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Edouard Fritch : "Pesez bien le sens et les conséquences de votre vote aujourd'hui"


PAPEETE, le 2 avril 2015. Le président du Pays Edouard Fritch a pris la parole en début de séance. "Il est normal que l'Etat ait des exigences", a-t-il insisté. "Pesez bien le sens et les conséquences de votre vote aujourd'hui. Nous avons attendu 8 ans pour que l'Etat accepte de revenir au financement du RST."

Les représentants à l'assemblée examinent ce matin la convention entre l'Etat et le Pays en faveur du retour de la participation de l'Etat au financement du régime de solidarité territorial. "En septembre 2014, j'ai sollicité la solidarité de l'Etat. Nous partions de 0 Fcfp de contribution du gouvernement de la République. Nous ne partions pas de 3 milliards de Fcfp. La contribution de l'Etat était bien de 0 Fcfp sur ces dernières années", a rappelé Edouard Fritch.

"L'IGAS ne nous a rien imposé le gouvernement central non plus. Nous sommes bien, nous Polynésiens, à l'origine de la rédaction de cette convention. Ce n'est pas car l'Etat ne nous a pas imposé la rédaction qu'il acceptera des modifications intempestives qui auront été faites sans son accord",
a mis en avant le président du Pays. "Nous sommes dans une relation partenariale".

Concernant les conditions demandées par l'Etat pour verser 1.4 milliard de Fcfp en 2015, 2016 et 2017, Edouard Fritch a précisé : "Il est normal que l'Etat ait des exigences. Tout comme il en a eu pour l'avance de trésorerie de 5 milliards débloquée en décembre 2014."

"Je crois que nous sommes arrivés à un bon accord qui préserve les intérêts du Pays et qui rassure l'Etat d'une part sur nos capacités à pérenniser la PSG d'autre part. Je n'ai nullement l'intention de reprendre els navettes avec l'Etat. Je crois avoir répondu aux demandes de notre comité de majorité. A un moment donné, il faut décider",
a-t-il ajouté. "Il vous appartient de retenir ou de rejeter cette convention. Ajouter des amendements à cette convention reviendrait à la rejeter. Il ne sert à rien de donner un avis favorable sous condition de nouvelles modifications."

Il a conclu en interpellant les représentants : "Pesez bien le sens et les conséquences de votre vote aujourd'hui. Nous avons attendu 8 ans pour que l'Etat accepte de revenir au financement du RST."

"Vous ne votez pas contre ou pour le gouvernement. Vous ne votez pas contre ou pour le gouvernement. Ne vous trompez pas d'enjeu"
, a-t-il terminé.


Retrouvez ci-dessous le discours d'Edouard Fritch en intégralité

discours.pdf discours.pdf  (32.21 Ko)

Rédigé par Mélanie Thomas le Jeudi 2 Avril 2015 à 10:56 | Lu 1963 fois