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Énergies renouvelables : la Banque asiatique lance un programme d’aide technique pour cinq pays océaniens


Énergies renouvelables : la Banque asiatique lance un programme d’aide technique pour cinq pays océaniens
MANILLE, lundi 11 avril 2011 (Flash d'Océanie) – La Banque Asiatique de Développement (ADB, basée à Manille, Philippines) a annoncé vendredi 8 avril 2011 le lancement d’un programme financé à hauteur de douze millions de dollars US en vue d’aider cinq pays océaniens à réduire leur facture en énergies fossiles et à s’orienter progressivement vers des énergies renouvelables.
Les cinq pays (îles Cook, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Tonga et Vanuatu) ont été sélectionnés en raison du fait que, selon l’ADB, ils « dépendent fortement du diesel importé pour leur production d’énergie », ce qui « exerce une pression majeure sur leurs économies locales et sur leur balance des paiements ».
« La volatilité et le haut niveau des prix des carburants fossiles constitue une menace pour le développement durable, aux plan social, économique et environnemental, de ces pays », a par ailleurs estimé Robert Kesterton, spécialiste au département énergies du département Pacifique de l’ADB.
Cette aide (qui provient à la fois de fonds asiatiques, du Fonds Mondial pour l’Environnement -GEF- et du gouvernement australien) interviendra sous forme de déploiement d’experts, chargés de mener des études visant à concevoir des programmes de développement national d’une politique énergétique tournée vers le renouvelable, ainsi qu’à mener des campagnes de sensibilisation à destination du grand public, en matière d’économies d’énergie.

Entre-temps, tout au long de la semaine dernière, les ministres et représentants des quelques 22 pays et territoires membres de la Communauté du Pacifique (CPS) étaient réunis à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) pour poursuivre une réflexion sur les notions de sécurité énergétique, mais aussi en matière de transport et de télécommunications pour des îles océaniennes marquées par ce que les spécialistes appellent la « tyrannie des distances ».
Les ministres, au terme de cette réunion de cinq jours, ont entériné une série de déclarations et de documents sous forme de feuilles de route concernant leur politique commune à venir dans ces secteurs.

Concernant le pays hôte, la Nouvelle-Calédonie, collectivité française du Pacifique, le responsable du service de coopération régionale au sein du gouvernement local, François Bockel, a par ailleurs indiqué qu’en matière de transports régionaux, notamment aériens, la Nouvelle-Calédonie a proposé d’apporter, avec l’appui de la France, une « contribution à l’organisation d’une formation dans le domaine de la sécurité aérienne ».
Cette contribution pourrait se concrétiser la prise en charge de la formation de spécialistes des transports aériens par « des ingénieurs, des techniciens de l’école nationale de l’aviation civile de Toulouse », sur financement aux deux tiers du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.

Tonga premier État insulaire océanien à rejoindre la nouvelle « IRENA »

Toujours au plan multilatéral et international, la semaine dernière a vu la tenue de la session inaugurale, sous forme d’assemblée générale, de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) à Abou Dhabi (Émirats Arabes Unis) les 4 et 5 avril 2011.
Parmi les cent vingt pays qui y ont participé, certains, Océaniens, y ont formalisé leur ralliement : le royaume de Tonga, ainsi que l’Australie, qui rejoignent tous deux le Conseil de l’IRENA, aux côtés de la France, de l’Allemagne et de l’Australie.
Lord Tu’ivakano, Premier ministre de Tonga, se trouvait sur place, où il a prononcé une allocution dès l’entame de cette réunion en insistant sur l’importance d’une démarché collaborative, coordonnée et multilatérale dans le cadre des problématique de l’énergie et de la recherche de solutions alternatives et innovantes aux carburants fossiles.
L'IRENA, créée en janvier 2009 à Bonn par 75 États dont la France, compte à ce jour 149 membres dont seuls 69 États et l'Union européenne ont à ce jour ratifié ses statuts.
La ratification des Statuts par la France est effective depuis le 1er avril 2011.
Cette agence est la seule consacrée exclusivement aux questions d'énergies renouvelables.
Elle joue un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique et a vocation à devenir l'un des acteurs majeurs chargé d'assurer aux populations des pays en voie de développement l'accès le plus large à une énergie durable.
La France est l'un des principaux contributeurs de l'agence avec une contribution volontaire d'un million et demi de dollars en 2009 et 2010, précisait en fin de semaine dernière le ministère français des affaires étrangères via son porte-parolat.

pad

Rédigé par Pad le Dimanche 10 Avril 2011 à 21:52 | Lu 705 fois