PAPEETE, le 25 janvier 2018 - Nathalie Colin-Fagotin, psychologue de la famille et formatrice/enseignante, propose un atelier sur la relation qu'entretiennent les adolescents avec les jeux vidéo et, plus largement, avec les écrans. L'occasion de rappeler les dangers de ceux qui deviennent des "doudous numériques" pour un public toujours plus jeunes.
Un premier atelier a été proposé sur les réseaux sociaux et les adolescents. C'est maintenant le thème des jeux vidéo qui sera abordé par Nathalie Colin-Fagotin ce samedi dans le cadre de ses ateliers-parents.
Tahiti Infos : Quels seront les sujets abordés pendant l'atelier?
Nathalie Colin-Fagotin : "L'utilisation des réseaux sociaux et des jeux vidéo chez les adolescents et, plus généralement l'utilisation des écrans, est source de conflits. Nous parlerons plus précisément des jeux vidéo. Il y aura une présentation du thème, les parents pourront échanger librement sur le sujet. D'anciens ados, joueurs de jeux vidéo, qui en ont fait leur métier ont été invités. Ils détailleront ce que leur apporte les jeux et comment ils trouvent l'équilibre dans leur vie personnelle."
Tahiti infos : Pourquoi l'utilisation des jeux vidéo est-elle source de conflits?
Nathalie Colin-Fagotin : "À cause de la différence de perception. Les adolescents n'en ont jamais assez, pour les parents l'utilisation va au-delà de ce qu'ils souhaiteraient. En plus, les parents ont une vision, le mot est un peu fort, mais disons diabolisée des jeux vidéo."
Tahiti Infos : Les parents considèrent les jeux vidéo comme des jeux "diaboliques"?
Nathalie Colin-Fagotin : "En quelque sorte. Ils pensent que cela empiète sur la vie scolaire, que c'est inutile, que l'on apprend rien avec des jeux vidéo voire que cela rend bête. Ils pensent aussi qu'on ne peut pas en faire son métier. Alors que les jeux ont beaucoup évolués, il existe une quinzaine de jeux différents : des jeux de combats, de stratégie, de tir, des jeux éducatifs. Certains sont connectés, d'autres non. Il y a un certain nombre de représentation sociales à déconstruire."
Tahiti infos : Les jeux vidéo ne présente donc pas de dangers?
Nathalie Colin-Fagotin : "Ce n'est pas aussi simple. La peur des parents est légitime, il y a des dangers bien réels comme par exemple l'exposition d'enfants très jeunes à des scènes qu'ils ne sont pas en mesure de comprendre, la difficulté à distinguer le réel du virtuel. Il y a aussi les addictions aux jeux vidéo en particulier et aux écrans en général. Cela n'est plus à démontrer. Mais une addiction est un terme définit par des critères spécifiques, nous en parlerons samedi. Souvent, dans les familles, il s'agit d'une surconsommation et non d'une addiction. On ne peut pas généraliser les situations d'addiction. Surtout, il ne faut pas diaboliser. Il faut engager un dialogue, fixer des limites, établir des règles d'or pour une utilisation raisonnée."
Tahiti Infos : Un certain nombre de professionnels de santé s'inquiètent de la surexposition des écrans, notamment chez les tout-petits. Ils parlent d'un problème de santé publique, qu'en pensez-vous?
Nathalie Colin-Fagotin : "Le danger est réel. Les écrans par exemple diffusent une lumière bleue qui perturbe le sommeil si on la reçoit avant d'aller se coucher. La possibilité d'addiction est réelle. Parfois, cela empiète sur des champs de développement de l'enfant, le temps passé derrière les écrans ne laisse pas de temps au développement d'autres aptitudes. Les écrans ne doivent pas être des palliatifs à un geste éducatif."
Un premier atelier a été proposé sur les réseaux sociaux et les adolescents. C'est maintenant le thème des jeux vidéo qui sera abordé par Nathalie Colin-Fagotin ce samedi dans le cadre de ses ateliers-parents.
Tahiti Infos : Quels seront les sujets abordés pendant l'atelier?
Nathalie Colin-Fagotin : "L'utilisation des réseaux sociaux et des jeux vidéo chez les adolescents et, plus généralement l'utilisation des écrans, est source de conflits. Nous parlerons plus précisément des jeux vidéo. Il y aura une présentation du thème, les parents pourront échanger librement sur le sujet. D'anciens ados, joueurs de jeux vidéo, qui en ont fait leur métier ont été invités. Ils détailleront ce que leur apporte les jeux et comment ils trouvent l'équilibre dans leur vie personnelle."
Tahiti infos : Pourquoi l'utilisation des jeux vidéo est-elle source de conflits?
Nathalie Colin-Fagotin : "À cause de la différence de perception. Les adolescents n'en ont jamais assez, pour les parents l'utilisation va au-delà de ce qu'ils souhaiteraient. En plus, les parents ont une vision, le mot est un peu fort, mais disons diabolisée des jeux vidéo."
Tahiti Infos : Les parents considèrent les jeux vidéo comme des jeux "diaboliques"?
Nathalie Colin-Fagotin : "En quelque sorte. Ils pensent que cela empiète sur la vie scolaire, que c'est inutile, que l'on apprend rien avec des jeux vidéo voire que cela rend bête. Ils pensent aussi qu'on ne peut pas en faire son métier. Alors que les jeux ont beaucoup évolués, il existe une quinzaine de jeux différents : des jeux de combats, de stratégie, de tir, des jeux éducatifs. Certains sont connectés, d'autres non. Il y a un certain nombre de représentation sociales à déconstruire."
