Le Caire, Egypte | AFP | jeudi 29/03/2018 - Abdel Fattah Al-Sissi va être reconduit sans surprise à la tête de l'Egypte avec plus de 90% des voix, après une élection présidentielle marquée par une participation frileuse d'environ 40%, selon les premières estimations publiées jeudi par la presse d'Etat.
Le seul autre candidat, Moussa Mostafa Moussa, a recueilli environ 3% des voix, d'après ces estimations. Les résultats officiels seront proclamés lundi.
Un peu plus d'un électeur sur trois seulement s'est rendu aux urnes de lundi à mercredi lors d'un scrutin à travers lequel le pouvoir a cherché à consolider l'autorité sans partage qu'exerce M. Sissi sur l'Egypte depuis son élection en 2014.
Malgré les appels insistants à aller voter et les menaces de sanctions sur les abstentionnistes de la part des autorités, M. Sissi n'atteindra vraisemblablement pas les 47,5% de participation, comme lors des trois jours d'élection en 2014.
Pendant le scrutin, à la télévision publique et dans la rue, des chansons patriotiques ont été diffusées pour inciter les Égyptiens à faire leur devoir de citoyens.
Des électeurs ont même eu droit à des repas et collations gratuits devant certains bureaux de vote.
Et les abstentionnistes sont susceptibles d'être sanctionnés d'une amende de 500 livres (22 euros), a rappelé mercredi l'Autorité nationale des élections.
Mais si une certaine affluence était visible lundi à l'ouverture du scrutin, la fréquentation des bureaux de vote avait baissé mardi et mercredi, avaient constaté des journalistes de l'AFP.
Cela n'empêche toutefois pas, comme attendu, M. Sissi de l'emporter haut la main, avec plus de 90% des voix, un score sans appel à l'instar de celui obtenu en 2014 (96,9%).
Selon le quotidien d'Etat Al-Ahram, M. Sissi a obtenu 92% des voix, représentant quelque 23 millions d'électeurs. Le quotidien d'Etat Akhbar al-Youm et l'agence officielle Mena fournissent des chiffres similaires.
Au total, Al-Ahram estime que 25 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes, sur près de 60 millions de personnes inscrites sur les listes, soit un taux de participation de quelque 41,5%.
Les trois jours de scrutin se sont déroulés sans incident notable, sous la protection ostensible des forces de sécurité après un attentat samedi à Alexandrie (nord) dans lequel deux policiers ont été tués.
L'unique adversaire du président, Moussa Mostafa Moussa, était un inconnu du grand public et un partisan affiché du chef de l'Etat. Cet homme d'affaires de 65 ans a remporté environ 3% des voix selon les premières estimations d'Al-Ahram.
M. Mostafa Moussa a estimé dès mercredi soir à la chaîne de télévision privée Sada el-Balad qu'il avait perdu l'élection, au vu des premiers résultats partiels publiés en soirée.
Chef du minuscule parti libéral Al Ghad, il s'était lancé dans la course in extremis après que d'autres candidats potentiels avaient été emprisonnés ou découragés.
Sa candidature évitait ainsi au président Sissi de se retrouver dans une situation de plébiscite.
"J'espérais obtenir une moyenne de 10% (du total des voix), mais je connais l'immense popularité du président Sissi", a-t-il dit mercredi soir à Ahmed Moussa, un présentateur prorégime sur Sada el-Balad.
Avant l'élection, M. Moussa Mostafa affirmait pourtant à la presse qu'il se présentait "pour gagner" et qu'il n'était pas "téléguidé" par le président.
"Quoiqu'il en soit, j'arrive en deuxième position", a-t-il a dit.
Parmi les résultats locaux encore partiels publiés par Al-Ahram figure ceux d'Al-Bahaira, la ville natale du fondateur des Frères musulmans, Hassan al-Banna, où M. Sissi a remporté 1,5 million de voix contre 44.000 pour M. Mostafa Moussa.
En 2013, alors chef de l'armée, M. Sissi avait destitué le président islamiste Mohamed Morsi, membre des Frères musulmans, puis mené une répression impitoyable contre ses partisans.
