Nouméa, France | AFP | jeudi 27/03/2025 - La direction diocésaine de l'enseignement catholique (DDEC) de Nouvelle-Calédonie a demandé au gouvernement de l'archipel une aide de 4,2 millions d'euros, alertant sur ses difficultés financières qui risquent d'entraîner, dès fin avril, la fermeture de différents services pour les élèves.
Vendredi, le gouvernement doit présenter son budget devant le Congrès de la Nouvelle-Calédonie, dans un contexte financier particulièrement dégradé, à la suite des violences qui ont touché le territoire en 2024.
Hormis pour les salaires des enseignants, assumés par l'État, l'éducation est financée par le gouvernement local, les provinces et les communes.
Or plusieurs collectivités n'ont pas versé leurs dotations à l'enseignement catholique, qui scolarise un élève sur cinq en Nouvelle-Calédonie, et d'autres ont pris la décision de réduire les leurs, d'après la DDEC.
L'enseignement catholique estime ainsi son déficit à 4,2 millions d'euros, ce qui menace la pérennité des services de restauration et de prise en charge des internats.
Dans un communiqué, la province Sud, où se situe le chef-lieu de l'archipel Nouméa, a déclaré qu'en raison de recettes fiscales en baisse, elle avait procédé à "une réduction identique à celle de l'enseignement public".
L'enseignement confessionnel occupe historiquement une place très importante en Nouvelle-Calédonie, où les missionnaires ont été les premiers à scolariser les populations autochtones. La DDEC est la seule à assurer la scolarisation des enfants dans l'archipel des îles Bélep au nord et à l'île des Pins au sud, où il n'existe pas d'école publique.
Les 4,2 millions d'euros manquants, "on m'a fait comprendre que nous ne les aurions pas", s'est inquiété jeudi auprès de l'AFP Manoël Van Aerschodt, directeur diocésain.
"À quel niveau dans la hiérarchie des valeurs sociétales plaçons-nous l'éducation de la jeunesse ?", interroge le responsable, qui estime que 513 personnels risquent d'être licenciés à court terme.
Une délibération avait pourtant été adoptée par le Congrès de la Nouvelle-Calédonie en novembre 2023 pour pérenniser le financement de l'enseignement privé.
"Le problème est que personne ne la respecte. Les collectivités ne jouent pas le jeu et l'on ne peut pas les contraindre", estime le directeur de l'enseignement catholique.
La DDEC a indiqué qu'elle engagerait dans les jours à venir de nouvelles mesures d'économies sur la masse salariale en réduisant le temps de travail de certains personnels. Depuis 2018, elle a déjà réduit sa masse salariale de 20%.
Vendredi, le gouvernement doit présenter son budget devant le Congrès de la Nouvelle-Calédonie, dans un contexte financier particulièrement dégradé, à la suite des violences qui ont touché le territoire en 2024.
Hormis pour les salaires des enseignants, assumés par l'État, l'éducation est financée par le gouvernement local, les provinces et les communes.
Or plusieurs collectivités n'ont pas versé leurs dotations à l'enseignement catholique, qui scolarise un élève sur cinq en Nouvelle-Calédonie, et d'autres ont pris la décision de réduire les leurs, d'après la DDEC.
L'enseignement catholique estime ainsi son déficit à 4,2 millions d'euros, ce qui menace la pérennité des services de restauration et de prise en charge des internats.
Dans un communiqué, la province Sud, où se situe le chef-lieu de l'archipel Nouméa, a déclaré qu'en raison de recettes fiscales en baisse, elle avait procédé à "une réduction identique à celle de l'enseignement public".
L'enseignement confessionnel occupe historiquement une place très importante en Nouvelle-Calédonie, où les missionnaires ont été les premiers à scolariser les populations autochtones. La DDEC est la seule à assurer la scolarisation des enfants dans l'archipel des îles Bélep au nord et à l'île des Pins au sud, où il n'existe pas d'école publique.
Les 4,2 millions d'euros manquants, "on m'a fait comprendre que nous ne les aurions pas", s'est inquiété jeudi auprès de l'AFP Manoël Van Aerschodt, directeur diocésain.
"À quel niveau dans la hiérarchie des valeurs sociétales plaçons-nous l'éducation de la jeunesse ?", interroge le responsable, qui estime que 513 personnels risquent d'être licenciés à court terme.
Une délibération avait pourtant été adoptée par le Congrès de la Nouvelle-Calédonie en novembre 2023 pour pérenniser le financement de l'enseignement privé.
"Le problème est que personne ne la respecte. Les collectivités ne jouent pas le jeu et l'on ne peut pas les contraindre", estime le directeur de l'enseignement catholique.
La DDEC a indiqué qu'elle engagerait dans les jours à venir de nouvelles mesures d'économies sur la masse salariale en réduisant le temps de travail de certains personnels. Depuis 2018, elle a déjà réduit sa masse salariale de 20%.