PARIS, 27 août 2012 (AFP) - Après le gaz de schiste, le nucléaire: les ONG sont vent debout contre les premières orientations gouvernementales en matière d'énergie et s'interrogent ouvertement sur l'intérêt de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre, si tout est déjà décidé.
L'énergie constitue un point-phare et l'un des dossiers les plus difficiles de cette conférence, qui réunira des représentants de l'Etat, des ONG, des syndicats de salariés et d'employeurs, des élus locaux et des parlementaires.
En envisageant en janvier la tenue de cette conférence, François Hollande, alors candidat à la présidence, avait souligné que la crise n'était "pas seulement une crise financière, économique et sociale, mais aussi une crise environnementale".
Toutefois, sur l'énergie, notent Greenpeace et France nature environnement (FNE), le nouveau président a jusqu'à maintenant arbitré en faveur d'Arnaud Montebourg (Redressement productif), au détriment de Delphine Batho (Ecologie). Et semble avoir oublié toute idée de sobriété ou d'efficacité énergétique qui réduirait la production de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique.
Déjà vendredi, plusieurs ONG étaient montées au créneau après les déclarations du Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur les gaz de schiste.
Alors que la fracturation hydraulique est interdite depuis l'an dernier en France, M. Ayraut avait déclaré que le débat n'était "pas tranché" et serait "remis sur la table" lors de la conférence.
Multiplication des signaux "négatifs"
"C'est un vrai recul", relevait Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, soulignant qu'"il n'y a pas de technique propre qu'on maîtrise". Maryse Arditi, de France nature environnement (FNE), insistait aussi sur l'absence de "méthode propre", avec une remontée obligatoire de minéraux et les métaux lourds et le risque d'atteinte aux nappes phréatiques. WWF évoquait les risques de santé publique.
Les dernières déclarations d'Arnaud Montebourg, affirmant que "le nucléaire est une filière d'avenir" même s'il faut qu'elle soit "rééquilibrée", ont de nouveau mis le feu aux poudres.
Agir pour l'environnement s'est amusée à souligner que Montebourg avait raison en parlant de "filière d'avenir" puisque le nucléaire, avec ses déchets hautement toxiques et radioactifs, "nous engage pour l'éternité".
"Comment qualifier d'+énergie d'avenir+ une technologie du siècle dernier, qui écrase les vraies énergies de demain que sont les énergies renouvelables et empêche la mise en oeuvre de mesures massives d'économie d'énergie?", a réagi Sortir du nucléaire.
De son côté, Greenpeace estime que les déclarations d'Arnaud Montebourg "renforcent la cacophonie du gouvernement sur la question de l'énergie". "Cette situation est malheureusement typique de la méthode Hollande initiée pendant la campagne présidentielle: ménager les opinions des uns et des autres sans qu'aucun choix clair ni stratégique ne soit pris", critique l'ONG.
Déjà vendredi, Jean-François Julliard avait relevé une multiplication de signaux "négatifs" depuis le début du quinquennat: le permis de forage pétrolier exploratoire de Shell au large de la Guyane, le départ de Nicole Bricq du ministère de l'Ecologie après cette affaire, le discours du chef de l'Etat pour relancer l'exploitation d'uranium dans une mine du Niger, les gaz de schiste...
Greenpeace a d'ores et déjà réservé sa participation à la conférence environnementale.
L'énergie constitue un point-phare et l'un des dossiers les plus difficiles de cette conférence, qui réunira des représentants de l'Etat, des ONG, des syndicats de salariés et d'employeurs, des élus locaux et des parlementaires.
En envisageant en janvier la tenue de cette conférence, François Hollande, alors candidat à la présidence, avait souligné que la crise n'était "pas seulement une crise financière, économique et sociale, mais aussi une crise environnementale".
Toutefois, sur l'énergie, notent Greenpeace et France nature environnement (FNE), le nouveau président a jusqu'à maintenant arbitré en faveur d'Arnaud Montebourg (Redressement productif), au détriment de Delphine Batho (Ecologie). Et semble avoir oublié toute idée de sobriété ou d'efficacité énergétique qui réduirait la production de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique.
Déjà vendredi, plusieurs ONG étaient montées au créneau après les déclarations du Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur les gaz de schiste.
Alors que la fracturation hydraulique est interdite depuis l'an dernier en France, M. Ayraut avait déclaré que le débat n'était "pas tranché" et serait "remis sur la table" lors de la conférence.
Multiplication des signaux "négatifs"
"C'est un vrai recul", relevait Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, soulignant qu'"il n'y a pas de technique propre qu'on maîtrise". Maryse Arditi, de France nature environnement (FNE), insistait aussi sur l'absence de "méthode propre", avec une remontée obligatoire de minéraux et les métaux lourds et le risque d'atteinte aux nappes phréatiques. WWF évoquait les risques de santé publique.
Les dernières déclarations d'Arnaud Montebourg, affirmant que "le nucléaire est une filière d'avenir" même s'il faut qu'elle soit "rééquilibrée", ont de nouveau mis le feu aux poudres.
Agir pour l'environnement s'est amusée à souligner que Montebourg avait raison en parlant de "filière d'avenir" puisque le nucléaire, avec ses déchets hautement toxiques et radioactifs, "nous engage pour l'éternité".
"Comment qualifier d'+énergie d'avenir+ une technologie du siècle dernier, qui écrase les vraies énergies de demain que sont les énergies renouvelables et empêche la mise en oeuvre de mesures massives d'économie d'énergie?", a réagi Sortir du nucléaire.
De son côté, Greenpeace estime que les déclarations d'Arnaud Montebourg "renforcent la cacophonie du gouvernement sur la question de l'énergie". "Cette situation est malheureusement typique de la méthode Hollande initiée pendant la campagne présidentielle: ménager les opinions des uns et des autres sans qu'aucun choix clair ni stratégique ne soit pris", critique l'ONG.
Déjà vendredi, Jean-François Julliard avait relevé une multiplication de signaux "négatifs" depuis le début du quinquennat: le permis de forage pétrolier exploratoire de Shell au large de la Guyane, le départ de Nicole Bricq du ministère de l'Ecologie après cette affaire, le discours du chef de l'Etat pour relancer l'exploitation d'uranium dans une mine du Niger, les gaz de schiste...
Greenpeace a d'ores et déjà réservé sa participation à la conférence environnementale.