BERLIN, 5 août 2013 - La ministre allemande de la Justice Sabine Leutheusser-Schnarrenberger a plaidé pour que l'Union européenne se donne les moyens de sanctionner les groupes américains espionnant des services secrets étrangers, dans une interview lundi.
"Nous avons besoin d'un ensemble de mesures au niveau de l'UE contre l'espionnage massif par les services secrets étrangers", a affirmé la ministre dans un entretien au quotidien conservateur Die Welt.
"Les entreprises américaines qui ne respecteraient pas ces mesures doivent être exclues du marché européen", a-t-elle ajouté.
Selon Mme Leutheusser-Schnarrenberger, les négociations sur une directive européenne sur la protection des données privées sont "un premier pas important" vers "un espace européen sécurisé pour les données".
"Ce ne sont pas les services secrets mondiaux qui dicteront les normes pour la protection de la vie privée à l'âge du numérique, mais les droits fondamentaux des citoyennes et des citoyens", a-t-elle conclu.
Mme Leutheusser-Schnarrenberger est l'une des principales voix contre l'espionnage par l'agence américaine NSA, dans un pays où le fichage des individus par les Nazis, puis les communistes dans l'ex-RDA, a laissé une forte empreinte.
Le sujet s'est invité dans la campagne pour les élections législatives du 22 septembre, à l'issue des quelles la chancelière Angela Merkel espère un troisième mandat.
Mme Merkel a assuré que l'Allemagne n'était "pas un Etat policier" et que "les lois allemandes s'appliquent sur le sol allemand", mais elle a admis la difficulté d'appliquer ces règles à l'époque de la mondialisation numérique.
Les grands groupes américains de l'informatique et d'internet, comme Facebook, Google ou Apple, ont reconnu fournir depuis des années des données de leurs utilisateurs aux services secrets américains, après les révélations faites par l'ancien consultant de l'agence américaine de surveillance électronique NSA, Edward Snowden.
"Nous avons besoin d'un ensemble de mesures au niveau de l'UE contre l'espionnage massif par les services secrets étrangers", a affirmé la ministre dans un entretien au quotidien conservateur Die Welt.
"Les entreprises américaines qui ne respecteraient pas ces mesures doivent être exclues du marché européen", a-t-elle ajouté.
Selon Mme Leutheusser-Schnarrenberger, les négociations sur une directive européenne sur la protection des données privées sont "un premier pas important" vers "un espace européen sécurisé pour les données".
"Ce ne sont pas les services secrets mondiaux qui dicteront les normes pour la protection de la vie privée à l'âge du numérique, mais les droits fondamentaux des citoyennes et des citoyens", a-t-elle conclu.
Mme Leutheusser-Schnarrenberger est l'une des principales voix contre l'espionnage par l'agence américaine NSA, dans un pays où le fichage des individus par les Nazis, puis les communistes dans l'ex-RDA, a laissé une forte empreinte.
Le sujet s'est invité dans la campagne pour les élections législatives du 22 septembre, à l'issue des quelles la chancelière Angela Merkel espère un troisième mandat.
Mme Merkel a assuré que l'Allemagne n'était "pas un Etat policier" et que "les lois allemandes s'appliquent sur le sol allemand", mais elle a admis la difficulté d'appliquer ces règles à l'époque de la mondialisation numérique.
Les grands groupes américains de l'informatique et d'internet, comme Facebook, Google ou Apple, ont reconnu fournir depuis des années des données de leurs utilisateurs aux services secrets américains, après les révélations faites par l'ancien consultant de l'agence américaine de surveillance électronique NSA, Edward Snowden.