Washington, Etats-Unis | AFP | mercredi 02/02/2022 - Les Etats-Unis ont annoncé mercredi l'envoi de 3.000 soldats américains supplémentaires en Europe de l'Est pour défendre les pays de l'Otan "contre toute agression", au moment où les Occidentaux multiplient les avertissements à la Russie qu'ils soupçonnent de vouloir envahir l'Ukraine.
Le Pentagone a confirmé qu'il allait redéployer 1.000 soldats stationnés en Allemagne vers la Roumanie, tandis que 2.000 autres quitteront les Etats-Unis pour aller en Europe de l'Est, essentiellement en Pologne.
Ces troupes s'ajoutent aux 8.500 militaires placés en état d'alerte fin janvier par Washington pour être déployés dans la force de réaction rapide de l'Otan en cas de besoin.
"Ces mouvements sont un message sans ambiguïté que nous adressons au monde pour montrer que nous sommes prêts à rassurer nos alliés de l'Otan et déterminés à les défendre contre toute agression", a déclaré le porte-parole du ministère américain de la Défense John Kirby devant la presse.
Pour autant, il ne s'agit que de renforcer le "flanc oriental" de l'Alliance atlantique.
"Pas se battre en Ukraine"
"Ces forces ne vont pas se battre en Ukraine", qui n'est pas membre de l'Otan, a précisé John Kirby, soulignant qu'il s'agissait d'un redéploiement temporaire.
"Nous ne pensons pas que le conflit est inévitable", a-t-il insisté, réitérant que la diplomatie américaine avait "offert à la Russie une voie vers la désescalade".
Les Occidentaux accusent Moscou de vouloir déclencher une invasion de l'Ukraine, pointant les quelque 100.000 militaires russes déployés depuis des semaines à la frontière de son voisin pro-occidental.
Pour "dissuader" le président russe Vladimir Poutine de passer à l'offensive, Américains et Européens multiplient les menaces de plus en plus détaillées de sanctions économiques "sans précédent" et de soutien militaire à Kiev. Le président américain Joe Biden avait aussi prévenu qu'il était prêt à envoyer des renforts au "flanc oriental" de l'Otan, exactement ce dont les Russes ne veulent pas.
La Russie en effet dément toute volonté d'invasion, affirmant vouloir seulement garantir sa sécurité. Mais elle estime qu'une désescalade de cette crise n'est possible qu'en actant la fin de la politique d'élargissement de l'Otan, notamment à l'Ukraine, et un retrait d'Europe de l'Est de ses capacités militaires.
Alors que les échanges diplomatiques se poursuivent pour tenter de désamorcer la crise, le Kremlin a revendiqué mercredi le soutien de Pékin, avant une rencontre de Vladimir Poutine et Xi Jinping.
Le président russe est attendu par son homologue chinois pour le coup d'envoi des Jeux olympiques d'hiver vendredi à Pékin.
"Une déclaration commune" a été "préparée", a déclaré Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique de Vladimir Poutine.
"La Chine soutient les revendications russes de garanties de sécurité", a-t-il ajouté, en référence à la liste d'exigences adressée aux Etats-Unis et à l'Otan pour faire baisser les tensions autour de l'Ukraine et que les Occidentaux ont rejetée. Fin janvier, Pékin avait appelé "à prendre au sérieux" ces demandes.
Poutine espère
Hasard ou non, la Russie avait fait la guerre à la Géorgie, autre ex-république soviétique pro-occidentale, lors des précédents JO de Pékin, durant l'été 2008.
Vladimir Poutine, qui doit s'entretenir mercredi au téléphone avec le Premier ministre britannique Boris Johnson, a accusé mardi les Américains d'ignorer les préoccupations sécuritaires de Moscou. Mais il a également dit espérer "une solution".
Le quotidien espagnol El Pais a d'ailleurs publié le détail des réponses américaines aux exigences russes, une fuite dont le contenu n'a pas été démenti.
Washington y propose que les rivaux s'engagent à ne pas déployer de moyens militaires offensifs en territoire ukrainien, que Moscou inspecte certaines infrastructures militaires qui l'inquiètent en Europe, et que les deux pays s'accordent sur des mesures de contrôle des armements.
Les Etats-Unis se disent également prêts à discuter de l'"indivisibilité de la sécurité". Le Kremlin se fonde sur ce concept pour réclamer un recul de l'Otan de son voisinage, arguant que la sécurité des uns ne peut se faire aux dépens de celle d'autres, en dépit du droit de chaque Etat, et donc de l'Ukraine, à choisir ses alliances.
Moscou prépare actuellement sa réponse formelle.
En Ukraine, les dirigeants européens continuaient, eux, de défiler pour soutenir leur alliée, à l'instar du Premier ministre néerlandais Mark Rutte qui a été reçu par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, au lendemain des visites des chefs des gouvernements britannique et polonais.
Jeudi, le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays est un fournisseur de drones de combats à l'Ukraine, est attendu à Kiev.
L'armée ukrainienne, après des années de relative disette, a vu les livraisons d'armes occidentales augmenter ces dernières semaines, des approvisionnements dénoncés par Moscou.
