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Enquête Santé 2010 : un polynésien sur cinq est diabétique à partir de 45 ans


Enquête Santé 2010 : un polynésien sur cinq est diabétique à partir de 45 ans
C’est le chiffre révélé lundi matin par la direction de la santé qui présentait les résultats de l’enquête santé (STEPS) menée en 2010 auprès de 3 660 personnes âgées de 18 à 64 ans. Réalisée en collaboration avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), cette enquête a permis de réactualiser les données sur les maladies non transmissibles : obésité, diabète, hypertension artérielle...et les chiffres sont édifiants : 40% de la population polynésienne adulte est obèse, et 30% en surpoids. Au total, 70 % des polynésiens présentent un excès de poids! Quand au diabète de type 2, il concerne 18% des plus de 45 ans, et 10% des adultes de 18 à 65 ans.

Aujourd’hui plus de 6 000 diabétiques sont en longue maladie en Polynésie française. « Le diabète est un problème de société en Polynésie » a reconnu lundi matin la responsable du département du programme de prévention de la Direction de la Santé, Maire Tuheiava, qui souhaite toutefois éviter les discours culpabilisants et stigmatisants. « C’est un problème génétique, mais aussi lié à l’environnement. Tout est fait pour que nous mangions à toute heure de la journée et que nous prenions la voiture au lieu de marcher » rappelle Maire Tuheiava. « Il est donc de notre devoir de communiquer sans mettre les gens en échec permanent » explique cette professionnelle de la santé, qui annonce par la même occasion le lancement de la semaine du diabète.

80 lieux de dépistage gratuit de l’obésité et du diabète chez l’adulte seront proposés sur l’ensemble de la Polynésie française du 14 au 20 novembre. Cette semaine se clôturera par une journée détente sur le front de mer de la ville de Papeete, qui sera donc fermé à la circulation. Ces actions ont pour but d'informer la population, mais aussi de la responsabiliser. Pratiquer du sport, améliorer son alimentation, arrêter de fumer… les maladies non transmissibles sont évitables, et leurs conséquences peuvent être limitées grâce à un changement de mode de vie. Aujourd’hui elles représentent la première cause de mortalité en Polynésie française, avec une moyenne de 317 décès par an, soit 27% de l’ensemble des décès enregistrés entre 2005 et 2007.

le Lundi 14 Novembre 2011 à 15:37 | Lu 1908 fois