Tahiti, le 7 avril 2022 - Statut d'autonomie, conséquences des essais nucléaires et transition énergétique. À l'approche du premier tour de l'élection présidentielle, Tahiti Infos a adressé six questions aux douze candidats nationaux dont six sont représentés localement. Représentant du Rassemblement National en Polynésie, Éric Minardi, explique que si sa candidate, Marine Le Pen, est élue, elle s'engage notamment à une reconnaissance par l'État du fait nucléaire et de ses retombées en Polynésie française.
La Polynésie française dispose d'un statut de large autonomie au sein de la République. Comment vous positionnez-vous vis-à-vis de la situation statutaire actuelle et de son évolution éventuelle ?
“Tout est dit dans la question, ce statut de large autonomie sera respecté par l'État français ainsi la présidente Marine Le Pen comme elle l'écrit dans la proposition N° 2 de son programme.”
En particulier, la Polynésie française est inscrite depuis 2013 sur la liste des territoires non autonomes de l'ONU. Pensez-vous que la France doit prendre part à ce processus aux Nations Unies ?
“Seule la consultation du peuple par un referendum peut déterminer si les Polynésiens et les Polynésiennes souhaitent leur indépendance vis-à-vis de la France. D'ailleurs les divers gouvernements et en particulier le Tavini Huiraatira n'ont jamais véritablement souhaité une réelle indépendance de ce pays. Pendant la période où ils étaient à la tête du gouvernement de la Polynésie, aucun referendum n'a été organisé à ce sujet. La preuve est que le peuple Polynésien vote majoritairement pour des partis autonomistes aux élections territoriales.”
Sur le sujet des conséquences des essais nucléaires menés entre 1966 et 1996 en Polynésie française, le système d'indemnisation actuelle de la Loi Morin vous convient-il ? L'État doit-il accompagner davantage la collectivité sur ce dossier ?
“Comme nous l'écrivons dans nos propositions N° 3, 4, 5 et 6 de notre programme, Marine s'engage à une reconnaissance par l'État du fait nucléaire et de ses retombées en Polynésie française. L'indemnisation des victimes suite à ces essais, l'aide spécifique par la prise en charge d'un accompagnant des malades. Mais aussi le remboursement des dépenses engagées par la CPS suite aux maladies radio induites, qui solutionneront en partie le problème de la PSG. À ce jour, (selon certaines sources), ces dépenses s'élèveraient entre 40 et 90 milliards de Fcfp. Nous engagerons une véritable étude à ce sujet afin d'établir avec la CPS le montant exact de ces dépenses. Nous proposons aussi qu'EDF reverse 1% de son chiffre d'affaires à la Polynésie française comme ils le font tous les ans avec leur comité d'entreprise. Cela représente plusieurs dizaines de milliards de Fcfp selon les ans. Si la France est quasiment indépendante énergétiquement et militairement, c'est grâce aux essais nucléaires réalisés par le CEP en Polynésie et aux travaux et études réalisés par le CEA en Polynésie.”
En tant que président de la République, comment définiriez-vous le rôle de l’État dans ses compétences régaliennes en Polynésie française (armée, relations internationales, zone économique exclusive…) ?
“Les compétences régaliennes de l'État seront renforcées, nous réarmerons matériellement et militairement notre police, nos militaires et la justice, car à ce jour trop d'insécurité règne dans le pays. Concernant la justice, nous doublerons le nombre de magistrats qui, en 2022, sont aux mêmes nombres qu'en 1910, pour exemple la France compte 9 magistrats pour 100 000 habitants. L'Allemagne en compte 24, l'Autriche 20. En métropole, nous créerons des places de prison supplémentaires et renverrons chez eux les délinquants étrangers. Concernant notre ZEE, nous renforcerons la Marine nationale en Polynésie française afin de surveiller notre océan et contrôler les bateaux de pêche étrangers qui pêchent sans autorisation.”
