Budapest, Hongrie | AFP | mercredi 23/06/2021 - Les Bleus ont difficilement terminé en tête du groupe F face au champion en titre portugais (2-2), mercredi à Budapest après un duel étouffant entre l'inoxydable et recordman Cristiano Ronaldo et le revenant Karim Benzema, au compteur enfin débloqué avant les huitièmes de l'Euro.
Serré, indécis, irrespirable et renversant, ce France-Portugal version 2021 rejoint la longue liste des précédents chocs, cinq ans après la déception tricolore de la finale de l'Euro-2016 perdue à domicile 1-0 en prolongation contre la Seleçao.
Mais sous les 32 degrés de Budapest, il n'y a eu ni vainqueur, ni vaincu: les champions du monde ont décroché la première place qu'ils étaient venus chercher, synonyme de huitièmes de finale plus abordables contre la Suisse, lundi prochain à Bucarest, tandis que les Portugais repartent avec le billet de la qualification qu'ils n'avaient pas au coup d'envoi.
Pour les hommes de Fernando Santos, menés 2-1 en début de seconde période et éliminés à ce moment du match, la suite de l'aventure s'écrira à Séville face à la Belgique, redoutable demi-finaliste du dernier Mondial.
Après avoir alterné le bon contre l'Allemagne (1-0) et le moins bon contre la Hongrie (1-1), les Bleus ont oscillé entre les deux mercredi, rendant une copie brouillonne et au final heureuse en première période, avant de redresser la barre en deuxième.
A 36 ans, Ronaldo leur a montré qu'il était un monument encore bien vivant dès les premières minutes, que ce soit de la tête (6e), du pied gauche (20e) ou dans ses passements de jambes étourdissants (43e).
Et l'icône de la Seleçao a fait ce qu'il n'avait jamais fait jusqu'à présent: marquer contre la France, et deux fois s'il vous plait! Avec son doublé sur penalty (31e et 60e), il a surtout égalé les 109 buts en sélection de l'Iranien Ali Daei, un record du monde qui tenait depuis le tournant des années 2000.
Entre ces deux coups de patte, les Bleus ont assisté au déclic de leur avant-centre Benzema, enfin buteur après son retour surprise qui, jusqu'alors, s'était illustré par quatre matches d'affilée sans faire trembler les filets.
L'ancien acolyte de "CR7" au Real Madrid (2009-2018), auteur d'un penalty raté il y a trois semaines en préparation contre le pays de Galles, a cette fois réglé la mire devant Rui Patricio (45e+2) sur un penalty obtenu par Kylian Mbappé.
Lloris proche de l'exclusion
Le troisième larron de l'attaque, Antoine Griezmann, avait prédit qu'après le premier, "le robinet sera ouvert et cela va couler" et sa prophétie s'est réalisée. "KB9" a effectivement récidivé dès le retour des vestiaires d'une frappe entrée dans le but avec l'aide d'un poteau (47e).
Le réalisme retrouvé de Benzema a fait chavirer les 7.500 supporters français annoncés dans la Puskas-Arena, devant lesquels le Madrilène avait célébré son premier but, le poing serré.
Mais le stade a véritablement explosé à deux reprises quand... la Hongrie a marqué face à l'Allemagne (2-2) à Munich, à 640 kilomètres de là. Les nombreux Hongrois disséminés dans le stade de Budapest ont rugi puis hurlé "Hungaria, Hungaria" face à l'exploit de leur sélection.
Un oeil sur l'écran géant qui affichait le score de Hongrie-Allemagne, un oeil sur le terrain, ils ont assisté à un sommet d'intensité mercredi entre des Français et des Portugais qui se sont rendus coups pour coups.
Hugo Lloris l'a fait au premier degré, boxant le ballon en même temps que la tête de Danilo sur l'action qui a conduit au premier penalty portugais. Pour le coup, le gardien de Tottenham est passé à deux doigts de l'exclusion.
Dans ce match où le K.-O. n'était jamais loin, les Bleus auraient pu se rendre la vie plus facile mais Mbappé a manqué son face-à-face avec le gardien (16e), également auteur d'un bel arrêt sur une frappe de Paul Pogba détournée sur le poteau (67e).
En cours de match, Deschamps a été contraint de revoir ses plans à plusieurs reprises: Lucas Digne, entré à la place de Lucas Hernandez qui a subi un pépin physique, a dû sortir à son tour, remplacé par Adrien Rabiot.