Tahiti infos : Les jeux vidéo ne présente donc pas de dangers?
Nathalie Colin-Fagotin : "Ce n'est pas aussi simple. La peur des parents est légitime, il y a des dangers bien réels comme par exemple l'exposition d'enfants très jeunes à des scènes qu'ils ne sont pas en mesure de comprendre, la difficulté à distinguer le réel du virtuel. Il y a aussi les addictions aux jeux vidéo en particulier et aux écrans en général. Cela n'est plus à démontrer. Mais une addiction est un terme définit par des critères spécifiques, nous en parlerons samedi. Souvent, dans les familles, il s'agit d'une surconsommation et non d'une addiction. On ne peut pas généraliser les situations d'addiction. Surtout, il ne faut pas diaboliser. Il faut engager un dialogue, fixer des limites, établir des règles d'or pour une utilisation raisonnée."
Tahiti Infos : Un certain nombre de professionnels de santé s'inquiètent de la surexposition des écrans, notamment chez les tout-petits. Ils parlent d'un problème de santé publique, qu'en pensez-vous?
Nathalie Colin-Fagotin : "Le danger est réel. Les écrans par exemple diffusent une lumière bleue qui perturbe le sommeil si on la reçoit avant d'aller se coucher. La possibilité d'addiction est réelle. Parfois, cela empiète sur des champs de développement de l'enfant, le temps passé derrière les écrans ne laisse pas de temps au développement d'autres aptitudes. Les écrans ne doivent pas être des palliatifs à un geste éducatif."
Le rendez-vous de samedi
Nathalie colin-Fagotin, psychologue de la famille et formatrice/enseignante animera un atelier sur le thème "Écrans, jeux vidéos : votre ado est-il accro?" samedi 27 janvier.
Au programme : un exposé argumenté sur le thème, des exemples concrets et des exercices pour mettre en pratique, des échanges pour partager votre expérience avec d’autres parents. D'anciens ados, joueurs de jeux vidéos, qui en ont fait leur métier partageront ce que leur apporte les jeux et comment ils trouvent l'équilibre dans leur vie personnelle.
Au centre Api Ora à Tipaerui, de 9 à 11 heures.
Tarif individuel : 4 500 Fcfp, couple : 5 500 Fcfp
Inscription : 87 71 89 08
Nathalie colin-Fagotin, psychologue de la famille et formatrice/enseignante animera un atelier sur le thème "Écrans, jeux vidéos : votre ado est-il accro?" samedi 27 janvier.
Au programme : un exposé argumenté sur le thème, des exemples concrets et des exercices pour mettre en pratique, des échanges pour partager votre expérience avec d’autres parents. D'anciens ados, joueurs de jeux vidéos, qui en ont fait leur métier partageront ce que leur apporte les jeux et comment ils trouvent l'équilibre dans leur vie personnelle.
Au centre Api Ora à Tipaerui, de 9 à 11 heures.
Tarif individuel : 4 500 Fcfp, couple : 5 500 Fcfp
Inscription : 87 71 89 08
Écrans, le cri d'alerte
Le docteur Anne-Lise Duranda, médecin de la protection maternelle et infantile dans l'Essonne a lancé un cri d'alarme en mai 2017. Pour ce faire, elle mettait en ligne une vidéo pour dénoncer les dangers des écrans, en particulier chez les tout-petits. Les écrans, à l'entente, seraient responsables de troubles identiques à ceux que présentent les enfants touchés par l'autisme. Depuis, onze professionnels de santé se sont ralliés à sa cause, ils ont créé le Collectif surexposition écrans (Cose). Un site internet est disponible. Vous y trouverez la charte du collectif mais aussi ses actions, des témoignages, des conseils.
Pour en savoir plus : http://www.surexpositionecrans.org
Le docteur Anne-Lise Duranda, médecin de la protection maternelle et infantile dans l'Essonne a lancé un cri d'alarme en mai 2017. Pour ce faire, elle mettait en ligne une vidéo pour dénoncer les dangers des écrans, en particulier chez les tout-petits. Les écrans, à l'entente, seraient responsables de troubles identiques à ceux que présentent les enfants touchés par l'autisme. Depuis, onze professionnels de santé se sont ralliés à sa cause, ils ont créé le Collectif surexposition écrans (Cose). Un site internet est disponible. Vous y trouverez la charte du collectif mais aussi ses actions, des témoignages, des conseils.
Pour en savoir plus : http://www.surexpositionecrans.org
Conseil : les 4 pas
Sabine Duflo, psychologue clinicienne et thérapeute familiale, propose la méthode des "4 pas":
-pas d’écrans le matin
-pas d’écrans durant les repas
-pas d’écrans avant de s’endormir
-pas d’écrans dans la chambre de l’enfant
Mettre en place ces 4 temps sans écrans c’est : "permettre à l’enfant d’être plus attentif en classe", "de mieux développer son langage, sa pensée, son imagination, sa capacité à être seul, son autonomisation", et de faire la distinction "entre le réel et le virtuel".
Sabine Duflo, psychologue clinicienne et thérapeute familiale, propose la méthode des "4 pas":
-pas d’écrans le matin
-pas d’écrans durant les repas
-pas d’écrans avant de s’endormir
-pas d’écrans dans la chambre de l’enfant
Mettre en place ces 4 temps sans écrans c’est : "permettre à l’enfant d’être plus attentif en classe", "de mieux développer son langage, sa pensée, son imagination, sa capacité à être seul, son autonomisation", et de faire la distinction "entre le réel et le virtuel".