Mardi matin, les représentants des huit sociétés adhérant au club des entreprises polynésiennes éco-responsables ont planché sur la règlementation, le marketing, le développement durable et la formation.
PAPEETE, le 1er mars 2016. Le club des entreprises polynésiennes éco-responsables a été créé. Il a pour but d'aider les entreprises à devenir respectueuses de l'environnement.
Le club des entreprises polynésiennes éco-responsables, créé en janvier dernier, s'est réuni ce mardi matin pour "établir une feuille de route des missions du club".
Aujourd'hui, huit entreprises font partie de ce club : Air Tahiti Nui, STP, Sachet, Laboratoire de cosmétologie du Pacifique Sud, la TEP, Cegelec, Polynésienne des eaux et Green ID. Ce club, présidé par Olivier Touboul du Laboratoire de cosmétologie du Pacifique Sud, fonctionne en partenariat avec la CCISM, l'Ademe et le Pays.
Mardi matin, des représentants des différentes sociétés ont planché sur quatre thèmes : la règlementation, le marketing, le développement durable et la formation. Ces sujets correspondent aux difficultés rencontrées par les entreprises. Le cadre législatif mériterait ainsi d'être dépoussiéré : "Des textes ne sont pas en adéquation avec la réalité des faits et gestes des entreprises", explique Olivier Touboul. Le club pourra ainsi jouer un rôle auprès du Pays pour faire évoluer la réglementation : "Un des rôles va être de convaincre le Pays qu'il faut faire confiance à ces entreprises qui se sont investies dans l'aspect sociétal et le développement durable et de privilégier ce type d'entreprises éco-responsables. Monter un projet avec une activité économique c'est le propre de chaque entreprise, par contre respecter l'aspect macroéconomique dans la société dans laquelle on s'installe ce n'est pas forcément évident, ce sont des nouvelles données."
Autre difficulté : le manque de formations dans ce domaine. "On ne trouve pas forcément la main d'œuvre qualifiée pour nos besoins en terme de développement durable", souligne Olivier Touboul.
Un intérêt économique
Pourtant au-delà de ces contraintes, devenir éco-responsable présente des avantages pour les entreprises. "Le premier intérêt peut être économique sur la maîtrise de l'énergie, on peut avoir des réductions directes sur les charges de fonctionnement", explique Brice Meunier, conseiller en développement durable à la CCISM. "En optimisant la gestion des déchets, on peut aussi réduire les charges."
Autre avantage, le changement d'image de l'entreprise en interne et en externe. "Travailler sur ces questions de développement durable peut aussi avoir un intérêt plus général sur le fonctionnement de l'entreprise", poursuit Brice Meunier. "Travailler sur ce domaine en profondeur peut entraîner une dynamique intéressante. Cela revalorise l'image en interne mais aussi en externe. Il y a beaucoup d'intérêts au-delà des économies financières en terme de fonctionnement et d'image de l'entreprise."
Le directeur du Laboratoire de cosmétologie du Pacifique Sud complète : "Pour la compétitivité des entreprises polynésiennes, c'est important de se mettre à la page aujourd'hui : le consommateur fait attention à ce qu'il achète, si l'emballage est recyclable ou non… Ce sont des notions qu'on doit intégrer en entreprise."
Olivier Touboul explique néanmoins que ce virage "vert" ne peut être réalisé que s'il y a aussi des convictions personnelles, "on ne peut pas porter un projet sans avoir la conviction que l'aspect environnemental et équitable qu'on doit avoir avec les parties prenantes comme les salariés ou les fournisseurs est nécessaire", explique Olivier Touboul. "On ne peut pas monter la démarche simplement avec des intérêts économiques derrière."
Le club des entreprises polynésiennes éco-responsables, créé en janvier dernier, s'est réuni ce mardi matin pour "établir une feuille de route des missions du club".
Aujourd'hui, huit entreprises font partie de ce club : Air Tahiti Nui, STP, Sachet, Laboratoire de cosmétologie du Pacifique Sud, la TEP, Cegelec, Polynésienne des eaux et Green ID. Ce club, présidé par Olivier Touboul du Laboratoire de cosmétologie du Pacifique Sud, fonctionne en partenariat avec la CCISM, l'Ademe et le Pays.
Mardi matin, des représentants des différentes sociétés ont planché sur quatre thèmes : la règlementation, le marketing, le développement durable et la formation. Ces sujets correspondent aux difficultés rencontrées par les entreprises. Le cadre législatif mériterait ainsi d'être dépoussiéré : "Des textes ne sont pas en adéquation avec la réalité des faits et gestes des entreprises", explique Olivier Touboul. Le club pourra ainsi jouer un rôle auprès du Pays pour faire évoluer la réglementation : "Un des rôles va être de convaincre le Pays qu'il faut faire confiance à ces entreprises qui se sont investies dans l'aspect sociétal et le développement durable et de privilégier ce type d'entreprises éco-responsables. Monter un projet avec une activité économique c'est le propre de chaque entreprise, par contre respecter l'aspect macroéconomique dans la société dans laquelle on s'installe ce n'est pas forcément évident, ce sont des nouvelles données."
Autre difficulté : le manque de formations dans ce domaine. "On ne trouve pas forcément la main d'œuvre qualifiée pour nos besoins en terme de développement durable", souligne Olivier Touboul.
Un intérêt économique
Pourtant au-delà de ces contraintes, devenir éco-responsable présente des avantages pour les entreprises. "Le premier intérêt peut être économique sur la maîtrise de l'énergie, on peut avoir des réductions directes sur les charges de fonctionnement", explique Brice Meunier, conseiller en développement durable à la CCISM. "En optimisant la gestion des déchets, on peut aussi réduire les charges."
Autre avantage, le changement d'image de l'entreprise en interne et en externe. "Travailler sur ces questions de développement durable peut aussi avoir un intérêt plus général sur le fonctionnement de l'entreprise", poursuit Brice Meunier. "Travailler sur ce domaine en profondeur peut entraîner une dynamique intéressante. Cela revalorise l'image en interne mais aussi en externe. Il y a beaucoup d'intérêts au-delà des économies financières en terme de fonctionnement et d'image de l'entreprise."
Le directeur du Laboratoire de cosmétologie du Pacifique Sud complète : "Pour la compétitivité des entreprises polynésiennes, c'est important de se mettre à la page aujourd'hui : le consommateur fait attention à ce qu'il achète, si l'emballage est recyclable ou non… Ce sont des notions qu'on doit intégrer en entreprise."
Olivier Touboul explique néanmoins que ce virage "vert" ne peut être réalisé que s'il y a aussi des convictions personnelles, "on ne peut pas porter un projet sans avoir la conviction que l'aspect environnemental et équitable qu'on doit avoir avec les parties prenantes comme les salariés ou les fournisseurs est nécessaire", explique Olivier Touboul. "On ne peut pas monter la démarche simplement avec des intérêts économiques derrière."
Pratique
Les entreprises intéressées par le club des entreprises polynésiennes éco-responsables peuvent contacter Brice Meunier, conseiller en développement durable à la CCISM au 40 47 27 31
Bientôt un label ?
En 2010, le label Made in fenua voyait le jour. Il est désormais devenu incontournable et reconnaissable par tous les consommateurs polynésiens. Il a été créé pour encourager la population à acheter local à contribuer au développement de l'économie du fenua et à la création d'emplois. Le club des entreprises polynésiennes éco-responsables se voit bien aussi créer un label pour les entreprises respectueuses de l'environnement. "On aimerait bien que les Polynésiens se retrouvent dans des produits éco-responsables qui gère à la fois l'équité, en terme de biodiversité, économique et écologique."