Marine Le Pen, pas encore condamnée, déjà pleurée. Par son camp, bien entendu, mais aussi par des soutiens qu’on pensait encore un peu à gauche de l’extrême-droite, comme l’ancien ministre de l’Intérieur, Jean-Claude Darmanin.
Le parquet a requis cinq ans de prison, dont deux ans de prison ferme aménageables, 300 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité contre Marine Le Pen, dans le cadre du procès des assistants fictifs de son parti au parlement, la jugeant au “centre” d’un “système organisé” visant à faire du Parlement européen la “vache à lait” du RN.
À entendre les élus RN, c’est une demande de sanction disproportionnée, dans un procès qui ne viserait qu’à l’abattre, “sans nuance ni prise en compte des réalités de la vie parlementaire”. Une pétition est même lancée… mais pour demander quoi au juste ? Changer la loi pour les beaux yeux de Marine ? Mettre en place une jurisprudence Le Pen ?
La faute au parquet, la faute à la loi sur la transparence de la vie politique souhaitée par François Hollande, la faute à l’acharnement contre une élue française, mais en aucun cas la faute à l’application de la loi française, décidée et votée par ces mêmes élus, envers un système frauduleux mis en place. On ne devrait pas toucher aux élus, tant qu’ils sont élus, pour ne pas nuire au débat démocratique ?
Facile, cynique, démagogique, et si souvent entendu en Polynésie française.
Une ritournelle si souvent chantonnée par les défenseurs de Gaston Flosse et par l’intéressé lui-même dans ses nombreux dossiers. Une rengaine diffusée jusqu’à plus soif par Émile Vernaudon. Un refrain ressorti encore récemment par les conseils d’Oscar Temaru qui dénonçaient une cabale judiciaire contre leur client dans le dossier Radio Tefana. La même cabale qui était dénoncée par le maire de Faa’a quand il écopait d’une peine d’inéligibilité pour des comptes de campagne approximatifs.
Quoi ? L’application de la loi serait la même pour tous, puissant ou misérable, renvoyant Jean de la Fontaine à ses études ?
Un peu de sérieux, un peu de tenue et surtout – surtout –, un peu de décence.
Le parquet a requis cinq ans de prison, dont deux ans de prison ferme aménageables, 300 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité contre Marine Le Pen, dans le cadre du procès des assistants fictifs de son parti au parlement, la jugeant au “centre” d’un “système organisé” visant à faire du Parlement européen la “vache à lait” du RN.
À entendre les élus RN, c’est une demande de sanction disproportionnée, dans un procès qui ne viserait qu’à l’abattre, “sans nuance ni prise en compte des réalités de la vie parlementaire”. Une pétition est même lancée… mais pour demander quoi au juste ? Changer la loi pour les beaux yeux de Marine ? Mettre en place une jurisprudence Le Pen ?
La faute au parquet, la faute à la loi sur la transparence de la vie politique souhaitée par François Hollande, la faute à l’acharnement contre une élue française, mais en aucun cas la faute à l’application de la loi française, décidée et votée par ces mêmes élus, envers un système frauduleux mis en place. On ne devrait pas toucher aux élus, tant qu’ils sont élus, pour ne pas nuire au débat démocratique ?
Facile, cynique, démagogique, et si souvent entendu en Polynésie française.
Une ritournelle si souvent chantonnée par les défenseurs de Gaston Flosse et par l’intéressé lui-même dans ses nombreux dossiers. Une rengaine diffusée jusqu’à plus soif par Émile Vernaudon. Un refrain ressorti encore récemment par les conseils d’Oscar Temaru qui dénonçaient une cabale judiciaire contre leur client dans le dossier Radio Tefana. La même cabale qui était dénoncée par le maire de Faa’a quand il écopait d’une peine d’inéligibilité pour des comptes de campagne approximatifs.
Quoi ? L’application de la loi serait la même pour tous, puissant ou misérable, renvoyant Jean de la Fontaine à ses études ?
Un peu de sérieux, un peu de tenue et surtout – surtout –, un peu de décence.