Tahiti, le 22 mai 2020 - Après presque deux mois sans activité, Air Tahiti a repris ce vendredi 22 mai une partie de ses vols à destination de dix îles pour l’instant. Mesures de protection et sourires masqués étaient de rigueur pour ces passagers impatients de monter dans l’avion.
Si les masques étaient sur tous les visages ce vendredi matin à l’embarquement de la compagnie locale Air Tahiti, on devinait aisément, derrière les morceaux de tissu, les larges sourires des voyageurs.
« Cela fait deux mois que j’attends ce moment de pouvoir rentrer chez moi. Je vais enfin pouvoir revoir mon mari et reprendre mon travail », confie Rosalie Tepava, impatiente et heureuse de monter dans l’avion qui va la ramener dans son île de Tubuai, aux Australes. Idem pour Hiro-Virianu, qui s’apprête à prendre le même vol avec son petit bébé de 2 mois et demi. « C’était long, j’ai vraiment hâte de rejoindre ma famille et mes autres enfants. Je suis carrément contente de rentrer », lâche-t-il, les yeux pétillants de bonheur.
Rosalie et Hiro-Virianu font partie des dizaines de voyageurs, dont beaucoup de petits bébés, qui ont pu profiter de la reprise des premiers vols d’Air Tahiti. Après deux mois sans activité, à l’exception de quelques vols d’urgence, sanitaire ou de continuité territoriale, la compagnie aérienne a repris progressivement et partiellement ses vols vers les archipels polynésiens. "Cela fait du bien, c’est un début bien sûr pour l’instant, nous desservons une dizaine d’îles, mais nous espérons que cela va augmenter par la suite. Nous sommes prêts, nos avions sont prêts à décoller", explique la directrice marketing et communication d’Air Tahiti, Teresa Padovese.
Petite reprise des vols commerciaux effectivement, car à l’heure actuelle, seules les îles de Rurutu, Tubuai aux Australes, Bora Bora, Huahine, Raiatea aux îles Sous-le-Vent, Fakarava, Rangiroa, Tikehau aux Tuamotu, et Hiva Oa et Nuku Hiva aux Marquises sont desservies. Cette reprise est conditionnée à l’accord des tavana, qui peuvent s’opposer à la venue de la compagnie.
Si les masques étaient sur tous les visages ce vendredi matin à l’embarquement de la compagnie locale Air Tahiti, on devinait aisément, derrière les morceaux de tissu, les larges sourires des voyageurs.
« Cela fait deux mois que j’attends ce moment de pouvoir rentrer chez moi. Je vais enfin pouvoir revoir mon mari et reprendre mon travail », confie Rosalie Tepava, impatiente et heureuse de monter dans l’avion qui va la ramener dans son île de Tubuai, aux Australes. Idem pour Hiro-Virianu, qui s’apprête à prendre le même vol avec son petit bébé de 2 mois et demi. « C’était long, j’ai vraiment hâte de rejoindre ma famille et mes autres enfants. Je suis carrément contente de rentrer », lâche-t-il, les yeux pétillants de bonheur.
Rosalie et Hiro-Virianu font partie des dizaines de voyageurs, dont beaucoup de petits bébés, qui ont pu profiter de la reprise des premiers vols d’Air Tahiti. Après deux mois sans activité, à l’exception de quelques vols d’urgence, sanitaire ou de continuité territoriale, la compagnie aérienne a repris progressivement et partiellement ses vols vers les archipels polynésiens. "Cela fait du bien, c’est un début bien sûr pour l’instant, nous desservons une dizaine d’îles, mais nous espérons que cela va augmenter par la suite. Nous sommes prêts, nos avions sont prêts à décoller", explique la directrice marketing et communication d’Air Tahiti, Teresa Padovese.
Petite reprise des vols commerciaux effectivement, car à l’heure actuelle, seules les îles de Rurutu, Tubuai aux Australes, Bora Bora, Huahine, Raiatea aux îles Sous-le-Vent, Fakarava, Rangiroa, Tikehau aux Tuamotu, et Hiva Oa et Nuku Hiva aux Marquises sont desservies. Cette reprise est conditionnée à l’accord des tavana, qui peuvent s’opposer à la venue de la compagnie.
Masque obligatoire
Reprise également soumise à des mesures de protection sanitaire complémentaires renforcées, autant dans l’aéroport que dans l’avion. Dispositions essentielles pour garantir la sécurité et rassurer les passagers de la compagnie. Première protection de base et condition sine qua non pour tous les voyageurs qui souhaitent monter dans l’avion : le masque. Rouge et à fleurs pour les employés de la compagnie, en tissu, masque P2…, son port est obligatoire pour tous les voyageurs de plus de 9 ans.
Mais les mesures sont loin de s’arrêter au port du masque.
