Depuis plus d’un mois maintenant, le président du Pays et les leaders syndicaux de la Fraap s’écharpent.
“Moetai Brotherson remporte la première manche”, écrivions-nous à la Une du Tahiti Infos du 11 décembre dernier alors que la Fraap, à court de soutien chez ses adhérents à quelques jours des fêtes, et devant le mécontentement populaire très fort alors que s’annonçait le retour des élèves internes dans leurs archipels respectifs, lâchait du lest et promettait de revenir pour un deuxième round syndical.
Voilà que la deuxième manche a commencé ce lundi. Sans temps mort ni observation, les deux camps ont fourbi leurs armes, pardon, leurs arguments, dans un combat qui a tout de suite demandé au public de prendre position.
Et il est désormais là le problème. La menace de grève autant que la menace de la vindicte populaire planent sur les débats. Fini le temps où on lavait son linge sale en famille. Désormais, on expose tout. Le linge, les savons qui lavent plus blanc que blanc, l’étendoir où sèchent et se dessèchent les propositions. Et le public, comme autant de merles moqueurs, défèque sur les réseaux sociaux et sur ce linge qui ne retrouvera jamais son immaculée blancheur.
Du pain béni pour les médias direz-vous ? Évidemment et c’est la croix que nous portons tous les jours. Une explication neutre, pour des interprétations plurielles.
Les protagonistes de ce nouvel épisode social en cours brandissent le pourrissement du conflit comme une épée de Damoclès au-dessus des usagers qui prennent parti sans même y prendre garde. “Le président n’est pas à l’écoute des petits salaires”, disent les uns. “Les fonctionnaires sont déjà bien payés”, disent les autres. On lave son linge en public, et on tâche partout.
Et au milieu, des revendications qui perdent de leur substance, des messages inaudibles. “Traîtres”, “dictateur”, “prise d’otage”, on ne sait même plus qui a prononcé quels mots. Un président 2.0 au post facile sur les réseaux ou un syndicat sourd aux propositions faites et qui du haut de sa récente première place de syndicat de l’administration s’érige en défenseur de tous ?
Ce vendredi, les discussions entre la présidence et les syndicats se feront aux yeux de tous, face aux médias présents, chose rarissime, dans le feutré des négociations. Une exposition médiatique que chacun utilisera pour montrer à quel point l’autre est borné, et à quel point il est magnanime.
On ne sait si on doit se réjouir que cet épisode soit diffusé pour calmer les parties, ou pleurer sur cette désolante prise d’otage de l’opinion.
“Moetai Brotherson remporte la première manche”, écrivions-nous à la Une du Tahiti Infos du 11 décembre dernier alors que la Fraap, à court de soutien chez ses adhérents à quelques jours des fêtes, et devant le mécontentement populaire très fort alors que s’annonçait le retour des élèves internes dans leurs archipels respectifs, lâchait du lest et promettait de revenir pour un deuxième round syndical.
Voilà que la deuxième manche a commencé ce lundi. Sans temps mort ni observation, les deux camps ont fourbi leurs armes, pardon, leurs arguments, dans un combat qui a tout de suite demandé au public de prendre position.
Et il est désormais là le problème. La menace de grève autant que la menace de la vindicte populaire planent sur les débats. Fini le temps où on lavait son linge sale en famille. Désormais, on expose tout. Le linge, les savons qui lavent plus blanc que blanc, l’étendoir où sèchent et se dessèchent les propositions. Et le public, comme autant de merles moqueurs, défèque sur les réseaux sociaux et sur ce linge qui ne retrouvera jamais son immaculée blancheur.
Du pain béni pour les médias direz-vous ? Évidemment et c’est la croix que nous portons tous les jours. Une explication neutre, pour des interprétations plurielles.
Les protagonistes de ce nouvel épisode social en cours brandissent le pourrissement du conflit comme une épée de Damoclès au-dessus des usagers qui prennent parti sans même y prendre garde. “Le président n’est pas à l’écoute des petits salaires”, disent les uns. “Les fonctionnaires sont déjà bien payés”, disent les autres. On lave son linge en public, et on tâche partout.
Et au milieu, des revendications qui perdent de leur substance, des messages inaudibles. “Traîtres”, “dictateur”, “prise d’otage”, on ne sait même plus qui a prononcé quels mots. Un président 2.0 au post facile sur les réseaux ou un syndicat sourd aux propositions faites et qui du haut de sa récente première place de syndicat de l’administration s’érige en défenseur de tous ?
Ce vendredi, les discussions entre la présidence et les syndicats se feront aux yeux de tous, face aux médias présents, chose rarissime, dans le feutré des négociations. Une exposition médiatique que chacun utilisera pour montrer à quel point l’autre est borné, et à quel point il est magnanime.
On ne sait si on doit se réjouir que cet épisode soit diffusé pour calmer les parties, ou pleurer sur cette désolante prise d’otage de l’opinion.