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En Nouvelle-Zélande nos évasanés sont accueillis "comme en famille"


Michel Habera avec sa fille et son mo'otua qui s'est fait opéré
Michel Habera avec sa fille et son mo'otua qui s'est fait opéré
PAPEETE, le 8 décembre 2014 - Après avoir accompagné son petit-fils de 7 ans en Nouvelle-Zélande pour une opération à cœur ouvert, Michel Habera a décidé de témoigner de l'accueil formidable que sa famille a reçu au pays des kiwis grâce aux agents de la CPS sur place, dont le dévouement "va bien souvent au-delà de leurs prérogatives".

La presse aime bien souligner les défauts de la société et de nos grandes institutions. Mais il y a aussi des choses qui fonctionnent mieux que l'on s'y attendrait, et on trouve presque toujours derrière elles des personnes dévouées corps et âme à leur mission. Selon Michel Habera, c'est le cas des évasans des Polynésiens en Nouvelle-Zélande. Là-bas, la gentillesse et l'humanité des deux représentantes de la CPS, Maryse et Blandine, permettent aux familles d'être entourées de chaleur alors qu'elles traversent un passage difficile de leur vie. Témoignage :

"Je reviens tout juste de Nouvelle-Zélande où j'ai passé presque un mois et demi en compagnie de ma fille et de mon petit-fils Ahonui, qui a sept ans. Il devait être évasané à cause d'une cardiopathie congénitale. Il avait besoin d'une opération à cœur ouvert. Sa maman était accompagnatrice agréée, tout son voyage et ses frais étaient payés par la CPS. J'y étais comme accompagnateur non-agréé, donc à mes frais.

La CPS nous a trouvé un logement dans un motel à quelques kilomètres de l'hôpital, ils en ont deux qui sont agréés et qui sont souvent remplis de Polynésiens. Les dames de la CPS venaient à chaque fois qu'il y en avait besoin nous chercher et nous ramener pour les visites à l'hôpital, les examens et autres nécessités médicales. Mais elles sont tellement gentilles qu'elles allaient aussi au-delà. Par exemple le week-end, si l'une d'elles allait au Mall faire des courses elle nous proposait de l'accompagner, pour nous distraire de l'attente.

Elles font un travail formidable, avec encore une autre Polynésienne, Michèle, la traductrice de l'hôpital. Une gentillesse et une humanité ô combien importantes lorsque l’on débarque dans l’inconnu, souvent dans le désarroi et l’inquiétude de la maladie. Merci donc à elles pour leur dévouement, leur professionnalisme qui va bien souvent au-delà de leurs prérogatives, elles qui ne comptent pas leurs heures et qui font que notre séjour se passe dans les meilleures conditions.

"On s'occupera très bien de vous là-bas"

Et tout s'est très bien passé pour mon petit-fils. Au sein de l'hôpital d'Auckland il y a une section "Starship Children Hospital" qui ne traite que les cardiopathies enfantines. Là, il y avait beaucoup d'enfants kiwis, mais aussi beaucoup venant du Pacifique. On en a croisé de Tonga, Samoa, Vanuatu et bien sûr de Polynésie. Ils ont vraiment un service à la pointe, tout est fait pour l'enfant et sa maman, ils ne veulent pas les séparer. La maman dort avec son enfant tant qu'il est l'hôpital, et ils les gardent très peu de temps. Pour mon motua, il a été opéré à cœur ouvert le jeudi, et le lundi il était de retour au motel pour son mois de convalescence. Je crois que c'est pareil pour les adultes.

Vraiment si je partage cette histoire, c'est pour remercier encore les dames de la CPS sur place, et pour rassurer les gens qui doivent aller là-bas : ils n'ont pas à avoir peur, on s'occupera très bien d'eux."

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Lundi 8 Décembre 2014 à 16:58 | Lu 1981 fois