Cayenne, France | AFP | lundi 03/05/2021 - "J'ai peur pour ma mère. J'ai déjà perdu ma grand-mère qui est décédée du Covid au Pérou, alors je me suis décidé à me faire vacciner", témoigne Giomar, lycéen à Cayenne, venu profiter de la vaccination possible dès l'âge de 18 ans en Guyane.
Son lycée est d'ailleurs situé de l'autre côté de la rue du conservatoire de musiques et de danses, où une salle d'exposition, plongée dans l'ennui du confinement, a été transformée en vaccinodrome.
Près de 1.150 première injections ont été administrées chez les 18-30 ans en Guyane, territoire français d'Amérique du sud où circulent les variants brésilien et anglais et où l'âge d'accès à la vaccination a été abaissé à 18 ans le 22 avril.
Une mesure étendue vendredi par le gouvernement à une grande partie des outre-mer. Le gouvernement souhaite "redoubler d'efforts pour vacciner" dans les territoires "éloignés de l'Hexagone", où la campagne vaccinale est majoritairement boudée.
"À la cantine on est tous agglomérés, il y a trop de monde, on peut attraper le virus trop facilement", témoigne Giomar, cheveux cachou et peau ambrée, qui avait pris rendez-vous sur internet.
Son sac de classe sur le dos, il récupère son scooter après avoir reçu sa première injection. Il est 13H30, le jeune scolarisé en classe de terminale sort tout juste de cours.
"Son père a été pragmatique. C'est surtout lui qui a expliqué à son fils l'intérêt du vaccin pour les études supérieures en France ou pour voyager. Bon, en ce qui concerne la nécessité biologique d'une vaccination à 18 ans, c'est autre chose", raconte la mère de Noam, professeure en sciences et vie de la Terre, venue amener son aîné en voiture et elle-même déjà vaccinée.
Pas d'autres solutions
Les jours d'affluence, 600 citoyens se succèdent au vaccinodrome de Cayenne, encadrés par des professionnels du centre hospitalier de la ville, du service départemental d'incendie et de secours (Sdis) et de la Croix blanche. La majorité des vaccinés sont adultes, mais les jeunes composent une part grandissante de la file dans laquelle on entend parler le chinois, le français, le créole, le brésilien, ou encore l'espagnol.
"Pour résoudre le problème, il n'y a pas d'autres solutions que le vaccin, alors si je peux y contribuer...", commente, dans la salle d'attente, Paul. À 19 ans, l'allure sportive et le caractère affirmé, il a choisi ce dimanche pour recevoir sa première dose. Sa mère qui l'accompagne est cadre hospitalier à Cayenne, mais ce garçon en terminale assure avoir pris la décision de son propre chef.
Une heure plus tard, "voilà, c'est fait".
Écouteurs dans les oreilles, Noam est déjà passé à un autre sujet. "Pour faire avancer les choses, il faut arrêter de tourner autour du pot", estime-t-il, lui qui s'est vu administrer une dose du vaccin Pfizer/BioNtech, le seul distribué en Guyane.
Les spécialistes estiment que le vaccin Pfizer/BioNTech devrait conserver une part significative de son efficacité contre le variant brésilien.
Dans son dernier bulletin, l'agence régionale de santé (ARS) de Guyane a enregistré une incidence de 238 cas sur 100.000 sur sept jours et totalisé plus de 100 décès. Dans ce territoire isolé de 300.000 habitants, où la moitié des habitants ont moins de 25 ans, la tension hospitalière est en hausse et les couvre-feux s'étendent.
Son lycée est d'ailleurs situé de l'autre côté de la rue du conservatoire de musiques et de danses, où une salle d'exposition, plongée dans l'ennui du confinement, a été transformée en vaccinodrome.
Près de 1.150 première injections ont été administrées chez les 18-30 ans en Guyane, territoire français d'Amérique du sud où circulent les variants brésilien et anglais et où l'âge d'accès à la vaccination a été abaissé à 18 ans le 22 avril.
Une mesure étendue vendredi par le gouvernement à une grande partie des outre-mer. Le gouvernement souhaite "redoubler d'efforts pour vacciner" dans les territoires "éloignés de l'Hexagone", où la campagne vaccinale est majoritairement boudée.
"À la cantine on est tous agglomérés, il y a trop de monde, on peut attraper le virus trop facilement", témoigne Giomar, cheveux cachou et peau ambrée, qui avait pris rendez-vous sur internet.
Son sac de classe sur le dos, il récupère son scooter après avoir reçu sa première injection. Il est 13H30, le jeune scolarisé en classe de terminale sort tout juste de cours.
"Son père a été pragmatique. C'est surtout lui qui a expliqué à son fils l'intérêt du vaccin pour les études supérieures en France ou pour voyager. Bon, en ce qui concerne la nécessité biologique d'une vaccination à 18 ans, c'est autre chose", raconte la mère de Noam, professeure en sciences et vie de la Terre, venue amener son aîné en voiture et elle-même déjà vaccinée.
Pas d'autres solutions
Les jours d'affluence, 600 citoyens se succèdent au vaccinodrome de Cayenne, encadrés par des professionnels du centre hospitalier de la ville, du service départemental d'incendie et de secours (Sdis) et de la Croix blanche. La majorité des vaccinés sont adultes, mais les jeunes composent une part grandissante de la file dans laquelle on entend parler le chinois, le français, le créole, le brésilien, ou encore l'espagnol.
"Pour résoudre le problème, il n'y a pas d'autres solutions que le vaccin, alors si je peux y contribuer...", commente, dans la salle d'attente, Paul. À 19 ans, l'allure sportive et le caractère affirmé, il a choisi ce dimanche pour recevoir sa première dose. Sa mère qui l'accompagne est cadre hospitalier à Cayenne, mais ce garçon en terminale assure avoir pris la décision de son propre chef.
Une heure plus tard, "voilà, c'est fait".
Écouteurs dans les oreilles, Noam est déjà passé à un autre sujet. "Pour faire avancer les choses, il faut arrêter de tourner autour du pot", estime-t-il, lui qui s'est vu administrer une dose du vaccin Pfizer/BioNtech, le seul distribué en Guyane.
Les spécialistes estiment que le vaccin Pfizer/BioNTech devrait conserver une part significative de son efficacité contre le variant brésilien.
Dans son dernier bulletin, l'agence régionale de santé (ARS) de Guyane a enregistré une incidence de 238 cas sur 100.000 sur sept jours et totalisé plus de 100 décès. Dans ce territoire isolé de 300.000 habitants, où la moitié des habitants ont moins de 25 ans, la tension hospitalière est en hausse et les couvre-feux s'étendent.