Monrovia, Liberia | AFP | mercredi 01/07/2015 - Au moins deux nouveaux malades d'Ebola ont été identifiés au Liberia, après l'annonce mardi du premier cas en trois mois dans le pays, où la population doit à nouveau appliquer les mesures d'hygiène en vigueur au plus fort de l'épidémie.
Le Liberia pensait jusqu'à cette semaine s'être débarrassé du virus: il avait été officiellement déclaré exempt de la maladie le 9 mai par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Mais mardi, les autorités avaient annoncé la mort d'un adolescent de 17 ans victime d'Ebola. Et mercredi, "deux personnes supplémentaires ont été testées positives parmi les gens ayant été en contact avec l'adolescent", a déclaré à l'AFP Cestus Tarpeh, porte-parole des autorités sanitaires de la province de Margibi, à l'est de la capitale, Monrovia.
"Nous attendons encore les résultats d'autres analyses sanguines", a-t-il précisé.
"Il est probable que nous allons trouver des cas supplémentaires", avait prévenu dès mardi la ministre de la Santé Bernice Dahn, après l'annonce du décès de l'adolescent dans un village proche de l'aéroport international Roberts, au sud-est de Monrovia.
L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, la plus grave depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976, était partie en décembre 2013 du Sud guinéen. Elle a fait plus de 11.200 morts pour quelque 27.500 cas, un bilan sous-évalué, de l'aveu même de l'OMS.
Plus de 99% des victimes se concentrent en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia, pays qui a payé le plus lourd tribut avec 4.800 morts.
- 'Le Diable est de retour' -
Toutes les personnes ayant été en contact avec l'adolescent ont été identifiées et placées en quarantaine, a assuré mardi le vice-ministre de la Santé Tolbert Nyensuah sans en préciser le nombre. Il a appelé la population à "continuer de prendre des mesures préventives".
A Monrovia, les seaux d'eau chlorée et le "Ebola shake" ("salut Ebola"), un contact limité au coude pour éviter la poignée de mains - le virus se transmet par les fluides corporels - sont réapparus, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Nous ressortons les seaux +Ebola+. Nous nous lavions toujours les mains, mais il ne restait plus que quelques seaux", explique Samanta Blamo, 55 ans, une commerçante du marché populeux de Redlight.
"Maintenant, tout le monde en a un de nouveau, comme en 2014", au plus fort de l'épidémie, ajoute-t-elle.
Plus loin, un homme, Mamadee Sakor, 43 ans, refuse la poignée de mains d'un ami. "Non, non, mon gars. Faisons le salut Ebola parce que le Diable est de retour dans notre pays", se justifie-t-il.
D'après des informations de la presse locale, l'adolescent serait tombé malade le 21 juin et décédé trois jours plus tard. Aucune source officielle n'a pu confirmer cette information à l'AFP.
Avant ces nouveaux cas, la dernière victime d'Ebola avait été enterrée le 28 mars. 42 jours plus tard, soit deux fois la durée maximale d'incubation, le Liberia était déclaré exempt de la maladie.
Les autorités sanitaires cherchent aujourd'hui à déterminer l'origine de la contamination, pour établir si elle provient d'un des deux pays voisins touchés ou d'un foyer encore non identifié à l'intérieur du Liberia.
"Nous ne disposons d'aucune information indiquant que ce garçon (décédé) s'est rendu en Guinée ou en Sierra Leone", a expliqué le vice-ministre de la Santé. "C'est un Libérien, il n'est ni Guinéen, ni Sierra-Léonais et seule l'enquête nous permettra de dire si oui ou non" il est allé dans un de ces deux pays.
Après une nette décrue depuis le début de l'année, l'épidémie était repartie à la hausse en Guinée et en Sierra Leone en mai, en raison notamment de la persistance du non-respect des consignes sanitaires.
Le virus a de nouveau été signalé depuis la mi-juin à Freetown, la capitale sierra-léonaise, qui espérait en être débarrassée après trois semaines sans nouveau cas.
Le Liberia pensait jusqu'à cette semaine s'être débarrassé du virus: il avait été officiellement déclaré exempt de la maladie le 9 mai par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Mais mardi, les autorités avaient annoncé la mort d'un adolescent de 17 ans victime d'Ebola. Et mercredi, "deux personnes supplémentaires ont été testées positives parmi les gens ayant été en contact avec l'adolescent", a déclaré à l'AFP Cestus Tarpeh, porte-parole des autorités sanitaires de la province de Margibi, à l'est de la capitale, Monrovia.
"Nous attendons encore les résultats d'autres analyses sanguines", a-t-il précisé.
"Il est probable que nous allons trouver des cas supplémentaires", avait prévenu dès mardi la ministre de la Santé Bernice Dahn, après l'annonce du décès de l'adolescent dans un village proche de l'aéroport international Roberts, au sud-est de Monrovia.
L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, la plus grave depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976, était partie en décembre 2013 du Sud guinéen. Elle a fait plus de 11.200 morts pour quelque 27.500 cas, un bilan sous-évalué, de l'aveu même de l'OMS.
Plus de 99% des victimes se concentrent en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia, pays qui a payé le plus lourd tribut avec 4.800 morts.
- 'Le Diable est de retour' -
Toutes les personnes ayant été en contact avec l'adolescent ont été identifiées et placées en quarantaine, a assuré mardi le vice-ministre de la Santé Tolbert Nyensuah sans en préciser le nombre. Il a appelé la population à "continuer de prendre des mesures préventives".
A Monrovia, les seaux d'eau chlorée et le "Ebola shake" ("salut Ebola"), un contact limité au coude pour éviter la poignée de mains - le virus se transmet par les fluides corporels - sont réapparus, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Nous ressortons les seaux +Ebola+. Nous nous lavions toujours les mains, mais il ne restait plus que quelques seaux", explique Samanta Blamo, 55 ans, une commerçante du marché populeux de Redlight.
"Maintenant, tout le monde en a un de nouveau, comme en 2014", au plus fort de l'épidémie, ajoute-t-elle.
Plus loin, un homme, Mamadee Sakor, 43 ans, refuse la poignée de mains d'un ami. "Non, non, mon gars. Faisons le salut Ebola parce que le Diable est de retour dans notre pays", se justifie-t-il.
D'après des informations de la presse locale, l'adolescent serait tombé malade le 21 juin et décédé trois jours plus tard. Aucune source officielle n'a pu confirmer cette information à l'AFP.
Avant ces nouveaux cas, la dernière victime d'Ebola avait été enterrée le 28 mars. 42 jours plus tard, soit deux fois la durée maximale d'incubation, le Liberia était déclaré exempt de la maladie.
Les autorités sanitaires cherchent aujourd'hui à déterminer l'origine de la contamination, pour établir si elle provient d'un des deux pays voisins touchés ou d'un foyer encore non identifié à l'intérieur du Liberia.
"Nous ne disposons d'aucune information indiquant que ce garçon (décédé) s'est rendu en Guinée ou en Sierra Leone", a expliqué le vice-ministre de la Santé. "C'est un Libérien, il n'est ni Guinéen, ni Sierra-Léonais et seule l'enquête nous permettra de dire si oui ou non" il est allé dans un de ces deux pays.
Après une nette décrue depuis le début de l'année, l'épidémie était repartie à la hausse en Guinée et en Sierra Leone en mai, en raison notamment de la persistance du non-respect des consignes sanitaires.
Le virus a de nouveau été signalé depuis la mi-juin à Freetown, la capitale sierra-léonaise, qui espérait en être débarrassée après trois semaines sans nouveau cas.