PAPEETE, 31 janvier 2018 - Le président de l’association des anciens travailleurs du nucléaire demande au Pays de mener une étude indépendante sur de possibles conséquences transgénérationnelles du nucléaire en Polynésie française.
"Nous voulons simplement dépassionner le débat", explique Roland Oldham. Le président de l’association Moruroa e Tatou, des vétérans du nucléaire, s’est indigné mercredi de la polémique née à la suite des révélations faites le 20 janvier dernier par le journal Le Parisien, en marge de la visite officielle de la ministre des Outre-mer en Polynésie française. Dans un article intitulé Essais nucléaires en Polynésie : les petits-enfants oubliés de la bombe, le quotidien rend compte d’une série d’observations cliniques faites par le docteur Christian Sueur de 2012 à 2016. Cette étude menée par le pédopsychiatre, en collaboration avec Bruno Barrillot et l’association Moruroa e Tatou, paraît mettre en évidence de possibles conséquences transgénérationnelles, dans la population polynésienne, en lien avec la campagne d’essais nucléaires français conduite dans le Pacifique de 1966 à 1996.
"On reproche le caractère non scientifique de cette étude. (…) Pour ma part, je pense qu’il est urgent d’agir et de constater les évidences", affirme Roland Oldham. "Il y a urgence à mener une enquête, afin que l’Etat assume ses responsabilités. Il faut que le gouvernement local agisse. Il n’y a pas besoin de milliards pour répertorier les cas de cancer que nous avons dans les îles. Nous n’avons même pas de registre des malformations en Polynésie, comme le dénonçait le Dr Sueur. Ce n’est quand même pas normal, dans un endroit où l’on a fait éclater 193 bombes".
Le président de l’association Moruroa e Tatou demande au Pays de se saisir de cette problématique et de planifier la conduite, localement, d’une étude indépendante qui soit en mesure de rendre une photographie épidémiologique et factuelle de la situation observable en Polynésie française : "On ne va pas attendre des années et des années : il y a une mémoire qui se perd ; des témoignages qui vont disparaître. Il est urgent de faire ce travail", s’indigne -t-il en regrettant "que nos politiques n’aient toujours pas le courage" lorsqu’ils ne sont pas "les serviteurs de la thèse de la bombe propre".
"On s’est concentré jusqu’à présent sur les conséquences immédiates des retombées nucléaires", constate de son côté Taaroanui Maraea, le président de l’Eglise protestante ma’ohi. "Mais la question se pose de savoir quels sont les effets à long terme".
"Nous voulons simplement dépassionner le débat", explique Roland Oldham. Le président de l’association Moruroa e Tatou, des vétérans du nucléaire, s’est indigné mercredi de la polémique née à la suite des révélations faites le 20 janvier dernier par le journal Le Parisien, en marge de la visite officielle de la ministre des Outre-mer en Polynésie française. Dans un article intitulé Essais nucléaires en Polynésie : les petits-enfants oubliés de la bombe, le quotidien rend compte d’une série d’observations cliniques faites par le docteur Christian Sueur de 2012 à 2016. Cette étude menée par le pédopsychiatre, en collaboration avec Bruno Barrillot et l’association Moruroa e Tatou, paraît mettre en évidence de possibles conséquences transgénérationnelles, dans la population polynésienne, en lien avec la campagne d’essais nucléaires français conduite dans le Pacifique de 1966 à 1996.
"On reproche le caractère non scientifique de cette étude. (…) Pour ma part, je pense qu’il est urgent d’agir et de constater les évidences", affirme Roland Oldham. "Il y a urgence à mener une enquête, afin que l’Etat assume ses responsabilités. Il faut que le gouvernement local agisse. Il n’y a pas besoin de milliards pour répertorier les cas de cancer que nous avons dans les îles. Nous n’avons même pas de registre des malformations en Polynésie, comme le dénonçait le Dr Sueur. Ce n’est quand même pas normal, dans un endroit où l’on a fait éclater 193 bombes".
Le président de l’association Moruroa e Tatou demande au Pays de se saisir de cette problématique et de planifier la conduite, localement, d’une étude indépendante qui soit en mesure de rendre une photographie épidémiologique et factuelle de la situation observable en Polynésie française : "On ne va pas attendre des années et des années : il y a une mémoire qui se perd ; des témoignages qui vont disparaître. Il est urgent de faire ce travail", s’indigne -t-il en regrettant "que nos politiques n’aient toujours pas le courage" lorsqu’ils ne sont pas "les serviteurs de la thèse de la bombe propre".
"On s’est concentré jusqu’à présent sur les conséquences immédiates des retombées nucléaires", constate de son côté Taaroanui Maraea, le président de l’Eglise protestante ma’ohi. "Mais la question se pose de savoir quels sont les effets à long terme".