NEUBOURG-SUR-LE-DANUBE, 29 janvier 2011 (AFP) - Plus de 1.750 amateurs de sensations fraîches ont bravé les eaux glacées du Danube samedi pour participer à la 42e édition d'une course aux accents carnavalesques à Neubourg-sur-le-Danube, dans le sud de l'Allemagne.
Par une température de 2,5°C dans l'eau et de -7°C dehors, les nageurs courageux devaient parcourir 4 kilomètres dans ce qui est le plus grand rendez-vous hivernal du genre en Europe.
Des cris euphoriques ont accompagné l'entrée dans l'eau des participants venus de toute l'Europe.
"C'est la 18e fois que je viens et j'aime chaque minute", a déclaré à l'AFP le métallurgiste Hans Hartmann, 62 ans: "Il n'y a rien de comparable au fait de franchir l'horizon de Neubourg sous les encouragements des fans. Si vous êtes en bonne condition physique et que le maillot est adapté, il ne fait même pas si froid".
Dans la catégorie "Ours polaires", vingt compétiteurs n'ayant pas de combinaison en néoprène et affrontant les eaux en simple maillot de bain disputaient de leur côté une course sur 350 mètres, affublés de perruques de clowns colorées et autres chapeaux façon carnaval.
Des "sorcières polaires" auto-proclamées, en maillots de bain noirs et les jambes couvertes en maille toile d'araignée, grelottaient à leur sortie du Danube. "Les premiers instants dans l'eau, c'est toujours le choc", reconnaît Kerstin Schattschneider, 47 ans, employée d'un magasin de pressing. "Il faut se préparer. Mais nous en sommes à notre 4e participation et maintenant nous savons à quoi nous attendre", renchérit Sylva Mueller, une enseignante de 47 ans elle aussi.
La tradition de la course du "Donauschwimmen" ("la nage du Danube") remonte à 1970, lorsque les sauveteurs locaux décidèrent de tester leur aptitude physique pour des opérations de secourisme en hiver, a rappelé le porte-parole Roland Sammet.
Plus de 220 groupes et associations prennent aujourd'hui part à ce rendez-vous annuel, dont des pompiers, des soldats et des clubs de plongée, et moult nageurs amateurs. Cette année, le doyen Wolfgang Merkel avait 73 ans.
L'épreuve, disputée uniquement par des adultes, est très encadrée, avec des secouristes et des médecins prêts à intervenir en cas de besoin.
"C'est plutôt frisquet pendant les cinq premières minutes jusqu'à ce que votre corps s'habitue", explique Ludwig Kettner, 42 ans, un conducteur de chariot élévateur, qui en est à sa 6e course à Neubourg. Mais "ensuite, l'adrénaline et l'ambiance de carnaval vous portent", assure-t-il.
Sur fond de musique pop, des dizaines de flotteurs étaient installés le long du parcours sur des pontons, décorés du nom de villes, d'entreprises ou de clubs de sports.
Et comme dans tout carnaval, les protestations étaient de bon ton: certains flotteurs dénonçaient le scandale de contamination à la dioxine qui touche l'Allemagne, la prolongation de l'exploitation des centrales nucléaires, ou encore la crise de la dette en zone euro, avec des bateaux en carton baptisés "Grèce", "Espagne" ou "Portugal", et qui coulaient.
Frederic Möss, étudiant en ingénierie de 24 ans venu de Kiel (nord), s'entraîne toute l'année dans la mer Baltique pour être prêt le jour J. Et quand ce jour arrive, sa méthode est simple: "quelques saucisses, un bretzel et une bière ou deux pour se chauffer avant d'aller à l'eau", a-t-il confié, tout sourire.
dlc-ak/sb
Par une température de 2,5°C dans l'eau et de -7°C dehors, les nageurs courageux devaient parcourir 4 kilomètres dans ce qui est le plus grand rendez-vous hivernal du genre en Europe.
Des cris euphoriques ont accompagné l'entrée dans l'eau des participants venus de toute l'Europe.
"C'est la 18e fois que je viens et j'aime chaque minute", a déclaré à l'AFP le métallurgiste Hans Hartmann, 62 ans: "Il n'y a rien de comparable au fait de franchir l'horizon de Neubourg sous les encouragements des fans. Si vous êtes en bonne condition physique et que le maillot est adapté, il ne fait même pas si froid".
Dans la catégorie "Ours polaires", vingt compétiteurs n'ayant pas de combinaison en néoprène et affrontant les eaux en simple maillot de bain disputaient de leur côté une course sur 350 mètres, affublés de perruques de clowns colorées et autres chapeaux façon carnaval.
Des "sorcières polaires" auto-proclamées, en maillots de bain noirs et les jambes couvertes en maille toile d'araignée, grelottaient à leur sortie du Danube. "Les premiers instants dans l'eau, c'est toujours le choc", reconnaît Kerstin Schattschneider, 47 ans, employée d'un magasin de pressing. "Il faut se préparer. Mais nous en sommes à notre 4e participation et maintenant nous savons à quoi nous attendre", renchérit Sylva Mueller, une enseignante de 47 ans elle aussi.
La tradition de la course du "Donauschwimmen" ("la nage du Danube") remonte à 1970, lorsque les sauveteurs locaux décidèrent de tester leur aptitude physique pour des opérations de secourisme en hiver, a rappelé le porte-parole Roland Sammet.
Plus de 220 groupes et associations prennent aujourd'hui part à ce rendez-vous annuel, dont des pompiers, des soldats et des clubs de plongée, et moult nageurs amateurs. Cette année, le doyen Wolfgang Merkel avait 73 ans.
L'épreuve, disputée uniquement par des adultes, est très encadrée, avec des secouristes et des médecins prêts à intervenir en cas de besoin.
"C'est plutôt frisquet pendant les cinq premières minutes jusqu'à ce que votre corps s'habitue", explique Ludwig Kettner, 42 ans, un conducteur de chariot élévateur, qui en est à sa 6e course à Neubourg. Mais "ensuite, l'adrénaline et l'ambiance de carnaval vous portent", assure-t-il.
Sur fond de musique pop, des dizaines de flotteurs étaient installés le long du parcours sur des pontons, décorés du nom de villes, d'entreprises ou de clubs de sports.
Et comme dans tout carnaval, les protestations étaient de bon ton: certains flotteurs dénonçaient le scandale de contamination à la dioxine qui touche l'Allemagne, la prolongation de l'exploitation des centrales nucléaires, ou encore la crise de la dette en zone euro, avec des bateaux en carton baptisés "Grèce", "Espagne" ou "Portugal", et qui coulaient.
Frederic Möss, étudiant en ingénierie de 24 ans venu de Kiel (nord), s'entraîne toute l'année dans la mer Baltique pour être prêt le jour J. Et quand ce jour arrive, sa méthode est simple: "quelques saucisses, un bretzel et une bière ou deux pour se chauffer avant d'aller à l'eau", a-t-il confié, tout sourire.
dlc-ak/sb