Tahiti, le 11 juin 2021 – Avec 900 habitants de plus qu'en 2020, la croissance de la population se poursuit mais au ralenti, freinée par une “baisse de la fécondité”, une “population vieillissante” et un “solde migratoire déficitaire” selon le dernier bilan démographique de l'ISPF. Par ailleurs, la pandémie de Covid-19 laisse des traces sur le nombre de mariages.
Population vieillissante, baisse de la natalité et “déficit migratoire” : en 2020, la croissance de la population poursuit son ralentissement selon le dernier bilan démographique de l'Institut de la statistique (ISPF). Avec 279 300 habitants au 31 décembre 2020, la population du fenua ne compte que 900 habitants de plus que l'année précédente pour un taux d'accroissement de + 0,3 %, contre + 0,4 % en 2019. Même dynamique déficitaire pour les migrations, en recul de 1 000 individus en 2020.
Stabilité des naissances
Si la différence entre les naissances et les décès sur l’année reste positif de 1 901 personnes, cet “accroissement naturel est en baisse depuis de nombreuses années”. Ce qui s'explique par une diminution de la natalité et par le vieillissement de la population. Ainsi en l'espace de 20 ans, “le nombre de naissances annuel a baissé de 1 400 enfants, soit une baisse de 70 enfants par an en moyenne” note l'ISPF. Avec 19 enfants de moins entre 2019 et 2020, le nombre de naissance reste cependant "relativement stable" pour un total de 3 537 nouveaux nés. “La très grande majorité des enfants nés en 2020” ayant été conçus “entre avril 2019 et mars 2020”, soit avant la mise en place du confinement, difficile pour l'ISPF de mesurer à ce stade les effets des restrictions sanitaires ou de la pandémie sur les naissances avant janvier 2021.
"Baisse historique" des mariages
Du côté des mariages en revanche, le Covid a laissé quelques stigmates, comme en témoigne la “baisse historique” des unions. L'année dernière 853 couples se sont dit oui en Polynésie, soit 297 de moins qu'en 2019, et 533 de moins qu'en 2018. “Cette baisse de 26,2% fait suite à la diminution déjà importante entre 2018 et 2019 de 17,2%” indique l'institut, pointant “l'interdiction des célébrations pendant le confinement puis une limitation du nombre d’invités”. Ainsi entre avril et mai 2020, “il n’y a eu presque aucun mariage”, et “nettement moins que les années précédentes en juin et juillet”. Des mariages moins fréquents, mais aussi “plus tardifs”. En 2020, “l’âge moyen au premier mariage est de 34 ans pour les femmes et 37 pour les hommes”.
La hausse de la mortalité se poursuit
En 2020, 1 636 Polynésiens sont décédés, soit 73 de plus qu’en 2019. “L’impact de la pandémie de Covid-19 est encore difficile à mesurer sur la mortalité générale”, indique l'ISPF, soulignant “la faible taille de la population de Polynésie française et, par conséquent, la forte variabilité du nombre de décès complexifie cette analyse”. Pour l'institut, cette hausse peut également s'expliquer en partie par “l’arrivée d’une génération nombreuse aux âges de forte mortalité”. Cependant, le taux de mortalité sur la période 2016-2020 atteint 563,9 décès pour 100 000 habitants, “soit le taux le plus élevé observé depuis 1984”. Chez les femmes, les tumeurs sont la première cause de mortalité prématurée. Le cancer du sein, bien que de meilleur pronostic, reste le plus meurtrier, suivi des tumeurs malignes du larynx, bronches, poumons dont l’incidence est moins importante mais de moins bon pronostic. Du côté des hommes, ce sont également les tumeurs, et plus spécifiquement les tumeurs malignes du larynx, des bronches et des poumons, suivies des maladies de l’appareil circulatoire et des causes externes.
Population vieillissante, baisse de la natalité et “déficit migratoire” : en 2020, la croissance de la population poursuit son ralentissement selon le dernier bilan démographique de l'Institut de la statistique (ISPF). Avec 279 300 habitants au 31 décembre 2020, la population du fenua ne compte que 900 habitants de plus que l'année précédente pour un taux d'accroissement de + 0,3 %, contre + 0,4 % en 2019. Même dynamique déficitaire pour les migrations, en recul de 1 000 individus en 2020.
Stabilité des naissances
Si la différence entre les naissances et les décès sur l’année reste positif de 1 901 personnes, cet “accroissement naturel est en baisse depuis de nombreuses années”. Ce qui s'explique par une diminution de la natalité et par le vieillissement de la population. Ainsi en l'espace de 20 ans, “le nombre de naissances annuel a baissé de 1 400 enfants, soit une baisse de 70 enfants par an en moyenne” note l'ISPF. Avec 19 enfants de moins entre 2019 et 2020, le nombre de naissance reste cependant "relativement stable" pour un total de 3 537 nouveaux nés. “La très grande majorité des enfants nés en 2020” ayant été conçus “entre avril 2019 et mars 2020”, soit avant la mise en place du confinement, difficile pour l'ISPF de mesurer à ce stade les effets des restrictions sanitaires ou de la pandémie sur les naissances avant janvier 2021.
"Baisse historique" des mariages
Du côté des mariages en revanche, le Covid a laissé quelques stigmates, comme en témoigne la “baisse historique” des unions. L'année dernière 853 couples se sont dit oui en Polynésie, soit 297 de moins qu'en 2019, et 533 de moins qu'en 2018. “Cette baisse de 26,2% fait suite à la diminution déjà importante entre 2018 et 2019 de 17,2%” indique l'institut, pointant “l'interdiction des célébrations pendant le confinement puis une limitation du nombre d’invités”. Ainsi entre avril et mai 2020, “il n’y a eu presque aucun mariage”, et “nettement moins que les années précédentes en juin et juillet”. Des mariages moins fréquents, mais aussi “plus tardifs”. En 2020, “l’âge moyen au premier mariage est de 34 ans pour les femmes et 37 pour les hommes”.
La hausse de la mortalité se poursuit
En 2020, 1 636 Polynésiens sont décédés, soit 73 de plus qu’en 2019. “L’impact de la pandémie de Covid-19 est encore difficile à mesurer sur la mortalité générale”, indique l'ISPF, soulignant “la faible taille de la population de Polynésie française et, par conséquent, la forte variabilité du nombre de décès complexifie cette analyse”. Pour l'institut, cette hausse peut également s'expliquer en partie par “l’arrivée d’une génération nombreuse aux âges de forte mortalité”. Cependant, le taux de mortalité sur la période 2016-2020 atteint 563,9 décès pour 100 000 habitants, “soit le taux le plus élevé observé depuis 1984”. Chez les femmes, les tumeurs sont la première cause de mortalité prématurée. Le cancer du sein, bien que de meilleur pronostic, reste le plus meurtrier, suivi des tumeurs malignes du larynx, bronches, poumons dont l’incidence est moins importante mais de moins bon pronostic. Du côté des hommes, ce sont également les tumeurs, et plus spécifiquement les tumeurs malignes du larynx, des bronches et des poumons, suivies des maladies de l’appareil circulatoire et des causes externes.