Tahiti, le 25 août 2022 – Paradoxe de la reprise du tourisme en Polynésie française, la fréquentation n'a pas été aussi haute depuis 20 ans pour les marchés français et américains, mais la fermeture des destinations Asie-Pacifique ou la faiblesse du marché européen donnent des moyennes inférieures aux chiffres de 2019.
"Il faudrait tout de même faire attention à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier." La mise en garde était signée, la semaine dernière, d'un responsable du secteur touristique au sein de l'administration locale. L'expérience du Covid a montré que la forte dépendance de la Polynésie française à certains marchés ciblés faisait prendre le risque d'un effondrement de l'activité économique en cas de fermeture subite du marché américain ou français par exemple… Et si l'on en croit les derniers chiffres publiés jeudi matin par l'Institut de la statistique (ISPF) pour le mois de juin 2022, la fréquentation touristique en Polynésie française est en effet extrêmement dépendante de ces deux marchés depuis la reprise post-Covid.
Au mois de juin 2022, 19 500 touristes ont débarqué à l'aéroport de Tahiti-Faa'a, indique l'ISPF. Soit deux fois plus qu'au même mois en 2021, mais toujours moins (-9%) qu'en 2019 avant la crise sanitaire. Paradoxalement, les clientèles française et américaine ont rarement été aussi fortes. Les touristes métropolitains sont 30% plus nombreux qu'en juin 2019 et atteignent des niveaux jamais égalés dans l'histoire de la Polynésie pour ce marché. Et la clientèle américaine est légèrement plus présente qu'en juin 2019 (+1,5%) pour atteindre un record de fréquentation depuis l'année 2001. Qu'est-ce qui fait donc que les niveaux d'avant-crise ne sont pas encore atteints ? C'est principalement l'absence des clientèles originaires d'Asie et d'une partie du Pacifique, ainsi que la faiblesse du marché européen. Dans le détail, la Polynésie a accueilli 2 023 touristes européens (hors France) en juin dernier contre 2 665 à la même période en 2019. Pour l'Asie, le Pacifique et les "autres pays", la marche est encore plus grande : 1 570 touristes en juin 2022 contre 4 947 en juin 2019 ! Tous les œufs sont bien dans le même panier…
En valeur absolue, les chiffres de ce premier mois de la "haute saison" donnent néanmoins des gages de satisfaction. Le secteur "terrestre" - hôtels et pensions - a reconstitué 92% de sa clientèle d'avant-crise pour retrouver globalement le niveau de l'année 2018. La croisière, de son côté, retrouve 89% des effectifs de 2019. Un indicateur reste bien orienté, c'est la durée moyenne de séjour qui est globalement plus longue depuis la crise Covid. Elle se maintient à 18,6 jours en moyenne au mois de juin 2022. Soit 2,8 jours de plus qu'avant la pandémie.
"Il faudrait tout de même faire attention à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier." La mise en garde était signée, la semaine dernière, d'un responsable du secteur touristique au sein de l'administration locale. L'expérience du Covid a montré que la forte dépendance de la Polynésie française à certains marchés ciblés faisait prendre le risque d'un effondrement de l'activité économique en cas de fermeture subite du marché américain ou français par exemple… Et si l'on en croit les derniers chiffres publiés jeudi matin par l'Institut de la statistique (ISPF) pour le mois de juin 2022, la fréquentation touristique en Polynésie française est en effet extrêmement dépendante de ces deux marchés depuis la reprise post-Covid.
Au mois de juin 2022, 19 500 touristes ont débarqué à l'aéroport de Tahiti-Faa'a, indique l'ISPF. Soit deux fois plus qu'au même mois en 2021, mais toujours moins (-9%) qu'en 2019 avant la crise sanitaire. Paradoxalement, les clientèles française et américaine ont rarement été aussi fortes. Les touristes métropolitains sont 30% plus nombreux qu'en juin 2019 et atteignent des niveaux jamais égalés dans l'histoire de la Polynésie pour ce marché. Et la clientèle américaine est légèrement plus présente qu'en juin 2019 (+1,5%) pour atteindre un record de fréquentation depuis l'année 2001. Qu'est-ce qui fait donc que les niveaux d'avant-crise ne sont pas encore atteints ? C'est principalement l'absence des clientèles originaires d'Asie et d'une partie du Pacifique, ainsi que la faiblesse du marché européen. Dans le détail, la Polynésie a accueilli 2 023 touristes européens (hors France) en juin dernier contre 2 665 à la même période en 2019. Pour l'Asie, le Pacifique et les "autres pays", la marche est encore plus grande : 1 570 touristes en juin 2022 contre 4 947 en juin 2019 ! Tous les œufs sont bien dans le même panier…
En valeur absolue, les chiffres de ce premier mois de la "haute saison" donnent néanmoins des gages de satisfaction. Le secteur "terrestre" - hôtels et pensions - a reconstitué 92% de sa clientèle d'avant-crise pour retrouver globalement le niveau de l'année 2018. La croisière, de son côté, retrouve 89% des effectifs de 2019. Un indicateur reste bien orienté, c'est la durée moyenne de séjour qui est globalement plus longue depuis la crise Covid. Elle se maintient à 18,6 jours en moyenne au mois de juin 2022. Soit 2,8 jours de plus qu'avant la pandémie.