BARCELONE, 10 avr 2012 (AFP) - Les habitants du village catalan de Rasquera votaient mardi sur un sujet inédit: ils devaient dire oui ou non à des plantations de cannabis sur leur territoire, en réponse à un projet controversé de la mairie qui espère ainsi renflouer ses caisses vidées par la crise.
Dans ce village du nord-est de l'Espagne, 804 habitants majeurs étaient appelés à répondre à la question: "Etes-vous d'accord avec le plan anti-crise approuvé par la mairie de Rasquera le 29 février?".
Le "plan anti-crise", c'est un projet municipal de louer sept hectares de terres à l'Association barcelonaise de consommation privée de cannabis (ABCDA), un groupement de fumeurs de haschisch, afin qu'elle puisse y cultiver du chanvre indien pour ses 5.000 membres.
Rasquera, une localité qui vit principalement de la culture de la vigne et des oliviers, lourdement endettée comme de nombreuses communes espagnoles, avait imaginé cette solution inattendue pour faire face à sa dette de 1,3 million d'euros.
La consommation privée de drogue n'est pas un délit en Espagne, alors que sa vente l'est. Le projet de recouvrir les champs alentours de plans de cannabis, combattu par l'opposition municipale, avait néanmoins suscité un certain émoi dans le village, ce qui avait convaincu la mairie d'organiser un referendum local.
Le conseil municipal dirigé par le maire Bernat Pellisa a même menacé de démissionner en bloc dès mardi soir si le projet n'obtient pas 75% de votes favorables.
Très sérieusement, la municipalité prévoit de créer 40 emplois, directs ou indirects, grâce à ces plantations de cannabis et a défendu son projet en expliquant que le prix de location des terres devrait être multiplié par plus de dix par rapport aux baux normaux.
La commune "a beaucoup de difficultés avec la crise. Maintenant, on nous demande de rembourser les dettes à un rythme impossible pour un petit village", avait plaidé Josep Maria Insausti, conseiller municipal de la commune dirigée par les indépendantistes catalans d'Esquerra Republicana de Catalunya, en présentant le projet.
apa-sg/elc/sb
Dans ce village du nord-est de l'Espagne, 804 habitants majeurs étaient appelés à répondre à la question: "Etes-vous d'accord avec le plan anti-crise approuvé par la mairie de Rasquera le 29 février?".
Le "plan anti-crise", c'est un projet municipal de louer sept hectares de terres à l'Association barcelonaise de consommation privée de cannabis (ABCDA), un groupement de fumeurs de haschisch, afin qu'elle puisse y cultiver du chanvre indien pour ses 5.000 membres.
Rasquera, une localité qui vit principalement de la culture de la vigne et des oliviers, lourdement endettée comme de nombreuses communes espagnoles, avait imaginé cette solution inattendue pour faire face à sa dette de 1,3 million d'euros.
La consommation privée de drogue n'est pas un délit en Espagne, alors que sa vente l'est. Le projet de recouvrir les champs alentours de plans de cannabis, combattu par l'opposition municipale, avait néanmoins suscité un certain émoi dans le village, ce qui avait convaincu la mairie d'organiser un referendum local.
Le conseil municipal dirigé par le maire Bernat Pellisa a même menacé de démissionner en bloc dès mardi soir si le projet n'obtient pas 75% de votes favorables.
Très sérieusement, la municipalité prévoit de créer 40 emplois, directs ou indirects, grâce à ces plantations de cannabis et a défendu son projet en expliquant que le prix de location des terres devrait être multiplié par plus de dix par rapport aux baux normaux.
La commune "a beaucoup de difficultés avec la crise. Maintenant, on nous demande de rembourser les dettes à un rythme impossible pour un petit village", avait plaidé Josep Maria Insausti, conseiller municipal de la commune dirigée par les indépendantistes catalans d'Esquerra Republicana de Catalunya, en présentant le projet.
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