PAPEETE, 29 janvier 2011 (AFP) - Le Parti socialiste a renouvelé vendredi à Papeete son partenariat avec le Tavini Huiraatira, principal parti indépendantiste polynésien, dans la perspective de la présidentielle de 2012.
Une convention de partenariat a été signée au nom de Martine Aubry par le député PS de la Nièvre Christian Paul, qui fut secrétaire d'Etat à l'Outre-mer dans le gouvernement de Lionel Jospin entre 2000 et 2002, et Oscar Temaru, président du Tavini Huiraatira, et actuel président de l'Assemblée de la Polynésie française.
Par cette convention renouvelée (la première datait de 2004, ndlr), le Tavini s'engage à soutenir les candidats socialistes aux élections présidentielle et européennes.
Le PS s'engage, quant à lui, à soutenir "les objectifs et propositions du Tavini" auprès du gouvernement, "dans les assemblées parlementaires et au Conseil économique et social".
Cela ne signifie pas pour autant que le PS soutienne le Tavini dans son combat principal, celui pour l'indépendance de cette collectivité d'Outre-mer, selon Christian Paul. "J'observe que dans nos discussions, ce n'est ni la priorité, ni l'actualité ; la priorité, c'est la sortie de crise", a-t-il déclaré à l'AFP.
"Dans cette convention figure une référence explicite à l'article 53 de la Constitution, qui dit de façon claire que c'est le peuple, le suffrage universel, qui a le dernier mot en matière d'évolution statutaire", a-t-il ajouté.
M. Paul a par ailleurs regretté la réforme de la loi électorale entreprise en Polynésie par la ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard. "Une nouvelle fois, c'est plutôt du bricolage électoral", a-t-il dit, en défendant "un mode de scrutin inspiré du mode de scrutin régional, avec une forte prime majoritaire, qui permet d'assoir la stabilité politique".
La Polynésie française a connu douze gouvernements en sept ans et l'actuel président, l'autonomiste Gaston Tong Sang, n'a plus de majorité.
Christian Paul a en outre condamné la façon dont le chef de l'Etat avait évoqué la Polynésie lors de ses voeux à l'Outre-mer. "On a vu ces derniers mois de la part du président de la République un excès de politique spectacle. La Polynésie a besoin de sérénité, d'une politique de respect et de courage. Il faut un changement de style dans les relations entre l'Etat et la Polynésie".
ml/sm/ed
Une convention de partenariat a été signée au nom de Martine Aubry par le député PS de la Nièvre Christian Paul, qui fut secrétaire d'Etat à l'Outre-mer dans le gouvernement de Lionel Jospin entre 2000 et 2002, et Oscar Temaru, président du Tavini Huiraatira, et actuel président de l'Assemblée de la Polynésie française.
Par cette convention renouvelée (la première datait de 2004, ndlr), le Tavini s'engage à soutenir les candidats socialistes aux élections présidentielle et européennes.
Le PS s'engage, quant à lui, à soutenir "les objectifs et propositions du Tavini" auprès du gouvernement, "dans les assemblées parlementaires et au Conseil économique et social".
Cela ne signifie pas pour autant que le PS soutienne le Tavini dans son combat principal, celui pour l'indépendance de cette collectivité d'Outre-mer, selon Christian Paul. "J'observe que dans nos discussions, ce n'est ni la priorité, ni l'actualité ; la priorité, c'est la sortie de crise", a-t-il déclaré à l'AFP.
"Dans cette convention figure une référence explicite à l'article 53 de la Constitution, qui dit de façon claire que c'est le peuple, le suffrage universel, qui a le dernier mot en matière d'évolution statutaire", a-t-il ajouté.
M. Paul a par ailleurs regretté la réforme de la loi électorale entreprise en Polynésie par la ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard. "Une nouvelle fois, c'est plutôt du bricolage électoral", a-t-il dit, en défendant "un mode de scrutin inspiré du mode de scrutin régional, avec une forte prime majoritaire, qui permet d'assoir la stabilité politique".
La Polynésie française a connu douze gouvernements en sept ans et l'actuel président, l'autonomiste Gaston Tong Sang, n'a plus de majorité.
Christian Paul a en outre condamné la façon dont le chef de l'Etat avait évoqué la Polynésie lors de ses voeux à l'Outre-mer. "On a vu ces derniers mois de la part du président de la République un excès de politique spectacle. La Polynésie a besoin de sérénité, d'une politique de respect et de courage. Il faut un changement de style dans les relations entre l'Etat et la Polynésie".
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