Paris, France | AFP | jeudi 28/03/2019 - En Île-de-France et à Marseille, de nombreuses écoles sont exposées à une forte pollution au dioxyde de carbone, dénoncent jeudi Greenpeace et l'association Respire, qui réclament des mesures fortes pour réduire le trafic routier aux abords des établissements scolaires.
Les associations se sont basées sur les données des organismes de surveillance de l'air, AtmoSud pour Marseille et Airparif pour l'Ile-de-France. Elles les ont superposés avec les cartes des crèches, écoles maternelles, primaires -plus les collèges et les lycées pour l'Ile-de-France-, afin de mesurer la qualité de l'air aux abords de ces établissements.
À Marseille, 25% des écoles et crèches sont situées dans des zones fortement polluées, où les concentrations de dioxyde d'azote (NO2), principalement issu des véhicules diesel, dépassent les normes. (https://www.greenpeace.fr/pollution-ecole/marseille/)
En Ile-de-France, 682 établissements sur 12.520 sont exposés aux dépassements des normes. La grande majorité (548) se trouve dans Paris intra-muros, où la concentration urbaine et du trafic est la plus forte, 125 en petite couronne et neuf en grande couronne, détaille Respire (http://51.158.78.47/respire/).
"La pollution de l'air met en danger des milliers d'enfants à Marseille!", dénonce Greenpeace. "Pour qu'ils puissent respirer sans danger, c'est l'ensemble du trafic routier qui doit être réduit".
Les enfants en bas âge sont plus sensibles que les adultes à la pollution atmosphérique car leurs poumons, leur cerveau et leur système immunitaire ne sont pas encore complètement formés et leurs voies respiratoires sont plus perméables.
Une étude récente estime que la pollution de l'air cause 67.000 morts prématurées en France par an.
"C'est un électrochoc", a souligné Isabelle Rocca, présidente de la fédération de parents d'élèves FCPE à Paris.
Dans la capitale, la pollution a fortement diminué au cours des dernières années. La proportion d'écoles secondaires soumises à des dépassements de seuil de NO2 est tombée de 66% en 2012 à 26% en 2017, a calculé Respire.
"On peut obtenir des évolutions rapidement, à condition de prendre les mesures qui s'imposent", a souligné le président de l'association, Olivier Blond, lors d'une conférence de presse.
Respire demande l'instauration d'une Zone à faible émission (ZFE) "ambitieuse", la création de voies de circulation réservées au covoiturage, au transport public, aux véhicules électriques et hybrides sur les autoroutes urbaines régionales ou encore de réduire la circulation autour des écoles. La FCPE va proposer un kit pratique aux parents d'élèves pour trouver des alternatives à la voiture.
"Nous partageons les mesures proposées", a réagi Aurélie Solans, conseillère déléguée en charge de l'environnement à la mairie de Paris. "On a gagné des batailles sur la qualité de l'air mais il y a encore beaucoup à faire", a-t-elle dit à l'AFP.
La métropole du Grand Paris a voté en novembre le principe d'une ZFE. Sur 79 communes concernées, seules la moitié sont engagées dans le processus pour l'instant, a déploré Lorelei Limousin, du Réseau Action Climat (RAC).
Respire s'est aussi intéressée à la pollution aux particules. Selon les seuils réglementaires, un établissement en Île-de-France connaît des dépassements pour les particules PM10 et aucun dans le cas des particules fines (PM2,5).
Mais selon les recommandations de l'Organisation mondiale pour la santé (OMS), beaucoup plus strictes, 4.093 établissements d'Île-de-France sont soumis à des dépassements pour les particules PM10 et 10.620 pour les particules fines.
"Ces résultats sont préoccupants", a réagi le ministre de la Transition écologique François de Rugy, appelant à une "action de fond, déterminée et durable".
Alors que la France est poursuivie par la Cour européenne de justice pour non respect des normes sur la qualité de l'air, le gouvernement veut faciliter la création de ZFE, a lancé un plan vélo et propose une prime de conversion pour les vieux véhicules.
Dans le même temps, le ministère de l'Économie pousse pour intégrer les véhicules diesel récents dans la vignette Crit'Air 1, aujourd'hui réservée aux véhicules les moins polluants, alors que les ventes de véhicules diesel plongent.
