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Escroqueries au bitcoin: la Nouvelle-Zélande gèle des actifs liés au Russe Alexander Vinnik


Wellington, Nouvelle-Zélande | AFP | lundi 22/06/2020 - La police néo-zélandaise a annoncé lundi le gel de 140 millions de dollars néo-zélandais (80 millions d'euros) d'actifs liés au Russe Alexander Vinnik, détenu en France pour des soupçons d'escroquerie et blanchiment sur une plateforme d'échange de bitcoins.

Elle a précisé avoir agi après avoir appris que des fonds appartenant à M. Vinnik étaient détenus par une société néo-zélandaise.

"Ces fonds proviennent probablement de profits générés au détriment de milliers, si ce n'est de centaines de milliers de personnes dans le monde, au travers de la cybercriminalité et du crime organisé", a déclaré le patron de la police néo-zélandaise Andrew Coster.

M. Vinnik a été mis en cause ces dernières années pour de multiples malversations financières, notamment via la plateforme d'échange de bitcoins BTC-e fondée en 2011, qui est devenue l'une des plus importantes sur le globe. 

Selon la justice américaine, elle a joué un rôle dans des extorsions en ligne et autres activités de cybercriminalité.

M. Vinnik, arrêté en Grèce en juillet 2017, avait finalement été extradé en France en janvier, alors que les justices américaine et russe le recherchaient également. 

Ce quadragénaire avait été mis en examen en janvier en France pour "extorsion en bande organisée", "blanchiment aggravé", "association de malfaiteurs" et "atteinte à un système de traitement automatisé de données en bande organisée". 

Alexander Vinnik, qui a toujours protesté de son innocence, avait été inculpé en 2017 par le département de la justice américain pour blanchiment d'argent.

Les services de la police financière du Trésor américain, FinCen, avaient condamné civilement son entreprise BTC-e à payer une amende de 110 millions de dollars. Lui-même avait écopé d'une amende de 12 millions de dollars.

M. Coster a précisé que la police néo-zélandaise avait collaboré étroitement sur cette affaire avec l'Internal Revenue Service, le fisc américain.

"Les criminels du monde entier doivent intégrer le fait que le système financier néo-zélandais, et les entreprises installées ici, ne sont pas l'endroit où dissimuler des revenus illicites", a-t-il dit.

M. Coster a précisé que la police avait demandé à un tribunal de prononcer la saisie des fonds gelés.

le Lundi 22 Juin 2020 à 05:01 | Lu 1283 fois