Los Angeles, Etats-Unis | AFP | jeudi 13/06/2018 - L'industrie des jeux vidéo voit de plus en plus au-delà de la traditionnelle console pour accrocher encore plus de joueurs grâce aux avancées technologiques, notamment le "cloud" informatique en particulier, qui ouvrent de nouveaux horizons.
Microsoft, Sony et Nintendo, et leurs consoles stars Xbox, PlayStation et Switch, restent certes les vedettes de l'Electronic Entertainment Expo (E3) le plus gros salon du secteur qui se déroule cette semaine à Los Angeles aux Etats-Unis.
Mais ce sont désormais plutôt les jeux eux-mêmes qui focalisent l'attention, avec l'idée qu'ils deviennent de plus en plus des services hébergés dans le "cloud" informatique, et donc pleinement déclinables sur tous les supports, du smartphone au PC, mais avec la qualité et la fluidité d'un jeu sur console.
Les jeux vidéo exigent des systèmes informatiques puissants. En démultipliant les capacités d'un système, le "cloud" peut donc être très utile aux développeurs pour créer des jeux de plus en plus sophistiqués accessibles partout.
Le salon E3 "se déroule avec le bouleversement du marché de la console en toile de fond", relève l'analyste spécialisé Piers Harding-Rolls, du cabinet IHS Markit.
"A mesure que le marché devient de plus en plus numérique et fondé sur (la notion de) +service+, les fabricants de consoles et les éditeurs (de jeux) commencent à déployer leurs stratégies de long terme, comme des abonnements à des services de jeux" hébergés dans le "cloud", qui permet de jouer sans téléchargement, explique-t-il.
Des propos qui font écho à ceux du PDG du géant français des jeux Ubisoft. Yves Guillemot déclarait récemment que son objectif de toucher d'ici dix ans 5 milliards de joueurs, dix fois plus qu'aujourd'hui, passerait "tout d'abord (par) la technologie, qui va évoluer très, très vite" et rendra tous les terminaux "beaucoup plus puissants", avec un smartphone rivalisant en performance avec une console classique.
"Grâce au +cloud gaming+, les jeux seront +streamés+ sur différents terminaux, y compris TV, mobile, ou l'écran des voitures autonomes", estimait-il aussi.
Ce qui ne veut pas dire, selon M. Harding-Rolls que la console est morte, loin de là.
Toutefois, ces changements pourraient favoriser certains fabricants, comme Microsoft, plutôt que d'autres, comme Sony.
"Si l'on considère que l'avenir des jeux vidéo passe par des services de +cloud gaming+, alors les entreprises qui ont une forte présence dans le +cloud+ sont certainement les mieux placées pour bénéficier de cette transition", développe Piers Harding-Rolls, citant Microsoft.
Le géant technologique est très actif dans le "cloud", dont il est l'un des leaders mondiaux et sur lequel il compte bien s'appuyer, ainsi que sur l'apprentissage des machines, une forme d'intelligence artificielle.
Concrètement, le groupe travaille à un service de "cloud" pour diffuser en streaming des jeux sur des appareils connectés, mais avec une qualité digne d'une console.
Mais du coup, plus que Sony, les nouveaux concurrents de Microsoft pourraient bien être à terme les autres géants technologiques actifs dans le "cloud" et l'intelligence artificielle, comme les américains Amazon, Google ou les chinois Tencent et Alibaba, selon M. Harding-Rolls.
Les jeux sur téléphone mobile, qui marchent très bien, ont déjà permis aux industriels d'augmenter nettement le nombre de joueurs, de les habituer aux jeux en ligne, contribuant largement au boom du secteur, qui a représenté 116 milliards de dollars de chiffre d'affaires dans le monde l'an dernier, selon Electronic Software Association, qui organise le salon E3.
Les jeux en ligne sur smartphones ont créé de véritables "communautés", qui s'abonnent, donnent leurs avis aux industriels et dépensent de l'argent pour acheter des accessoires --comme des vêtements amusants -- pour leurs personnages virtuels.
Ils représentent d'ailleurs une source importante de croissance pour les éditeurs de jeux, même si les consoles marchent encore bien.
Par exemple, les jeux sur console ont rapporté 817 millions de dollars, ceux sur ordinateurs 519 millions et ceux sur mobile 536 millions à l'américain Activision Blizzard (""Call of Duty", "World of Warcraft" et "Candy Crush",") au premier trimestre.
