Caracas, Venezuela | AFP | lundi 15/10/2017 - Le Conseil électoral du Venezuela a annoncé que le camp du président Nicolas Maduro avait largement remporté les élections régionales de dimanche, mais l'opposition a refusé de reconnaître ce résultat qu'elle estime entaché de fraude.
Selon le Conseil national électoral (CNE), le parti au pouvoir s'est imposé dans 17 des 23 Etats du Venezuela.
L'opposition, qui était pourtant créditée de 11 à 18 Etats par les sondages, n'a finalement gagné que cinq Etats, le dernier territoire restant encore indécis, a déclaré la présidente du Conseil national électoral (CNE), Tibisay Lucena. La participation s'élève à 61,14%, a-t-elle dit.
"C'est une nette victoire. Le chavisme s'est largement imposé dans les élections, avec 17 gouverneurs. L'opposition en a cinq", a déclaré dans la foulée M. Maduro, entouré des principaux dirigeants vénézuéliens, assurant que son parti pourrait également s'imposer dans le dernier Etat encore indécis.
Le président a demandé à ses adversaires de reconnaître les résultats. "J'envoie un message à Julio Borges", le président du Parlement, contrôlé par l'opposition, "pour l'amour de Dieu, homologuez ces résultats transparents", a lancé M. Maduro.
Mais l'opposition a refusé de reconnaître la victoire du camp chaviste. "Actuellement, nous ne reconnaissons aucun résultat. Nous faisons face à un moment particulièrement grave pour le pays", a déclaré Gerardo Blyde, directeur de campagne de la Table de l'unité démocratique (MUD), la coalition d'opposition. Il a demandé un audit complet du scrutin.
Le gouvernement "sait qu'il n'a pas la majorité", et pour gagner il a recouru à "des violations" de la loi et à "un processus électoral non équitable, déséquilibré et dont les résultats ne reflètent pas la réalité", a accusé M. Blyde.
"Ni le peuple vénézuélien ni le monde ne vont avaler le résultat qu'ils nous ont présenté", a-t-il ajouté.
Aucun observateur international n'avait été accepté par les autorités pour le vote de dimanche.
Le camp de M. Maduro détenait jusqu'ici 20 Etats sur 23, contre trois pour l'opposition.
A Chacao, bastion de l'opposition à l'est de Caracas, les rues étaient plongées dans le silence, loin des habituels concerts de casseroles, tandis qu'un groupe de chavistes célébraient les résultats sur la place Bolívar au centre de la capitale.
La coalition anti-Maduro perd notamment l'Etat-clé de Miranda (nord), considéré comme le "joyau de la couronne" vénézuélienne et comme un bastion de l'opposition.
Cet Etat était dirigé jusqu'ici par un des leaders du camp anti-Maduro, Henrique Capriles, qui avait été déclaré inéligible et ne pouvait donc pas se présenter, tout comme une autre figure de l'opposition, Leopoldo Lopez, assigné pour sa part à domicile.
De son côté, le gouvernement perd les Etats stratégiques de Zulia et Tachira, situés à la frontière avec la Colombie.
Outre les résultats contestés par l'opposition, un nouveau bras de fer entre le pouvoir et l'opposition s'annonce dès lundi: en effet, le président a prévenu que les futurs gouverneurs élus devront "prêter serment et se soumettre" à l'Assemblée constituante, faute de quoi ils seront destitués. Le camp adverse a rejeté cette exigence.
Dimanche, de nombreux bureaux de vote sont restés ouverts bien après l'heure de fermeture officielle, soit 18h00 locales (22h00 GMT). "Tout se déroule dans le calme", avait déclaré la présidente du CNE.
"Le chavisme (du nom du défunt Hugo Chavez, président de 1999 à 2013 et mentor de Nicolas Maduro) est vivant, il est dans la rue et il triomphe", s'est félicité le chef de l'Etat socialiste, plombé par un taux d'impopularité record, 80% des Vénézuéliens rejetant son action, selon le cabinet Datanalisis.
Pour lui, cette élection avait valeur de consécration pour l'Assemblée constituante, désignée fin juillet et décriée par l'opposition et une grande partie de la communauté internationale.
Il s'agissait du premier scrutin, organisé avec un an de retard, depuis la large victoire de la coalition d'opposition de la Table de l'unité démocratique (MUD) lors des législatives de décembre 2015, qui a mis fin à plus de 15 ans d'hégémonie chaviste.
Le vote intervient alors qu'un calme surprenant règne au Venezuela depuis deux mois après la vague de manifestations souvent violentes qui a submergé le pays d'avril à juin, faisant 125 morts. A l'appel de l'opposition, les protestataires exigeaient le départ du président Maduro, mais ils n'ont rien obtenu.
Bien que le scrutin soit régional, les résultats "auront des conséquences" sur un éventuel dialogue entre le gouvernement et l'opposition, selon l'expert électoral Eugenio Martinez. Le dialogue entre les deux camps, qui avait timidement repris début septembre en République dominicaine, a été gelé depuis, l'opposition estimant que les conditions n'étaient "pas réunies".