"Ces armes, c'est de la défense, nous ne pensons qu'à la paix", a assuré M. Zelensky, prévenant en revanche le Kremlin qu'en cas d'attaque, les Ukrainiens ne céderaient pas de territoires, "quel qu'en soit le prix".
Le Pentagone a confirmé qu'il allait redéployer 1.000 soldats stationnés en Allemagne vers la Roumanie, tandis que 2.000 autres quitteront les Etats-Unis pour aller en Europe de l'Est, essentiellement en Pologne.
Ces troupes s'ajoutent aux 8.500 militaires placés en état d'alerte fin janvier par Washington pour être déployés dans la force de réaction rapide de l'Otan en cas de besoin.
"Ces mouvements sont un message sans ambiguïté que nous adressons au monde pour montrer que nous sommes prêts à rassurer nos alliés de l'Otan et déterminés à les défendre contre toute agression", a déclaré le porte-parole du ministère américain de la Défense John Kirby devant la presse.
Pour autant, il ne s'agit que de renforcer le "flanc oriental" de l'Alliance atlantique.
"Pas se battre en Ukraine"
"Ces forces ne vont pas se battre en Ukraine", qui n'est pas membre de l'Otan, a précisé John Kirby, soulignant qu'il s'agissait d'un redéploiement temporaire.
"Nous ne pensons pas que le conflit est inévitable", a-t-il insisté, réitérant que la diplomatie américaine avait "offert à la Russie une voie vers la désescalade".
Les Occidentaux accusent Moscou de vouloir déclencher une invasion de l'Ukraine, pointant les quelque 100.000 militaires russes déployés depuis des semaines à la frontière de son voisin pro-occidental.
Pour "dissuader" le président russe Vladimir Poutine de passer à l'offensive, Américains et Européens multiplient les menaces de plus en plus détaillées de sanctions économiques "sans précédent" et de soutien militaire à Kiev. Le président américain Joe Biden avait aussi prévenu qu'il était prêt à envoyer des renforts au "flanc oriental" de l'Otan, exactement ce dont les Russes ne veulent pas.
La Russie en effet dément toute volonté d'invasion, affirmant vouloir seulement garantir sa sécurité. Mais elle estime qu'une désescalade de cette crise n'est possible qu'en actant la fin de la politique d'élargissement de l'Otan, notamment à l'Ukraine, et un retrait d'Europe de l'Est de ses capacités militaires.
Alors que les échanges diplomatiques se poursuivent pour tenter de désamorcer la crise, le Kremlin a revendiqué mercredi le soutien de Pékin, avant une rencontre de Vladimir Poutine et Xi Jinping.
Le président russe est attendu par son homologue chinois pour le coup d'envoi des Jeux olympiques d'hiver vendredi à Pékin.
"Une déclaration commune" a été "préparée", a déclaré Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique de Vladimir Poutine.
"La Chine soutient les revendications russes de garanties de sécurité", a-t-il ajouté, en référence à la liste d'exigences adressée aux Etats-Unis et à l'Otan pour faire baisser les tensions autour de l'Ukraine et que les Occidentaux ont rejetée. Fin janvier, Pékin avait appelé "à prendre au sérieux" ces demandes.
Poutine espère
Hasard ou non, la Russie avait fait la guerre à la Géorgie, autre ex-république soviétique pro-occidentale, lors des précédents JO de Pékin, durant l'été 2008.
Vladimir Poutine, qui doit s'entretenir mercredi au téléphone avec le Premier ministre britannique Boris Johnson, a accusé mardi les Américains d'ignorer les préoccupations sécuritaires de Moscou. Mais il a également dit espérer "une solution".
Le quotidien espagnol El Pais a d'ailleurs publié le détail des réponses américaines aux exigences russes, une fuite dont le contenu n'a pas été démenti.
Washington y propose que les rivaux s'engagent à ne pas déployer de moyens militaires offensifs en territoire ukrainien, que Moscou inspecte certaines infrastructures militaires qui l'inquiètent en Europe, et que les deux pays s'accordent sur des mesures de contrôle des armements.
Les Etats-Unis se disent également prêts à discuter de l'"indivisibilité de la sécurité". Le Kremlin se fonde sur ce concept pour réclamer un recul de l'Otan de son voisinage, arguant que la sécurité des uns ne peut se faire aux dépens de celle d'autres, en dépit du droit de chaque Etat, et donc de l'Ukraine, à choisir ses alliances.
Moscou prépare actuellement sa réponse formelle.
En Ukraine, les dirigeants européens continuaient, eux, de défiler pour soutenir leur alliée, à l'instar du Premier ministre néerlandais Mark Rutte qui a été reçu par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, au lendemain des visites des chefs des gouvernements britannique et polonais.
Jeudi, le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays est un fournisseur de drones de combats à l'Ukraine, est attendu à Kiev.
L'armée ukrainienne, après des années de relative disette, a vu les livraisons d'armes occidentales augmenter ces dernières semaines, des approvisionnements dénoncés par Moscou.
"Ces armes, c'est de la défense, nous ne pensons qu'à la paix", a assuré M. Zelensky, prévenant en revanche le Kremlin qu'en cas d'attaque, les Ukrainiens ne céderaient pas de territoires, "quel qu'en soit le prix".