Parc national de Varirata, Papouasie-Nouvelle-Guinée | AFP | vendredi 28/07/2023 - Accueil coutumier puis marche entre les arbres: c'est au coeur d'un parc national de Papouasie-Nouvelle-Guinée qu'Emmanuel Macron a annoncé vendredi un partenariat afin de "rémunérer" le pays pour ses efforts de préservation de la forêt primaire, un modèle que la France veut généraliser.
Sur les hauteurs du parc national de Varirata, près de Port-Moresby, la capitale de cet Etat insulaire d'Océanie, le président français s'avance accompagné du Premier ministre papouasien James Marape, tombe la veste puis la cravate.
Chaussures de marche aux pieds, il parcourt deux kilomètres dans la forêt jusqu'à un panorama à couper le souffle, rebaptisé pour l'occasion, banderole à l'appui, "Point de vue Emmanuel Jean-Michel Frédéric Macron", tous les patronymes du chef de l'Etat.
Bras de fer stratégique
Riche en minerais et autres ressources naturelles, proche des principales routes maritimes, la Papouasie-Nouvelle-Guinée est un enjeu-clé du bras de fer stratégique entre les Occidentaux et la Chine.
Face à l'influence grandissante de Pékin dans la région, les Etats-Unis misent notamment sur la coopération de défense et ont signé un pacte de sécurité avec Port-Moresby.
La France, qui en termes de moyens ne peut rivaliser avec ces deux superpuissances, a décidé de mettre l'accent sur l'environnement, comme l'a expliqué Emmanuel Macron jeudi au Vanuatu, une des étapes de sa tournée régionale.
"Notre objectif n'est pas du tout de rivaliser avec la Chine ou avec les États-Unis d'Amérique", mais "d'offrir des partenariats totalement équitables avec des pays de la région, en égaux", a ajouté vendredi le président français lors d'une conférence de presse pour conclure sa visite en Papouasie-Nouvelle-Guinée. "Nous devons parler de paix et de coexistence dans le respect de la diversité", pas en terme de "puissances", a abondé le Premier ministre papouasien James Marape.
Les forêts primaires, "c'est 14% de la surface du globe, 75% de ce qu'on appelle le carbone irrécupérable, c'est-à-dire que quand on déforeste, qu'on brûle, et bien on libère du carbone et donc en quelque sorte on repart en arrière", avait expliqué jeudi, in situ, le président français.
Or, a-t-il relevé, la communauté internationale finance déjà les efforts de reforestation, mais "il n'y avait absolument aucun modèle économique pour aider à préserver cet existant".
"Champion des nations forestières"
Selon un nouveau cadre annoncé lors du One Forest Summit, qu'il a organisé avec le Gabon à Libreville en mars, l'idée est désormais de conclure des contrats avec les pays concernés pour "qu'il y ait une rémunération" en échange des "services environnementaux qui sont rendus par ces forêts" primaires et donc de leur préservation.
Le premier contrat du genre a été lancé jeudi avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée. A ce stade, il est financé à hauteur de plus de 60 millions d'euros par l'Union européenne.
Paris espère aller au-delà, en mobilisant d'autres pays du G7 sur cette initiative d'ici à la COP28 sur le climat début décembre. Et, à terme, embarquer le secteur privé sur cette "nouvelle doctrine économique", à travers des instruments financiers encore à défricher, explique un conseiller du président français.
Des organisations non gouvernementales, des philanthropes comme Conservation International, Wildlife Conservation Society ou le Fonds Bezos sont déjà à bord, ainsi que des agences de l'ONU.
D'ici à la COP28 aux Emirats arabes unis, la France souhaite décliner ce partenariat modèle avec d'autres pays concernés par la présence de forêt primaire, concentrée en Asie du Sud-Est, dans le bassin du fleuve Congo et en Amazonie. A commencer par le Congo et la République démocratique du Congo.
"Il y a un sujet de justice internationale": "on taxe le carbone aux frontières", "on taxe la déforestation aux frontières en interdisant l'importation de produits issus de la déforestation", mais "on ne rémunère pas" les pays "les plus exemplaires, qui absorbent du carbone", fait-on valoir côté français.
Le Premier ministre papouasien a remercié le président français, "devenu le champion des nations forestières".
"Je compte sur mon frère le président Emmanuel Macron pour parler globalement dans le monde. On ne peut pas parler de changement climatique sans parler de protection des forêts et des océans et d’économie verte", lui a-t-il lancé.
