du parlement. Celui-ci prolonge la problématique actuelle de l’UE qui oscille entre plus et moins d’Europe.
Dans son discours, Jacky Bryant a appelé de ses vœux la mise en œuvre d’un partenariat rénové ne se réduisant pas à une relation financière, mais visant à faire des PTOM des îles compétitives au service d’un développement harmonieux et durable. Il a insisté sur le fait que « ce n’est pas en empilant les textes réglementaires et les contrats de partenariat que la relation entre l’UE et les PTOM pourra se construire ».
« Se réfugier derrière des documents techniques est souvent un moyen d’occulter le débat de fond. Or le sens de cette conférence était bien d’éclairer les parlementaires sur le débat de fond, loin des soucis techniques de l’OCTA (l’association des Pays d’Outre-Mer) » a-t-il estimé, soulignant que la construction européenne dans les PTOM doit se propager « jusqu’aux populations et non aux seuls technocrates ». Ainsi, selon le ministre, l’UE doit adapter son message en fonction des cultures diverses existant dans les PTOM.
« La relation financière n’est pas une fin en soi. Elle doit découler d’un projet de développement et de partenariats. L’Union européenne ne doit pas être un guichet où les PTOM viennent quémander quelques budgets, elle doit investir dans des projets de développement qui serviront tant l’Europe que les PTOM » a-t-il insisté.
Développer l’économie bleue
Dans l’esprit du ministre, ces investissements doivent en particulier favoriser le développement d’une économie bleue axée autour de l’optimisation de la fourniture d’énergies renouvelables issues des océans et de la mise en place d’une gestion raisonnée des ressources halieutiques et plus globalement marines. Jacky Bryant a par ailleurs plaidé pour la recherche de solutions adaptées aux petites économies insulaires en matière de traitement des déchets, et de gestion de l’eau (potabilisation et assainissement). « Aucune réflexion n’a été menée en ce sens. Les dispositifs actuels ont été pensés pour des économies ou des populations continentales et nombreuses » a-t-il regretté. Le ministre a d’autre part souhaité alerter l’UE sur les risques de migrations des populations engendrées par le changement climatique, soulignant notamment les problématiques administratives, juridiques, culturelles, économiques et sociales soulevées par un tel phénomène.
Changement climatique : anticiper les migrations de populations
« Les PTOM n’ont que peu de moyen pour faire face à cette fatalité, et l’Europe aujourd’hui a une double responsabilité. Elle est responsable de par sa contribution aux émissions des gaz à effet de serre et elle l’est aussi de par le lien qu’elle entretient avec les populations de ces Pays et Territoires » a-t-il souligné, appelant l’UE à réaliser des études d’impact pour que « ces migrations puissent être organisées avec le traumatisme le plus faible possible ».
A l’issue de la séance, le Député européen Maurice PONGA s’est dit très satisfait des échanges et s’est engagé à défendre au mieux les intérêts des PTOM au niveau européen. Selon lui, il était important d’organiser une telle audition dans la mesure où le Parlement européen devra se prononcer sur le contenu de la nouvelle décision d’association d’outre-mer, suite aux compétences nouvelles qui lui ont été accordées par le Traité de Lisbonne. Les autres députés présents, et notamment les représentants écologistes qui étaient à l’initiative de cette conférence, n’ont pas caché leur volonté de voir le débat de fond se prolonger au sein du parlement. Celui-ci prolonge la problématique actuelle de l’UE qui oscille entre plus et moins d’Europe.