Pour sa première titularisation, à 22 ans, le jeune défenseur Jules Koundé a vécu une soirée contrastée. Le deuxième penalty portugais vient d'une main réalisée dans sa surface. Face à CR7, ça ne pardonne pas.
Serré, indécis, irrespirable et renversant, ce France-Portugal version 2021 rejoint la longue liste des précédents chocs, cinq ans après la déception tricolore de la finale de l'Euro-2016 perdue à domicile 1-0 en prolongation contre la Seleçao.
Mais sous les 32 degrés de Budapest, il n'y a eu ni vainqueur, ni vaincu: les champions du monde ont décroché la première place qu'ils étaient venus chercher, synonyme de huitièmes de finale plus abordables contre la Suisse, lundi prochain à Bucarest, tandis que les Portugais repartent avec le billet de la qualification qu'ils n'avaient pas au coup d'envoi.
Pour les hommes de Fernando Santos, menés 2-1 en début de seconde période et éliminés à ce moment du match, la suite de l'aventure s'écrira à Séville face à la Belgique, redoutable demi-finaliste du dernier Mondial.
Après avoir alterné le bon contre l'Allemagne (1-0) et le moins bon contre la Hongrie (1-1), les Bleus ont oscillé entre les deux mercredi, rendant une copie brouillonne et au final heureuse en première période, avant de redresser la barre en deuxième.
A 36 ans, Ronaldo leur a montré qu'il était un monument encore bien vivant dès les premières minutes, que ce soit de la tête (6e), du pied gauche (20e) ou dans ses passements de jambes étourdissants (43e).
Et l'icône de la Seleçao a fait ce qu'il n'avait jamais fait jusqu'à présent: marquer contre la France, et deux fois s'il vous plait! Avec son doublé sur penalty (31e et 60e), il a surtout égalé les 109 buts en sélection de l'Iranien Ali Daei, un record du monde qui tenait depuis le tournant des années 2000.
Entre ces deux coups de patte, les Bleus ont assisté au déclic de leur avant-centre Benzema, enfin buteur après son retour surprise qui, jusqu'alors, s'était illustré par quatre matches d'affilée sans faire trembler les filets.
L'ancien acolyte de "CR7" au Real Madrid (2009-2018), auteur d'un penalty raté il y a trois semaines en préparation contre le pays de Galles, a cette fois réglé la mire devant Rui Patricio (45e+2) sur un penalty obtenu par Kylian Mbappé.
Lloris proche de l'exclusion
Le troisième larron de l'attaque, Antoine Griezmann, avait prédit qu'après le premier, "le robinet sera ouvert et cela va couler" et sa prophétie s'est réalisée. "KB9" a effectivement récidivé dès le retour des vestiaires d'une frappe entrée dans le but avec l'aide d'un poteau (47e).
Le réalisme retrouvé de Benzema a fait chavirer les 7.500 supporters français annoncés dans la Puskas-Arena, devant lesquels le Madrilène avait célébré son premier but, le poing serré.
Mais le stade a véritablement explosé à deux reprises quand... la Hongrie a marqué face à l'Allemagne (2-2) à Munich, à 640 kilomètres de là. Les nombreux Hongrois disséminés dans le stade de Budapest ont rugi puis hurlé "Hungaria, Hungaria" face à l'exploit de leur sélection.
Un oeil sur l'écran géant qui affichait le score de Hongrie-Allemagne, un oeil sur le terrain, ils ont assisté à un sommet d'intensité mercredi entre des Français et des Portugais qui se sont rendus coups pour coups.
Hugo Lloris l'a fait au premier degré, boxant le ballon en même temps que la tête de Danilo sur l'action qui a conduit au premier penalty portugais. Pour le coup, le gardien de Tottenham est passé à deux doigts de l'exclusion.
Dans ce match où le K.-O. n'était jamais loin, les Bleus auraient pu se rendre la vie plus facile mais Mbappé a manqué son face-à-face avec le gardien (16e), également auteur d'un bel arrêt sur une frappe de Paul Pogba détournée sur le poteau (67e).
En cours de match, Deschamps a été contraint de revoir ses plans à plusieurs reprises: Lucas Digne, entré à la place de Lucas Hernandez qui a subi un pépin physique, a dû sortir à son tour, remplacé par Adrien Rabiot.
Pour sa première titularisation, à 22 ans, le jeune défenseur Jules Koundé a vécu une soirée contrastée. Le deuxième penalty portugais vient d'une main réalisée dans sa surface. Face à CR7, ça ne pardonne pas.