Olivier Blond a dénoncé le "lobbying de l'industrie automobile", "qui place ses intérêts économiques immédiats au détriment de la santé, des enfants".
Les associations se sont basées sur les données des organismes de surveillance de l'air, AtmoSud pour Marseille et Airparif pour l'Ile-de-France. Elles les ont superposés avec les cartes des crèches, écoles maternelles, primaires -plus les collèges et les lycées pour l'Ile-de-France-, afin de mesurer la qualité de l'air aux abords de ces établissements.
À Marseille, 25% des écoles et crèches sont situées dans des zones fortement polluées, où les concentrations de dioxyde d'azote (NO2), principalement issu des véhicules diesel, dépassent les normes. (https://www.greenpeace.fr/pollution-ecole/marseille/)
En Ile-de-France, 682 établissements sur 12.520 sont exposés aux dépassements des normes. La grande majorité (548) se trouve dans Paris intra-muros, où la concentration urbaine et du trafic est la plus forte, 125 en petite couronne et neuf en grande couronne, détaille Respire (http://51.158.78.47/respire/).
"La pollution de l'air met en danger des milliers d'enfants à Marseille!", dénonce Greenpeace. "Pour qu'ils puissent respirer sans danger, c'est l'ensemble du trafic routier qui doit être réduit".
Les enfants en bas âge sont plus sensibles que les adultes à la pollution atmosphérique car leurs poumons, leur cerveau et leur système immunitaire ne sont pas encore complètement formés et leurs voies respiratoires sont plus perméables.
Une étude récente estime que la pollution de l'air cause 67.000 morts prématurées en France par an.
"C'est un électrochoc", a souligné Isabelle Rocca, présidente de la fédération de parents d'élèves FCPE à Paris.
Dans la capitale, la pollution a fortement diminué au cours des dernières années. La proportion d'écoles secondaires soumises à des dépassements de seuil de NO2 est tombée de 66% en 2012 à 26% en 2017, a calculé Respire.
"On peut obtenir des évolutions rapidement, à condition de prendre les mesures qui s'imposent", a souligné le président de l'association, Olivier Blond, lors d'une conférence de presse.
- Mesures ambitieuses -
Respire demande l'instauration d'une Zone à faible émission (ZFE) "ambitieuse", la création de voies de circulation réservées au covoiturage, au transport public, aux véhicules électriques et hybrides sur les autoroutes urbaines régionales ou encore de réduire la circulation autour des écoles. La FCPE va proposer un kit pratique aux parents d'élèves pour trouver des alternatives à la voiture.
"Nous partageons les mesures proposées", a réagi Aurélie Solans, conseillère déléguée en charge de l'environnement à la mairie de Paris. "On a gagné des batailles sur la qualité de l'air mais il y a encore beaucoup à faire", a-t-elle dit à l'AFP.
La métropole du Grand Paris a voté en novembre le principe d'une ZFE. Sur 79 communes concernées, seules la moitié sont engagées dans le processus pour l'instant, a déploré Lorelei Limousin, du Réseau Action Climat (RAC).
Respire s'est aussi intéressée à la pollution aux particules. Selon les seuils réglementaires, un établissement en Île-de-France connaît des dépassements pour les particules PM10 et aucun dans le cas des particules fines (PM2,5).
Mais selon les recommandations de l'Organisation mondiale pour la santé (OMS), beaucoup plus strictes, 4.093 établissements d'Île-de-France sont soumis à des dépassements pour les particules PM10 et 10.620 pour les particules fines.
"Ces résultats sont préoccupants", a réagi le ministre de la Transition écologique François de Rugy, appelant à une "action de fond, déterminée et durable".
Alors que la France est poursuivie par la Cour européenne de justice pour non respect des normes sur la qualité de l'air, le gouvernement veut faciliter la création de ZFE, a lancé un plan vélo et propose une prime de conversion pour les vieux véhicules.
Dans le même temps, le ministère de l'Économie pousse pour intégrer les véhicules diesel récents dans la vignette Crit'Air 1, aujourd'hui réservée aux véhicules les moins polluants, alors que les ventes de véhicules diesel plongent.
Olivier Blond a dénoncé le "lobbying de l'industrie automobile", "qui place ses intérêts économiques immédiats au détriment de la santé, des enfants".