Du côté de l’aéroport, gel hydro-alcoolique, scotch de couleur sur le sol et personnels désinfectant les sièges se remarquent au premier regard. "Les mesures sanitaires prises dans l’aéroport sont conformes à la réglementation en vigueur. Il y a d’abord tout ce qui concerne la distanciation sociale qui se matérialise par un marquage au sol dans les circuits d’attente des passagers, à l’enregistrement, au poste de sécurité, à la salle d’embarquement et devant les tapis de bagages (… ). Il a fallu un peu bouleverser les circuits traditionnels. Cela s’est fait avec l’opérateur principal qu’est Air Tahiti. On l’a fait de façon intelligente et coordonnée. (…). On diffuse également des messages d’alerte en français et en tahitien, et bientôt en anglais, toutes les heures (.…)", détaille Tearaina Teamotuaitau, directrice d’exploitation d’ADT.
Côté avion, la sécurité sanitaire est également de mise. "On utilise essentiellement des mesures préventives qui apportent une protection mutuelle, non seulement pour le personnel, mais également pour les passagers. Concrètement, le port du masque est obligatoire pour les passagers et pour le personnel dès la prise de fonction et durant tout le temps de service. Pendant le vol, le service est interrompu. L’appareil a été décontaminé au préalable par une équipe de spécialistes (lire encadré), il est livré à l’équipage avec une intégrité sanitaire. Tout l’enjeu va être de maintenir cette intégrité tout le long du vol. L’équipage va installer une distanciation sociale dès lors que c’est possible, non seulement avec les passagers, mais également entre les membres d’équipage. En escale, le personnel de bord est astreint à rester dans l’avion, les sorties ne sont autorisées que pour des tâches comme le tour de appareil, récupérer des documents administratifs de vols (…). Tout cela dans le respect des gestes barrières. (…) De retour à Papeete, l’équipe désinfecte les postes de travail et l’avion sera ensuite désinfecté par une équipe de prestataires professionnels, spécialistes en décontamination", conclut Ariimarama Persin, pilote chez Air Tahiti.
Mais les mesures sont loin de s’arrêter au port du masque.
Du côté de l’aéroport, gel hydro-alcoolique, scotch de couleur sur le sol et personnels désinfectant les sièges se remarquent au premier regard. "Les mesures sanitaires prises dans l’aéroport sont conformes à la réglementation en vigueur. Il y a d’abord tout ce qui concerne la distanciation sociale qui se matérialise par un marquage au sol dans les circuits d’attente des passagers, à l’enregistrement, au poste de sécurité, à la salle d’embarquement et devant les tapis de bagages (… ). Il a fallu un peu bouleverser les circuits traditionnels. Cela s’est fait avec l’opérateur principal qu’est Air Tahiti. On l’a fait de façon intelligente et coordonnée. (…). On diffuse également des messages d’alerte en français et en tahitien, et bientôt en anglais, toutes les heures (.…)", détaille Tearaina Teamotuaitau, directrice d’exploitation d’ADT.
Côté avion, la sécurité sanitaire est également de mise. "On utilise essentiellement des mesures préventives qui apportent une protection mutuelle, non seulement pour le personnel, mais également pour les passagers. Concrètement, le port du masque est obligatoire pour les passagers et pour le personnel dès la prise de fonction et durant tout le temps de service. Pendant le vol, le service est interrompu. L’appareil a été décontaminé au préalable par une équipe de spécialistes (lire encadré), il est livré à l’équipage avec une intégrité sanitaire. Tout l’enjeu va être de maintenir cette intégrité tout le long du vol. L’équipage va installer une distanciation sociale dès lors que c’est possible, non seulement avec les passagers, mais également entre les membres d’équipage. En escale, le personnel de bord est astreint à rester dans l’avion, les sorties ne sont autorisées que pour des tâches comme le tour de appareil, récupérer des documents administratifs de vols (…). Tout cela dans le respect des gestes barrières. (…) De retour à Papeete, l’équipe désinfecte les postes de travail et l’avion sera ensuite désinfecté par une équipe de prestataires professionnels, spécialistes en décontamination", conclut Ariimarama Persin, pilote chez Air Tahiti.
Le programme des vols
A l’heure actuelle, Air Tahiti a établi un programme des vols jusqu’au 28 juin sur les dix îles suivantes : Rurutu, Tubuai aux Australes, Bora Bora, Huahine, Raiatea aux îles Sous-le-Vent, Fakarava, Rangiroa, Tikehau aux Tuamotu, et Hiva Oa et Nuku Hiva aux Marquises sont desservies. Reprise conditionnée à l’accord des tavana qui peuvent s’opposer à la venue de la compagnie. Air Tahiti n’exclut pas de rajouter des vols et des destinations en fonction des demandes et de nouveaux accords d’autres tavana, à condition bien sûr que la situation sanitaire le permette.
A l’heure actuelle, Air Tahiti a établi un programme des vols jusqu’au 28 juin sur les dix îles suivantes : Rurutu, Tubuai aux Australes, Bora Bora, Huahine, Raiatea aux îles Sous-le-Vent, Fakarava, Rangiroa, Tikehau aux Tuamotu, et Hiva Oa et Nuku Hiva aux Marquises sont desservies. Reprise conditionnée à l’accord des tavana qui peuvent s’opposer à la venue de la compagnie. Air Tahiti n’exclut pas de rajouter des vols et des destinations en fonction des demandes et de nouveaux accords d’autres tavana, à condition bien sûr que la situation sanitaire le permette.