Parallèlement, les deux pays ont signé d'autres accords. L'Agence française de développement, qui monte en puissance dans le Pacifique notamment sur les questions climatiques, s'est engagée à financer la réhabilitation de ports papouasiens avec des partenaires européens et l'Australie, pour développer un "modèle d'éco-responsabilité".
Sur les hauteurs du parc national de Varirata, près de Port-Moresby, la capitale de cet Etat insulaire d'Océanie, le président français s'avance accompagné du Premier ministre papouasien James Marape, tombe la veste puis la cravate.
Chaussures de marche aux pieds, il parcourt deux kilomètres dans la forêt jusqu'à un panorama à couper le souffle, rebaptisé pour l'occasion, banderole à l'appui, "Point de vue Emmanuel Jean-Michel Frédéric Macron", tous les patronymes du chef de l'Etat.
Bras de fer stratégique
Riche en minerais et autres ressources naturelles, proche des principales routes maritimes, la Papouasie-Nouvelle-Guinée est un enjeu-clé du bras de fer stratégique entre les Occidentaux et la Chine.
Face à l'influence grandissante de Pékin dans la région, les Etats-Unis misent notamment sur la coopération de défense et ont signé un pacte de sécurité avec Port-Moresby.
La France, qui en termes de moyens ne peut rivaliser avec ces deux superpuissances, a décidé de mettre l'accent sur l'environnement, comme l'a expliqué Emmanuel Macron jeudi au Vanuatu, une des étapes de sa tournée régionale.
"Notre objectif n'est pas du tout de rivaliser avec la Chine ou avec les États-Unis d'Amérique", mais "d'offrir des partenariats totalement équitables avec des pays de la région, en égaux", a ajouté vendredi le président français lors d'une conférence de presse pour conclure sa visite en Papouasie-Nouvelle-Guinée. "Nous devons parler de paix et de coexistence dans le respect de la diversité", pas en terme de "puissances", a abondé le Premier ministre papouasien James Marape.
Les forêts primaires, "c'est 14% de la surface du globe, 75% de ce qu'on appelle le carbone irrécupérable, c'est-à-dire que quand on déforeste, qu'on brûle, et bien on libère du carbone et donc en quelque sorte on repart en arrière", avait expliqué jeudi, in situ, le président français.
Or, a-t-il relevé, la communauté internationale finance déjà les efforts de reforestation, mais "il n'y avait absolument aucun modèle économique pour aider à préserver cet existant".
"Champion des nations forestières"
Selon un nouveau cadre annoncé lors du One Forest Summit, qu'il a organisé avec le Gabon à Libreville en mars, l'idée est désormais de conclure des contrats avec les pays concernés pour "qu'il y ait une rémunération" en échange des "services environnementaux qui sont rendus par ces forêts" primaires et donc de leur préservation.
Le premier contrat du genre a été lancé jeudi avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée. A ce stade, il est financé à hauteur de plus de 60 millions d'euros par l'Union européenne.
Paris espère aller au-delà, en mobilisant d'autres pays du G7 sur cette initiative d'ici à la COP28 sur le climat début décembre. Et, à terme, embarquer le secteur privé sur cette "nouvelle doctrine économique", à travers des instruments financiers encore à défricher, explique un conseiller du président français.
Des organisations non gouvernementales, des philanthropes comme Conservation International, Wildlife Conservation Society ou le Fonds Bezos sont déjà à bord, ainsi que des agences de l'ONU.
D'ici à la COP28 aux Emirats arabes unis, la France souhaite décliner ce partenariat modèle avec d'autres pays concernés par la présence de forêt primaire, concentrée en Asie du Sud-Est, dans le bassin du fleuve Congo et en Amazonie. A commencer par le Congo et la République démocratique du Congo.
"Il y a un sujet de justice internationale": "on taxe le carbone aux frontières", "on taxe la déforestation aux frontières en interdisant l'importation de produits issus de la déforestation", mais "on ne rémunère pas" les pays "les plus exemplaires, qui absorbent du carbone", fait-on valoir côté français.
Le Premier ministre papouasien a remercié le président français, "devenu le champion des nations forestières".
"Je compte sur mon frère le président Emmanuel Macron pour parler globalement dans le monde. On ne peut pas parler de changement climatique sans parler de protection des forêts et des océans et d’économie verte", lui a-t-il lancé.
Parallèlement, les deux pays ont signé d'autres accords. L'Agence française de développement, qui monte en puissance dans le Pacifique notamment sur les questions climatiques, s'est engagée à financer la réhabilitation de ports papouasiens avec des partenaires européens et l'Australie, pour développer un "modèle d'éco-responsabilité".