Mais la véritable avancée sera l'arrivée de la 5G, l'internet mobile ultra rapide prévu pour arriver à partir de l'an prochain. L'opérateur américain AT&T a d'ailleurs fait dans les allées du salon une démonstration des prouesses permises par la 5G.
Microsoft, Sony et Nintendo, et leurs consoles stars Xbox, PlayStation et Switch, restent certes les vedettes de l'Electronic Entertainment Expo (E3) le plus gros salon du secteur qui se déroule cette semaine à Los Angeles aux Etats-Unis.
Mais ce sont désormais plutôt les jeux eux-mêmes qui focalisent l'attention, avec l'idée qu'ils deviennent de plus en plus des services hébergés dans le "cloud" informatique, et donc pleinement déclinables sur tous les supports, du smartphone au PC, mais avec la qualité et la fluidité d'un jeu sur console.
Les jeux vidéo exigent des systèmes informatiques puissants. En démultipliant les capacités d'un système, le "cloud" peut donc être très utile aux développeurs pour créer des jeux de plus en plus sophistiqués accessibles partout.
Le salon E3 "se déroule avec le bouleversement du marché de la console en toile de fond", relève l'analyste spécialisé Piers Harding-Rolls, du cabinet IHS Markit.
"A mesure que le marché devient de plus en plus numérique et fondé sur (la notion de) +service+, les fabricants de consoles et les éditeurs (de jeux) commencent à déployer leurs stratégies de long terme, comme des abonnements à des services de jeux" hébergés dans le "cloud", qui permet de jouer sans téléchargement, explique-t-il.
Des propos qui font écho à ceux du PDG du géant français des jeux Ubisoft. Yves Guillemot déclarait récemment que son objectif de toucher d'ici dix ans 5 milliards de joueurs, dix fois plus qu'aujourd'hui, passerait "tout d'abord (par) la technologie, qui va évoluer très, très vite" et rendra tous les terminaux "beaucoup plus puissants", avec un smartphone rivalisant en performance avec une console classique.
"Grâce au +cloud gaming+, les jeux seront +streamés+ sur différents terminaux, y compris TV, mobile, ou l'écran des voitures autonomes", estimait-il aussi.
Ce qui ne veut pas dire, selon M. Harding-Rolls que la console est morte, loin de là.
- Changements -
Toutefois, ces changements pourraient favoriser certains fabricants, comme Microsoft, plutôt que d'autres, comme Sony.
"Si l'on considère que l'avenir des jeux vidéo passe par des services de +cloud gaming+, alors les entreprises qui ont une forte présence dans le +cloud+ sont certainement les mieux placées pour bénéficier de cette transition", développe Piers Harding-Rolls, citant Microsoft.
Le géant technologique est très actif dans le "cloud", dont il est l'un des leaders mondiaux et sur lequel il compte bien s'appuyer, ainsi que sur l'apprentissage des machines, une forme d'intelligence artificielle.
Concrètement, le groupe travaille à un service de "cloud" pour diffuser en streaming des jeux sur des appareils connectés, mais avec une qualité digne d'une console.
Mais du coup, plus que Sony, les nouveaux concurrents de Microsoft pourraient bien être à terme les autres géants technologiques actifs dans le "cloud" et l'intelligence artificielle, comme les américains Amazon, Google ou les chinois Tencent et Alibaba, selon M. Harding-Rolls.
- Le mobile attend la 5G -
Les jeux sur téléphone mobile, qui marchent très bien, ont déjà permis aux industriels d'augmenter nettement le nombre de joueurs, de les habituer aux jeux en ligne, contribuant largement au boom du secteur, qui a représenté 116 milliards de dollars de chiffre d'affaires dans le monde l'an dernier, selon Electronic Software Association, qui organise le salon E3.
Les jeux en ligne sur smartphones ont créé de véritables "communautés", qui s'abonnent, donnent leurs avis aux industriels et dépensent de l'argent pour acheter des accessoires --comme des vêtements amusants -- pour leurs personnages virtuels.
Ils représentent d'ailleurs une source importante de croissance pour les éditeurs de jeux, même si les consoles marchent encore bien.
Par exemple, les jeux sur console ont rapporté 817 millions de dollars, ceux sur ordinateurs 519 millions et ceux sur mobile 536 millions à l'américain Activision Blizzard (""Call of Duty", "World of Warcraft" et "Candy Crush",") au premier trimestre.
Mais la véritable avancée sera l'arrivée de la 5G, l'internet mobile ultra rapide prévu pour arriver à partir de l'an prochain. L'opérateur américain AT&T a d'ailleurs fait dans les allées du salon une démonstration des prouesses permises par la 5G.