A Alexandrie, la deuxième ville du pays, selon Al-Ahram, le président sortant a remporté 1,2 millions de voix contre quelque 40.000 pour son adversaire, avec un taux de participation de 37%.
Le seul autre candidat, Moussa Mostafa Moussa, a recueilli environ 3% des voix, d'après ces estimations. Les résultats officiels seront proclamés lundi.
Un peu plus d'un électeur sur trois seulement s'est rendu aux urnes de lundi à mercredi lors d'un scrutin à travers lequel le pouvoir a cherché à consolider l'autorité sans partage qu'exerce M. Sissi sur l'Egypte depuis son élection en 2014.
Malgré les appels insistants à aller voter et les menaces de sanctions sur les abstentionnistes de la part des autorités, M. Sissi n'atteindra vraisemblablement pas les 47,5% de participation, comme lors des trois jours d'élection en 2014.
Pendant le scrutin, à la télévision publique et dans la rue, des chansons patriotiques ont été diffusées pour inciter les Égyptiens à faire leur devoir de citoyens.
Des électeurs ont même eu droit à des repas et collations gratuits devant certains bureaux de vote.
Et les abstentionnistes sont susceptibles d'être sanctionnés d'une amende de 500 livres (22 euros), a rappelé mercredi l'Autorité nationale des élections.
Mais si une certaine affluence était visible lundi à l'ouverture du scrutin, la fréquentation des bureaux de vote avait baissé mardi et mercredi, avaient constaté des journalistes de l'AFP.
Cela n'empêche toutefois pas, comme attendu, M. Sissi de l'emporter haut la main, avec plus de 90% des voix, un score sans appel à l'instar de celui obtenu en 2014 (96,9%).
Selon le quotidien d'Etat Al-Ahram, M. Sissi a obtenu 92% des voix, représentant quelque 23 millions d'électeurs. Le quotidien d'Etat Akhbar al-Youm et l'agence officielle Mena fournissent des chiffres similaires.
Au total, Al-Ahram estime que 25 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes, sur près de 60 millions de personnes inscrites sur les listes, soit un taux de participation de quelque 41,5%.
- Mostafa Moussa "deuxième" -
Les trois jours de scrutin se sont déroulés sans incident notable, sous la protection ostensible des forces de sécurité après un attentat samedi à Alexandrie (nord) dans lequel deux policiers ont été tués.
L'unique adversaire du président, Moussa Mostafa Moussa, était un inconnu du grand public et un partisan affiché du chef de l'Etat. Cet homme d'affaires de 65 ans a remporté environ 3% des voix selon les premières estimations d'Al-Ahram.
M. Mostafa Moussa a estimé dès mercredi soir à la chaîne de télévision privée Sada el-Balad qu'il avait perdu l'élection, au vu des premiers résultats partiels publiés en soirée.
Chef du minuscule parti libéral Al Ghad, il s'était lancé dans la course in extremis après que d'autres candidats potentiels avaient été emprisonnés ou découragés.
Sa candidature évitait ainsi au président Sissi de se retrouver dans une situation de plébiscite.
"J'espérais obtenir une moyenne de 10% (du total des voix), mais je connais l'immense popularité du président Sissi", a-t-il dit mercredi soir à Ahmed Moussa, un présentateur prorégime sur Sada el-Balad.
Avant l'élection, M. Moussa Mostafa affirmait pourtant à la presse qu'il se présentait "pour gagner" et qu'il n'était pas "téléguidé" par le président.
"Quoiqu'il en soit, j'arrive en deuxième position", a-t-il a dit.
Parmi les résultats locaux encore partiels publiés par Al-Ahram figure ceux d'Al-Bahaira, la ville natale du fondateur des Frères musulmans, Hassan al-Banna, où M. Sissi a remporté 1,5 million de voix contre 44.000 pour M. Mostafa Moussa.
En 2013, alors chef de l'armée, M. Sissi avait destitué le président islamiste Mohamed Morsi, membre des Frères musulmans, puis mené une répression impitoyable contre ses partisans.
A Alexandrie, la deuxième ville du pays, selon Al-Ahram, le président sortant a remporté 1,2 millions de voix contre quelque 40.000 pour son adversaire, avec un taux de participation de 37%.