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Emplois cabinet : "J’ai engagé des procédures pour régler ce que je dois", affirme Fritch


PAPEETE, 27 août 2015 - Edouard Fritch est visé solidairement avec Gaston Flosse dans un des 14 dossiers du volet financier de l'affaire des emplois cabinet. Interrogé à propos de la proposition de délibération déposée à l'assemblée par Marcel Tuihani pour soumettre à l'avis des élus la reconnaissance du caractère d'utilité publique des dépenses de la présidence Flosse (1996-2004), il reste vague sur la position que pourrait adopter le groupe Tapura Huiraatira. Mais il a affirmé à la presse jeudi être résolu à rembourser les caisses du Pays de ce qu'il pourrait être condamné à reverser par la cour des comptes.

Que pensez-vous de la proposition de délibération inscrite à l’assemblée par Marcel Tuihani pour reconnaître l’utilité publique des dépenses liées au volet financier de l’affaire des emplois cabinet de la présidence Flosse ?

Edouard Fritch : Je ne l’ai pas encore vue.

Il s’agit globalement des mêmes dépenses, 153 millions Fcfp de 1996 à 2004, dont l’assemblée avait refusé de reconnaître le caractère d’utilité publique, en 2008. Pensez-vous que cette fois-ci ça pourrait passer ?

Edouard Fritch : Vous savez, nous ne sommes pas suffisamment influents au Tapura Huiraatira pour, à nous seuls, valider au rejeter.

Avec le soutien des élus Tahoera’a, cela pourrait passer finalement.

Edouard Fritch : Nous n’avons pas eu de discussions là-dessus. Effectivement j’en ai entendu parler. Je n’ai pas vu encore le contenu de cette proposition. Et je ne sais surtout pas dans quelles conditions cette proposition a été envoyée. Il est important de savoir ce qu’il y a derrière : quels sont les tenants et aboutissants de cette affaire ? C’est vrai que nous en avons déjà parlé, il y a quelques années. La présentation n’a pas été la meilleure. (…) Déjà à l’époque, cela aurait nécessité un débat sur chacun des cas.

N’avez-vous pas peur déjà de la mauvaise image que tout cela donne de la classe politique locale ?

Edouard Fritch : Laissez-moi prendre connaissance du dossier d’abord. Comme je vous l’ai dit, je ne sais pas dans quel objectif précis cela a été introduit. Il faut que l’on en parle entre nous et avec le président de l’assemblée.
La problématique aujourd’hui est que l’assemblée introduit des propositions de texte dont elle seule a les explications et les motivations. Ce qui est le plus à déplorer, aujourd’hui, c’est que l’on n’ait pas eu la possibilité d’en parler plus longuement avec l’ensemble des élus
.

Les dépenses qui vous concernent se montent à 7,48 millions Fcfp. Le cas échéant, pensez-vous former un pourvoi pour casser l’arrêt de la cour des comptes ?

Edouard Fritch : Moi, je m’apprête à faire face à mes responsabilités. Vous savez, j’ai fait appel (jusqu’en Conseil d’Etat pour contester le rejet par l’assemblée des 14 délibérations visant la reconnaissance d’utilité publique en 2008, puis du jugement de débet prononcé par la chambre territoriale des comptes en décembre 2009, NDLR) parce qu’il faut épuiser jusqu’au bout les moyens de recours que l’on a. Nous avons droit à une défense.
Maintenant, s’il faut faire droit, on le fait : on prend ses responsabilités et on paye ! C’est dans ces dispositions que je suis aujourd’hui. J’ai engagé des procédures pour régler ce que je dois
.

> Lire aussi : ZOOM : Le "volet financier" des emplois cabinet, qu’est-ce que c’est ?


Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Jeudi 27 Août 2015 à 15:14 | Lu 3105 fois