NANTES, 25 octobre 2011 (AFP) - Une association de défense de l'environnement a demandé mardi en référé au tribunal administratif de Nantes la suspension du permis de construire précaire accordé à Alstom pour une expérimentation d'éolienne marine sur le site du Carnet en bord de Loire.
Le jugement a été mis en délibéré et doit être rendu d'ici la fin de la semaine.
"On joue le développement durable contre la protection de l'environnement", s'est insurgé Me Raphaël Romi, avocat de l'association Bretagne vivante, qui demandait la suspension en référé de l'arrêté du préfet de Loire-Atlantique ayant accordé le permis de construire à titre précaire le 29 juillet 2011.
"Et pour autant, il faut souligner que nous sommes très favorables aux éoliennes, mais pas n'importe où et pas n'importe comment", a précisé Françoise Lestrat pour Bretagne vivante.
Le site du Carnet, zone humide de plus de 300 hectares située sur la commune de Frossay, sur la rive sud de la Loire, à une trentaine de km à l'ouest de Nantes, avait fait l'objet d'un intense combat écologique dans la deuxième moitié des années 90, pour y empêcher la construction d'une centrale nucléaire. Selon Bretagne Vivante, c'est un important site de passage quotidien des oiseaux des zones humides, entre la rive sud et nord de la Loire.
De son côté l'avocat de la préfecture Me Antoine Plateaux a souligné que dans la mesure où le permis de construire était délivré à titre "précaire", pour une expérimentation de 5 ans, "le caractère irréversible (de cette implantation, ndlr) ne semble pas apparaître".
Le représentant de la "Ferme Eolienne du Carnet", fruit d'un partenariat entre Alstom et Vinci-construction, Me Paul Elfassi a quant à lui souligné que si Alstom devait renoncer à l'expérimentation de son éolienne marine de 6 MW sur ce site, cela lui coûterait 13 millions d'euros et que cela ferait "perdre à l'industrie française sa chance d'être un fer de lance" de l'éolien marin.
Deux autres associations de défense de l'environnement qui avaient déposé plainte en même temps que Bretagne vivante début octobre - la Ligue de protection des oiseaux de Loire-Atlantique (LPO 44) et SOS Loire-Vivante - ont finalement retiré leur plainte le 21 octobre à la suite d'une transaction signée avec Alstom.
La préfecture et la Ferme éolienne du Carnet demandent tous deux que Bretagne vivante soit déboutée, mais aussi qu'elle soit condamnée, respectivement, à 2.000 et 3.000 euros pour les frais engendrés.
axt/frg/bw
Le jugement a été mis en délibéré et doit être rendu d'ici la fin de la semaine.
"On joue le développement durable contre la protection de l'environnement", s'est insurgé Me Raphaël Romi, avocat de l'association Bretagne vivante, qui demandait la suspension en référé de l'arrêté du préfet de Loire-Atlantique ayant accordé le permis de construire à titre précaire le 29 juillet 2011.
"Et pour autant, il faut souligner que nous sommes très favorables aux éoliennes, mais pas n'importe où et pas n'importe comment", a précisé Françoise Lestrat pour Bretagne vivante.
Le site du Carnet, zone humide de plus de 300 hectares située sur la commune de Frossay, sur la rive sud de la Loire, à une trentaine de km à l'ouest de Nantes, avait fait l'objet d'un intense combat écologique dans la deuxième moitié des années 90, pour y empêcher la construction d'une centrale nucléaire. Selon Bretagne Vivante, c'est un important site de passage quotidien des oiseaux des zones humides, entre la rive sud et nord de la Loire.
De son côté l'avocat de la préfecture Me Antoine Plateaux a souligné que dans la mesure où le permis de construire était délivré à titre "précaire", pour une expérimentation de 5 ans, "le caractère irréversible (de cette implantation, ndlr) ne semble pas apparaître".
Le représentant de la "Ferme Eolienne du Carnet", fruit d'un partenariat entre Alstom et Vinci-construction, Me Paul Elfassi a quant à lui souligné que si Alstom devait renoncer à l'expérimentation de son éolienne marine de 6 MW sur ce site, cela lui coûterait 13 millions d'euros et que cela ferait "perdre à l'industrie française sa chance d'être un fer de lance" de l'éolien marin.
Deux autres associations de défense de l'environnement qui avaient déposé plainte en même temps que Bretagne vivante début octobre - la Ligue de protection des oiseaux de Loire-Atlantique (LPO 44) et SOS Loire-Vivante - ont finalement retiré leur plainte le 21 octobre à la suite d'une transaction signée avec Alstom.
La préfecture et la Ferme éolienne du Carnet demandent tous deux que Bretagne vivante soit déboutée, mais aussi qu'elle soit condamnée, respectivement, à 2.000 et 3.000 euros pour les frais engendrés.
axt/frg/bw