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Educ@dep ou comment comprendre le système éducatif…


Educ@dep ou comment comprendre le système éducatif…
La direction de l’enseignement primaire a organisé du 18 au 21 avril à la maison de la Culture l’évènement Educ@dep. Cette manifestation consacrée au nom de l’éducation à pour but de permettre au public de mieux comprendre le milieu scolaire au travers d’ateliers et de conférences.

Ainsi de nombreux stands concernent les domaines de l’informatique, l’éducation musicale, les langues et cultures polynésiennes, la littérature. Échanger avec les enseignants et découvrir les outils pédagogiques est possible pour la première fois dans un milieu autre qu’une salle de classe. Les méthodes et outils ainsi présentés ont pour but d’améliorer les performances des enseignants et aussi celles des élèves.

Cet évènement répond donc aux objectifs de l’école ouverte, voulus dans la charte de l’éducation. C’est aussi une manière de valoriser les efforts fournis par les professionnels de l’éducation dans le premier degré.

Le système éducatif a de nombreuses missions, dont notamment celle d’apprendre aux élèves à utiliser les technologies de la communication et de l’information. Un diplôme qui atteste de leur compétence B2I (brevet informatique et internet). Pour cette cérémonie d’ouverture, les personnalités présentes ont remis leur diplôme à la classe de CM2 Maire qui a obtenu un résultat de 100% lors des tests.

Educ@dep ou comment comprendre le système éducatif…
Christian Morhain, directeur de l'enseignement primaire en Polynésie française

Pourquoi cette manifestation ?

Elle s’inscrit dans la charte de l’éducation qui a été votée en juillet dernier et qui a trois leitmotivs principaux : une école performante, une école pour tous et une école ouverte. C’est surtout une démarche d’ouverture de l’école aux parents, au grand public, aux élus, pour que tout le monde prenne conscience de ce que nous faisons, que ce salon Educ@dep a été mis en place.

Quels sont les différents stands que l’on peut découvrir ?

Des stands d’informations, de discussions avec des représentants du CNED, ce qui peut être très intéressant avec notre géographie dispersée. On a des animations en éducation musicale, en littérature de jeunesse, en enseignement de la langue anglaise, en langue et culture polynésienne, en technologie de l’information et de la communication. Mais on a également des séances d’éducation physique et sportive sur le terrain de beach-soccer, et une classe voile qui va apprendre à utiliser des Hobby-cats sur le plan d’eau du port qu’on nous a gracieusement mis à disposition.

Concernant l’initiation à l’anglais dans le primaire, où en sommes-nous ?

Depuis 2006, les gouvernements successifs ont toujours mis en place chaque année une dotation financière pour qu’on aide les écoles à avoir le matériel informatique nécessaire à l’utilisation d’un logiciel qui est reconnu d’intérêt pédagogique dans toute l’Europe et ici aussi, qui s’appelle « Let’s go ». Aujourd’hui 100% des CM2- CM1 et des CJA de la Polynésie bénéficient de cet enseignement. A l’horizon 2013-2014, 100% des CE2 en bénéficieront également, donc c'est-à-dire plusieurs milliers d’élèves. Les enseignants, pour leur part, ont une formation continue poussée pour accompagner les élèves dans l’emploi et la prononciation adéquate. Nous avons pu créer depuis deux ans des postes d’enseignants animateurs en langue vivante étrangère qui ont eu une formation. Là aussi, ce dispositif permet d’épauler chacun des inspecteurs dans les circonscriptions pour être au plus près des préoccupations du terrain.

Qu’en est-il du projet d’enseigner l’anglais et le reo tahiti dès la maternelle ?

Il est en expérimentation sur l’île de Moorea. Pourquoi ? Parce que c’est l’île où la population scolaire reste pratiquement la même de la maternelle à la fin du collège. Se pose après le problème du lycée. Donc ça veut dire que si l’on mène cette expérimentation parallèle de l’anglais et du reo tahiti, jusqu’à la fin de l’école primaire, on est certain que les élèves qui vont rester sur Moorea, nous permettront de voir comment les choses se développent ensuite au collège, puisqu’ils auront un niveau beaucoup plus élevé que leurs petits camarades.

Depuis quand avez-vous commencé cette expérimentation ?

Depuis trois ans. Parce que nous voulons créer une connexion entre SG, CP, CE1 avec l’utilisation d’un système informatique à la langue anglaise ; et dès l’entrée au CE2 , se greffer sur ce qui existe aujourd’hui, « Let’s go CE2- CM1 – CM2 » et ensuite à l’entrée au collège, amener celui-ci à prendre en compte leur niveau différent qui du coup ne correspondra plus du tout à un niveau d’entrée en sixième, en français, en anglais et en tahitien. Nous pourrons voir comment ce plurilinguisme devrait être -et toutes les études montrent que c’est le cas-, bénéfique aux élèves dans leurs apprentissages globaux.

Un premier bilan pourrait être connu d’ici combien de temps ?

Le premier bilan concernant l’île de Moorea devrait être fait l’année prochaine. D’ores et déjà les résultats au niveau de l’enseignement des langues-cultures polynésiennes ou de l’anglais dès la maternelle, sont plutôt satisfaisants et cohérents. Surtout en langues et cultures polynésiennes avec le forum école POM que nous avons eu en novembre dernier (école plurilingue outre-mer), qui est une expérimentation qui est faire parallèlement en Nouvelle Calédonie, Guyane, Polynésie française et Wallis et Futuna, où la Polynésie à les meilleurs résultats, et en langue maternelle, et en langue française et en langue anglaise

le Mercredi 18 Avril 2012 à 11:06 | Lu 1273 fois