Le très long retour à Nuku Hiva de Yolenne et de son fils Keran, évasané depuis un an
"On est parti en juin dernier à Paris en évasan, car on a appris que mon fils Keran était atteint d’un cancer des os. Après un long protocole, il était en rémission au moment où le Covid-19 est arrivé, on n’a donc pas pu rentrer. On a profité d'être à Paris pour poursuivre la rééducation. Il a fallu se battre pour revenir, on a pu avoir des places dans le deuxième vol de la continuité territoriale le 29 avril, puis il a fallu faire la quatorzaine au CHE de Punaanuia, cela a été un peu compliqué. Ensuite, il fallu attendre un vol pour les Marquises. Le problème, c’est qu’il devra retourner à Paris, il doit faire un contrôle tous les trois mois. On va demander à ce qu’il fasse un suivi une fois à Tahiti, une fois en France pour éviter trop d’allers-retours. Cela fait presque un an que l’on n’a pas vu ma petite fille de 6 ans et toute la famille aux Marquises".
"On est parti en juin dernier à Paris en évasan, car on a appris que mon fils Keran était atteint d’un cancer des os. Après un long protocole, il était en rémission au moment où le Covid-19 est arrivé, on n’a donc pas pu rentrer. On a profité d'être à Paris pour poursuivre la rééducation. Il a fallu se battre pour revenir, on a pu avoir des places dans le deuxième vol de la continuité territoriale le 29 avril, puis il a fallu faire la quatorzaine au CHE de Punaanuia, cela a été un peu compliqué. Ensuite, il fallu attendre un vol pour les Marquises. Le problème, c’est qu’il devra retourner à Paris, il doit faire un contrôle tous les trois mois. On va demander à ce qu’il fasse un suivi une fois à Tahiti, une fois en France pour éviter trop d’allers-retours. Cela fait presque un an que l’on n’a pas vu ma petite fille de 6 ans et toute la famille aux Marquises".
Ceintures, accoudoirs, les avions désinfectés par des pros
Absolument essentielle en cette période de pandémie, la désinfection des avions a été complètement remodelée et est désormais soumise à un nouveau protocole de nettoyage. Après chaque vol, les avions de la compagnie Air Tahiti sont passés au peigne fin.
Cette mission hautement délicate est effectuée par une équipe d’agents de nettoyage professionnels formés à l’utilisation d’un nouveau produit en vigueur. Ce produit est non seulement un désinfectant, mais est aussi un virucide.
"Cinq personnes oeuvrent au nettoyage de l’avion. En fonction des retours des vols et des heures de départ plus ou moins rapprochés, on a mis en place une équipe renforcée pour ne pas pénaliser et mettre en retard les vols. Pour cet ATR, le nettoyage va durer environ 40 à 45 minutes, au lieu des 30 minutes avant la crise du coronavirus. On reçoit le protocole de l’agence européenne de la sécurité aérienne avec les recommandations du produit utilisé, mais aussi la manière dont il faut l’utiliser dans l’avion. Pour un grand porteur qui fait escale deux heures, il faut compter une heure et 5 minutes. Par contre, pour ce type d’avion d’une capacité de 300 personnes, cela nécessite forcément plus d’employés. Certaines compagnies internationales nous ont envoyé leurs propres protocoles de nettoyage, pour les autres compagnies, on applique le nôtre. (…) Tout cela a un coût naturellement, mais la sécurité des passagers et du personnel navigant n’a pas de prix", explique Li Chao Stello de la compagnie Air Tahiti.
Absolument essentielle en cette période de pandémie, la désinfection des avions a été complètement remodelée et est désormais soumise à un nouveau protocole de nettoyage. Après chaque vol, les avions de la compagnie Air Tahiti sont passés au peigne fin.
Cette mission hautement délicate est effectuée par une équipe d’agents de nettoyage professionnels formés à l’utilisation d’un nouveau produit en vigueur. Ce produit est non seulement un désinfectant, mais est aussi un virucide.
"Cinq personnes oeuvrent au nettoyage de l’avion. En fonction des retours des vols et des heures de départ plus ou moins rapprochés, on a mis en place une équipe renforcée pour ne pas pénaliser et mettre en retard les vols. Pour cet ATR, le nettoyage va durer environ 40 à 45 minutes, au lieu des 30 minutes avant la crise du coronavirus. On reçoit le protocole de l’agence européenne de la sécurité aérienne avec les recommandations du produit utilisé, mais aussi la manière dont il faut l’utiliser dans l’avion. Pour un grand porteur qui fait escale deux heures, il faut compter une heure et 5 minutes. Par contre, pour ce type d’avion d’une capacité de 300 personnes, cela nécessite forcément plus d’employés. Certaines compagnies internationales nous ont envoyé leurs propres protocoles de nettoyage, pour les autres compagnies, on applique le nôtre. (…) Tout cela a un coût naturellement, mais la sécurité des passagers et du personnel navigant n’a pas de prix", explique Li Chao Stello de la compagnie Air Tahiti.