300 personnes au démarrage du cortège place Tarahoi et finalement près d'un millier rassemblées avenue Pouvana'a a Oopa. La Polynésie a livré un hommage émouvant aux victimes, en toute simplicité.
PAPEETE, le 15 novembre 2015. Près d'un millier de personnes se sont rassemblées ce dimanche après-midi avenue Pouvana'a a Oopa autour du monument aux morts de Papeete et du haut commissariat pour rendre hommage aux victimes des attentats parisiens. Plusieurs centaines de mètres de couronnes de fleurs ont été déposés.
"C'est encore plus beau que je ne l'avais imaginé" : alors que le rassemblement autour du monument aux morts est en train de se terminer en douceur à Papeete, Taimana Ellacott qui est à l'origine de ce mouvement spontané lancé sur les réseaux sociaux dès vendredi dernier est fatigué mais heureux, ému aux larmes même. Les membres de l'association Tamari'i Ha'uti et des amis musiciens sont venus lui prêter main forte avec Pepena, Verua, Milky Wave et Natura Jam. "Je ne savais pas précisément quelle forme la manifestation allait prendre, je ne savais pas si nous serions quelques dizaines ou quelques centaines, alors on s'est organisé au fur et à mesure en fonction". Finalement près d'un millier de personnes ont participé à cet hommage émouvant et sans doute sans aucun équivalent mondial. Les couronnes de fleurs confectionnées par les participants sont venues entourer d'un lit parfumé tout le tour du monument aux morts, enlaçant jusqu'à la statue de Marianne en bronze, allégorie à la patrie.
L'idée initiale était de "couronner" le haussariat, symbole du rattachement de la Polynésie à la France et alors que les participants formaient une chaine humaine et fleurie ceignant le monument aux morts et l'édifice public, il a été décidé de poser en rangs serrés ces couronnes au pied du monument édifié en 1922 pour honorer les poilus tahitiens, morts au combat.
Quelques bougies allumées, des dessins, des messages "Pray for Paris" ont été déposés par une foule déchirée par les événements de Paris et en communion totale avec ce qui se passe à près de 20 000 km d'ici. Ils sont venus en famille, entre amis, entre collègues. "Vendredi quand j'ai découvert ce qui se passait à Paris, je n'avais pas envie de rester seul, de parler avec moi-même. J'avais envie d'en discuter avec d'autres, de partager. Même si ça n'arrêtera pas la guerre et la violence, ce sont des choses qui apaisent" commente encore Taimana Ellacott. Un sentiment partagé par les participants, commentant entre eux la noble simplicité de cet hommage : deux heures de partage avec les victimes de Paris pour signaler qu'au bout du monde, la barbarie peut se combattre avec des fleurs.
"C'est encore plus beau que je ne l'avais imaginé" : alors que le rassemblement autour du monument aux morts est en train de se terminer en douceur à Papeete, Taimana Ellacott qui est à l'origine de ce mouvement spontané lancé sur les réseaux sociaux dès vendredi dernier est fatigué mais heureux, ému aux larmes même. Les membres de l'association Tamari'i Ha'uti et des amis musiciens sont venus lui prêter main forte avec Pepena, Verua, Milky Wave et Natura Jam. "Je ne savais pas précisément quelle forme la manifestation allait prendre, je ne savais pas si nous serions quelques dizaines ou quelques centaines, alors on s'est organisé au fur et à mesure en fonction". Finalement près d'un millier de personnes ont participé à cet hommage émouvant et sans doute sans aucun équivalent mondial. Les couronnes de fleurs confectionnées par les participants sont venues entourer d'un lit parfumé tout le tour du monument aux morts, enlaçant jusqu'à la statue de Marianne en bronze, allégorie à la patrie.
L'idée initiale était de "couronner" le haussariat, symbole du rattachement de la Polynésie à la France et alors que les participants formaient une chaine humaine et fleurie ceignant le monument aux morts et l'édifice public, il a été décidé de poser en rangs serrés ces couronnes au pied du monument édifié en 1922 pour honorer les poilus tahitiens, morts au combat.
Quelques bougies allumées, des dessins, des messages "Pray for Paris" ont été déposés par une foule déchirée par les événements de Paris et en communion totale avec ce qui se passe à près de 20 000 km d'ici. Ils sont venus en famille, entre amis, entre collègues. "Vendredi quand j'ai découvert ce qui se passait à Paris, je n'avais pas envie de rester seul, de parler avec moi-même. J'avais envie d'en discuter avec d'autres, de partager. Même si ça n'arrêtera pas la guerre et la violence, ce sont des choses qui apaisent" commente encore Taimana Ellacott. Un sentiment partagé par les participants, commentant entre eux la noble simplicité de cet hommage : deux heures de partage avec les victimes de Paris pour signaler qu'au bout du monde, la barbarie peut se combattre avec des fleurs.
Lionel Beffre, haut commissaire de Polynésie
"On a renforcé les moyens au port et à l'aéroport"
C'est la deuxième fois cette année que la France est frappée de plein cœur. Cela survient toujours de manière extrêmement brutale : même si nous sommes loin, 18 000 km nous ne pouvons qu'être émus par ce type de situation. La Polynésie montre sa solidarité avec ce qui s'est passé et mon devoir c'est d'être aux côtés des Polynésiens dans ce type de circonstance quand il faut défendre certaines valeurs.
La Polynésie est relativement épargnée néanmoins de la menace terroriste ?
Il est évident que la situation de la Polynésie n'est pas celle de la métropole, ne serait-ce qu'en raison de l'éloignement et des points d'entrée qui sont très identifiés et parce que nous avons, nous, le contrôle aux frontières qui existe. On n'arrive pas en Polynésie sans être contrôlé à l'aéroport ou au port. Ça ne veut pas dire pour autant qu'il ne faille pas être vigilant c'est pourquoi on a renforcé les moyens au port et à l'aéroport et on a renforcé les patrouilles autour de ce qu'on estime que ce sont des points qui peuvent être dangereux.
Quels sont ces points sensibles ?
Le port et à l'aéroport bien sûr, mais nous veillons aussi à ce que certains bâtiments publics la sécurité soit assurée avec des rondes et des patrouilles.
"On a renforcé les moyens au port et à l'aéroport"
C'est la deuxième fois cette année que la France est frappée de plein cœur. Cela survient toujours de manière extrêmement brutale : même si nous sommes loin, 18 000 km nous ne pouvons qu'être émus par ce type de situation. La Polynésie montre sa solidarité avec ce qui s'est passé et mon devoir c'est d'être aux côtés des Polynésiens dans ce type de circonstance quand il faut défendre certaines valeurs.
La Polynésie est relativement épargnée néanmoins de la menace terroriste ?
Il est évident que la situation de la Polynésie n'est pas celle de la métropole, ne serait-ce qu'en raison de l'éloignement et des points d'entrée qui sont très identifiés et parce que nous avons, nous, le contrôle aux frontières qui existe. On n'arrive pas en Polynésie sans être contrôlé à l'aéroport ou au port. Ça ne veut pas dire pour autant qu'il ne faille pas être vigilant c'est pourquoi on a renforcé les moyens au port et à l'aéroport et on a renforcé les patrouilles autour de ce qu'on estime que ce sont des points qui peuvent être dangereux.
Quels sont ces points sensibles ?
Le port et à l'aéroport bien sûr, mais nous veillons aussi à ce que certains bâtiments publics la sécurité soit assurée avec des rondes et des patrouilles.
Un tapis de couronnes de fleurs déposé devant le monument aux morts.