Comment l'État peut-il accompagner la Polynésie française dans sa transition énergétique, notamment pour atteindre les objectifs environnementaux fixés au niveau national ?
“Tout d'abord, nous financerons une importante étude sur la montée des eaux en Polynésie française, car il ne faut pas oublier que les 3/4 de nos terres émergées sont des atolls qui risquent d'être submergés par la montée des eaux dans les années à venir, occasionnant l'arrivée sur les îles hautes de familles qui auront fui ces atolls. Dans la proposition 9 de notre programme, il est prévu de soutenir la transition écologique de la Polynésie française que nous appelons le “localisme” avec l'implantation de champs solaires destinée à la production énergétique, la création d'ETM (énergie thermique des mers) et de Swac, et le développement du secteur primaire par une agriculture et élevage orienté vers le bio afin d'obtenir à terme une autosuffisance alimentaire saine. Marine Le Pen est très attaché aux études sur l'hydrogène ainsi que des études sur la récupération du CO2 dans l'air, que nous pourrions réinjecter dans des puits de pétrole asséchés ou dans les océans. N'oublions pas que la Polynésie est dépendante a 93% des énergies fossiles.”
Sur le principe d'une carte blanche offerte à tous les candidats à l'élection présidentielle, quelles sont les propositions spécifiques que vous envisagez pour la Polynésie française ?
“La création d'un grand ministère de l'outre-mer ainsi qu'une université internationale de la mer permettra à nos jeunes Polynésiens d'étudier toutes ces ressources maritimes afin qu'ils restent, travaillent et construisent durablement notre fenua. Notre indépendance économique passera par les ressources que nous pourrons tirer de cet immense océan que nous appellerons “L'or bleu”. Concernant l'emploi en Polynésie française, nous proposons que les dossiers industriels ainsi que les projets de logements sociaux et intermédiaires soient étudiés et validés par la DICP ou par le haut-commissariat avant leur envoi à Bercy pour agrément (trop longue attente avant agrément). Marine souhaite aussi lutter contre toute violence intra-familiale et la délinquance sous toutes ses formes. Avec Marine nous combattrons la maltraitance animale par des campagnes de stérilisation, d'information aux propriétaires d'animaux ainsi que la création de chenils adaptés.”
La Polynésie française dispose d'un statut de large autonomie au sein de la République. Comment vous positionnez-vous vis-à-vis de la situation statutaire actuelle et de son évolution éventuelle ?
“Tout est dit dans la question, ce statut de large autonomie sera respecté par l'État français ainsi la présidente Marine Le Pen comme elle l'écrit dans la proposition N° 2 de son programme.”
En particulier, la Polynésie française est inscrite depuis 2013 sur la liste des territoires non autonomes de l'ONU. Pensez-vous que la France doit prendre part à ce processus aux Nations Unies ?
“Seule la consultation du peuple par un referendum peut déterminer si les Polynésiens et les Polynésiennes souhaitent leur indépendance vis-à-vis de la France. D'ailleurs les divers gouvernements et en particulier le Tavini Huiraatira n'ont jamais véritablement souhaité une réelle indépendance de ce pays. Pendant la période où ils étaient à la tête du gouvernement de la Polynésie, aucun referendum n'a été organisé à ce sujet. La preuve est que le peuple Polynésien vote majoritairement pour des partis autonomistes aux élections territoriales.”
Sur le sujet des conséquences des essais nucléaires menés entre 1966 et 1996 en Polynésie française, le système d'indemnisation actuelle de la Loi Morin vous convient-il ? L'État doit-il accompagner davantage la collectivité sur ce dossier ?