Avec les résultats de dimanche, "la voie de la négociation politique entre le gouvernement et l'opposition se brise tout net", a estimé l'analyste Luis Vicente Leon.
Selon le Conseil national électoral (CNE), le parti au pouvoir s'est imposé dans 17 des 23 Etats du Venezuela.
L'opposition, qui était pourtant créditée de 11 à 18 Etats par les sondages, n'a finalement gagné que cinq Etats, le dernier territoire restant encore indécis, a déclaré la présidente du Conseil national électoral (CNE), Tibisay Lucena. La participation s'élève à 61,14%, a-t-elle dit.
"C'est une nette victoire. Le chavisme s'est largement imposé dans les élections, avec 17 gouverneurs. L'opposition en a cinq", a déclaré dans la foulée M. Maduro, entouré des principaux dirigeants vénézuéliens, assurant que son parti pourrait également s'imposer dans le dernier Etat encore indécis.
Le président a demandé à ses adversaires de reconnaître les résultats. "J'envoie un message à Julio Borges", le président du Parlement, contrôlé par l'opposition, "pour l'amour de Dieu, homologuez ces résultats transparents", a lancé M. Maduro.
Mais l'opposition a refusé de reconnaître la victoire du camp chaviste. "Actuellement, nous ne reconnaissons aucun résultat. Nous faisons face à un moment particulièrement grave pour le pays", a déclaré Gerardo Blyde, directeur de campagne de la Table de l'unité démocratique (MUD), la coalition d'opposition. Il a demandé un audit complet du scrutin.
Le gouvernement "sait qu'il n'a pas la majorité", et pour gagner il a recouru à "des violations" de la loi et à "un processus électoral non équitable, déséquilibré et dont les résultats ne reflètent pas la réalité", a accusé M. Blyde.
"Ni le peuple vénézuélien ni le monde ne vont avaler le résultat qu'ils nous ont présenté", a-t-il ajouté.
Aucun observateur international n'avait été accepté par les autorités pour le vote de dimanche.
Le camp de M. Maduro détenait jusqu'ici 20 Etats sur 23, contre trois pour l'opposition.
A Chacao, bastion de l'opposition à l'est de Caracas, les rues étaient plongées dans le silence, loin des habituels concerts de casseroles, tandis qu'un groupe de chavistes célébraient les résultats sur la place Bolívar au centre de la capitale.
- Perte d'un Etat-clé -
La coalition anti-Maduro perd notamment l'Etat-clé de Miranda (nord), considéré comme le "joyau de la couronne" vénézuélienne et comme un bastion de l'opposition.
Cet Etat était dirigé jusqu'ici par un des leaders du camp anti-Maduro, Henrique Capriles, qui avait été déclaré inéligible et ne pouvait donc pas se présenter, tout comme une autre figure de l'opposition, Leopoldo Lopez, assigné pour sa part à domicile.
De son côté, le gouvernement perd les Etats stratégiques de Zulia et Tachira, situés à la frontière avec la Colombie.
Outre les résultats contestés par l'opposition, un nouveau bras de fer entre le pouvoir et l'opposition s'annonce dès lundi: en effet, le président a prévenu que les futurs gouverneurs élus devront "prêter serment et se soumettre" à l'Assemblée constituante, faute de quoi ils seront destitués. Le camp adverse a rejeté cette exigence.
Dimanche, de nombreux bureaux de vote sont restés ouverts bien après l'heure de fermeture officielle, soit 18h00 locales (22h00 GMT). "Tout se déroule dans le calme", avait déclaré la présidente du CNE.
"Le chavisme (du nom du défunt Hugo Chavez, président de 1999 à 2013 et mentor de Nicolas Maduro) est vivant, il est dans la rue et il triomphe", s'est félicité le chef de l'Etat socialiste, plombé par un taux d'impopularité record, 80% des Vénézuéliens rejetant son action, selon le cabinet Datanalisis.
Pour lui, cette élection avait valeur de consécration pour l'Assemblée constituante, désignée fin juillet et décriée par l'opposition et une grande partie de la communauté internationale.
Il s'agissait du premier scrutin, organisé avec un an de retard, depuis la large victoire de la coalition d'opposition de la Table de l'unité démocratique (MUD) lors des législatives de décembre 2015, qui a mis fin à plus de 15 ans d'hégémonie chaviste.
- 'Conséquences' sur le dialogue -
Le vote intervient alors qu'un calme surprenant règne au Venezuela depuis deux mois après la vague de manifestations souvent violentes qui a submergé le pays d'avril à juin, faisant 125 morts. A l'appel de l'opposition, les protestataires exigeaient le départ du président Maduro, mais ils n'ont rien obtenu.
Bien que le scrutin soit régional, les résultats "auront des conséquences" sur un éventuel dialogue entre le gouvernement et l'opposition, selon l'expert électoral Eugenio Martinez. Le dialogue entre les deux camps, qui avait timidement repris début septembre en République dominicaine, a été gelé depuis, l'opposition estimant que les conditions n'étaient "pas réunies".
Avec les résultats de dimanche, "la voie de la négociation politique entre le gouvernement et l'opposition se brise tout net", a estimé l'analyste Luis Vicente Leon.