Paris, France | AFP | lundi 12/12/2016 - Face à des audiences en berne, plombée par le départ d'animateurs vedettes, la radio Europe 1 a décidé de rajeunir sa matinale en remplaçant son intervieweur historique Jean-Pierre Elkabbach, 79 ans, par le quadragénaire Fabien Namias, directeur de l'information qui perd son poste de directeur général.
Le vétéran de l'interview politique va être remplacé en semaine à partir du 2 janvier mais garde son émission politique du dimanche matin, "Le Grand Rendez-vous", et gagne deux interviews politiques le samedi et le dimanche à 8H20.
Fabien Namias, ancien journaliste de LCI et de France 2 qui était devenu directeur général d'Europe 1, paie la baisse des audiences de la radio, en déclin depuis des mois. Richard Lenormand, patron du pôle audiovisuel de Lagardère, prend sa place de directeur délégué de la radio, toujours présidée par Denis Olivennes.
Ces nominations ont été annoncées lundi matin aux salariés par Denis Olivennes, qui a demandé à ses troupes de lui proposer des changements, notamment pour la matinale et l'après-midi. Les audiences de ces tranches sont en berne depuis le départ de Laurent Ruquier pour RTL il y a deux ans, puis de son remplaçant Cyril Hanouna la saison dernière, et enfin la mise en retrait à la rentrée de Jean-Marc Morandini, qui animait la tranche 9H00/12H00.
En septembre-octobre, avec une part d'audience qui plafonnait à 8,1%, Europe 1 était talonnée par France Info et RMC, malgré un chamboulement de la grille dont 8 heures quotidiennes ont été confiées à de nouvelles voix à la rentrée. Et ce après un score de 7,6% au 2e trimestre, son plus bas depuis 2002.
-'Taisez-vous, Elkabbach'-
La dernière prestation remarquée de "JPE", comme intervieweur lors du 3e débat de la primaire de la droite, a été l'occasion d'un échange tendu avec Bruno Le Maire qui lui avait reproché un manque de "respect", lorsque le journaliste avait sous-entendu que le candidat n'avait aucune chance de gagner la primaire. Ce qui lui valu de nombreuses critiques notamment sur les réseaux sociaux, où il était montré du doigt comme le symbole d'un manque de renouvellement dans le monde des médias.
Professionnel infatigable, parfois brocardé pour ses amitiés politiques supposées -- de Valéry Giscard D'Estaing à Nicolas Sarkozy puis François Hollande --, Jean-Pierre Elkabbach a interviewé tous les grands de ce monde : Arafat, Gorbatchev, Mandela, Castro, Bill Clinton, George Bush, Vladimir Poutine...
L'un de ses invités les plus inoubliables fut sans doute le secrétaire général du PCF Georges Marchais qui le rabroua lors d'une interview sur Antenne 2. La célèbre réplique "Taisez-vous Elkabbach!", imaginée par des humoristes, n'a en réalité jamais été prononcée telle quelle, mais est restée dans les mémoires.
Né à Oran, Jean-Pierre Elkabbach est entré à Europe 1 en 1982 après avoir été écarté de la direction de l'information d'Antenne 2 après l'élection de François Mitterrand. Il avait pris les commandes de l'interview politique du matin sur la radio en 1987, où il sera par la suite PDG de la station entre 2005 et 2008.
leb-tsz/fmi/kp
Le vétéran de l'interview politique va être remplacé en semaine à partir du 2 janvier mais garde son émission politique du dimanche matin, "Le Grand Rendez-vous", et gagne deux interviews politiques le samedi et le dimanche à 8H20.
Fabien Namias, ancien journaliste de LCI et de France 2 qui était devenu directeur général d'Europe 1, paie la baisse des audiences de la radio, en déclin depuis des mois. Richard Lenormand, patron du pôle audiovisuel de Lagardère, prend sa place de directeur délégué de la radio, toujours présidée par Denis Olivennes.
Ces nominations ont été annoncées lundi matin aux salariés par Denis Olivennes, qui a demandé à ses troupes de lui proposer des changements, notamment pour la matinale et l'après-midi. Les audiences de ces tranches sont en berne depuis le départ de Laurent Ruquier pour RTL il y a deux ans, puis de son remplaçant Cyril Hanouna la saison dernière, et enfin la mise en retrait à la rentrée de Jean-Marc Morandini, qui animait la tranche 9H00/12H00.
En septembre-octobre, avec une part d'audience qui plafonnait à 8,1%, Europe 1 était talonnée par France Info et RMC, malgré un chamboulement de la grille dont 8 heures quotidiennes ont été confiées à de nouvelles voix à la rentrée. Et ce après un score de 7,6% au 2e trimestre, son plus bas depuis 2002.
-'Taisez-vous, Elkabbach'-
La dernière prestation remarquée de "JPE", comme intervieweur lors du 3e débat de la primaire de la droite, a été l'occasion d'un échange tendu avec Bruno Le Maire qui lui avait reproché un manque de "respect", lorsque le journaliste avait sous-entendu que le candidat n'avait aucune chance de gagner la primaire. Ce qui lui valu de nombreuses critiques notamment sur les réseaux sociaux, où il était montré du doigt comme le symbole d'un manque de renouvellement dans le monde des médias.
Professionnel infatigable, parfois brocardé pour ses amitiés politiques supposées -- de Valéry Giscard D'Estaing à Nicolas Sarkozy puis François Hollande --, Jean-Pierre Elkabbach a interviewé tous les grands de ce monde : Arafat, Gorbatchev, Mandela, Castro, Bill Clinton, George Bush, Vladimir Poutine...
L'un de ses invités les plus inoubliables fut sans doute le secrétaire général du PCF Georges Marchais qui le rabroua lors d'une interview sur Antenne 2. La célèbre réplique "Taisez-vous Elkabbach!", imaginée par des humoristes, n'a en réalité jamais été prononcée telle quelle, mais est restée dans les mémoires.
Né à Oran, Jean-Pierre Elkabbach est entré à Europe 1 en 1982 après avoir été écarté de la direction de l'information d'Antenne 2 après l'élection de François Mitterrand. Il avait pris les commandes de l'interview politique du matin sur la radio en 1987, où il sera par la suite PDG de la station entre 2005 et 2008.
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