“Comme nous l'écrivons dans nos propositions N° 3, 4, 5 et 6 de notre programme, Marine s'engage à une reconnaissance par l'État du fait nucléaire et de ses retombées en Polynésie française. L'indemnisation des victimes suite à ces essais, l'aide spécifique par la prise en charge d'un accompagnant des malades. Mais aussi le remboursement des dépenses engagées par la CPS suite aux maladies radio induites, qui solutionneront en partie le problème de la PSG. À ce jour, (selon certaines sources), ces dépenses s'élèveraient entre 40 et 90 milliards de Fcfp. Nous engagerons une véritable étude à ce sujet afin d'établir avec la CPS le montant exact de ces dépenses. Nous proposons aussi qu'EDF reverse 1% de son chiffre d'affaires à la Polynésie française comme ils le font tous les ans avec leur comité d'entreprise. Cela représente plusieurs dizaines de milliards de Fcfp selon les ans. Si la France est quasiment indépendante énergétiquement et militairement, c'est grâce aux essais nucléaires réalisés par le CEP en Polynésie et aux travaux et études réalisés par le CEA en Polynésie.”
En tant que président de la République, comment définiriez-vous le rôle de l’État dans ses compétences régaliennes en Polynésie française (armée, relations internationales, zone économique exclusive…) ?
“Les compétences régaliennes de l'État seront renforcées, nous réarmerons matériellement et militairement notre police, nos militaires et la justice, car à ce jour trop d'insécurité règne dans le pays. Concernant la justice, nous doublerons le nombre de magistrats qui, en 2022, sont aux mêmes nombres qu'en 1910, pour exemple la France compte 9 magistrats pour 100 000 habitants. L'Allemagne en compte 24, l'Autriche 20. En métropole, nous créerons des places de prison supplémentaires et renverrons chez eux les délinquants étrangers. Concernant notre ZEE, nous renforcerons la Marine nationale en Polynésie française afin de surveiller notre océan et contrôler les bateaux de pêche étrangers qui pêchent sans autorisation.”
Comment l'État peut-il accompagner la Polynésie française dans sa transition énergétique, notamment pour atteindre les objectifs environnementaux fixés au niveau national ?
“Tout d'abord, nous financerons une importante étude sur la montée des eaux en Polynésie française, car il ne faut pas oublier que les 3/4 de nos terres émergées sont des atolls qui risquent d'être submergés par la montée des eaux dans les années à venir, occasionnant l'arrivée sur les îles hautes de familles qui auront fui ces atolls. Dans la proposition 9 de notre programme, il est prévu de soutenir la transition écologique de la Polynésie française que nous appelons le “localisme” avec l'implantation de champs solaires destinée à la production énergétique, la création d'ETM (énergie thermique des mers) et de Swac, et le développement du secteur primaire par une agriculture et élevage orienté vers le bio afin d'obtenir à terme une autosuffisance alimentaire saine. Marine Le Pen est très attaché aux études sur l'hydrogène ainsi que des études sur la récupération du CO2 dans l'air, que nous pourrions réinjecter dans des puits de pétrole asséchés ou dans les océans. N'oublions pas que la Polynésie est dépendante a 93% des énergies fossiles.”
Sur le principe d'une carte blanche offerte à tous les candidats à l'élection présidentielle, quelles sont les propositions spécifiques que vous envisagez pour la Polynésie française ?
“La création d'un grand ministère de l'outre-mer ainsi qu'une université internationale de la mer permettra à nos jeunes Polynésiens d'étudier toutes ces ressources maritimes afin qu'ils restent, travaillent et construisent durablement notre fenua. Notre indépendance économique passera par les ressources que nous pourrons tirer de cet immense océan que nous appellerons “L'or bleu”. Concernant l'emploi en Polynésie française, nous proposons que les dossiers industriels ainsi que les projets de logements sociaux et intermédiaires soient étudiés et validés par la DICP ou par le haut-commissariat avant leur envoi à Bercy pour agrément (trop longue attente avant agrément). Marine souhaite aussi lutter contre toute violence intra-familiale et la délinquance sous toutes ses formes. Avec Marine nous combattrons la maltraitance animale par des campagnes de stérilisation, d'information aux propriétaires d'animaux ainsi que la création de chenils adaptés.”