ROSCOFF, 12 octobre 2011 (AFP) - Une société italienne, qui a développé la fabrication de papier à partir d'algues vertes, pourrait offrir, à petite échelle, une nouvelle utilisation de ces algues dont la prolifération estivale pollue plusieurs baies bretonnes.
Lors d'une conférence de presse organisée mercredi à Roscoff, le papetier italien Favini a annoncé avoir, en 2009 et 2010, acheté 130 tonnes d'algues vertes provenant des côtes bretonnes pour contribuer à la fabrication de ce papier, dénommé Shiro Alga Carta, dans son usine de Vénétie, établie à Rossano Veneto.
Cette vénérable maison, née en 1736, a lancé en 1992 ce papier, suite à une demande de la ville de Venise qui, à l'époque, cherchait des solutions pour valoriser les algues vertes proliférant dans la lagune ouvrant l'accès à la cité des Doges.
Favini a alors développé un concept industriel permettant de transformer n'importe quels déchets issus de l'exploitation agricole, agroalimentaire ou industrielle en fibres intégrées dans la fabrication de papiers, en complément de fibres de bois. Certifié FSC, le papier Alga Carta contient ainsi entre 30 et 80% d'algues fraîches en substitution des fibres de bois.
Devant la diminution des algues dans la lagune de Venise, Favini s'apprivisionne désormais en partie en Asie et aussi un peu en Bretagne.
"Si nous avons une demande (d'Alga Carta) de papier en Bretagne, nous fournirons un certificat attestant que les algues ont été achetées en Bretagne", a assuré Marc Boudalil, responsable commercial de Favini France.
L'imprimerie Cloître, basée à Saint-Thonan, près de Brest, est le premier imprimeur français à avoir décidé d'utiliser ce papier qu'il propose désormais à ses clients pour un léger surcoût par rapport à un papier classique.
L'entreprise travaille à 90% avec des papiers certifiés "bonne gestion des forêts". D'une belle facture, Alga Carta est pour cette société engagée dans le développement durable un clin d'oeil destiné à prouver que les algues vertes ne sont pas seulement une nuisance mais peuvent aussi être valorisées. "Quand j'ai distribué ce papier aux employés, le réflexe naturel, c'est de le sentir. Et il sent bon le papier, pas l'algue verte", a assuré Marie-Claire Franchet, responsable communication et marketing chez Cloître.
Fin août, 53.000 tonnes d'algues avaient été ramassées sur les plages bretonnes, selon la préfecture de région.
mcl/lby/phc
Lors d'une conférence de presse organisée mercredi à Roscoff, le papetier italien Favini a annoncé avoir, en 2009 et 2010, acheté 130 tonnes d'algues vertes provenant des côtes bretonnes pour contribuer à la fabrication de ce papier, dénommé Shiro Alga Carta, dans son usine de Vénétie, établie à Rossano Veneto.
Cette vénérable maison, née en 1736, a lancé en 1992 ce papier, suite à une demande de la ville de Venise qui, à l'époque, cherchait des solutions pour valoriser les algues vertes proliférant dans la lagune ouvrant l'accès à la cité des Doges.
Favini a alors développé un concept industriel permettant de transformer n'importe quels déchets issus de l'exploitation agricole, agroalimentaire ou industrielle en fibres intégrées dans la fabrication de papiers, en complément de fibres de bois. Certifié FSC, le papier Alga Carta contient ainsi entre 30 et 80% d'algues fraîches en substitution des fibres de bois.
Devant la diminution des algues dans la lagune de Venise, Favini s'apprivisionne désormais en partie en Asie et aussi un peu en Bretagne.
"Si nous avons une demande (d'Alga Carta) de papier en Bretagne, nous fournirons un certificat attestant que les algues ont été achetées en Bretagne", a assuré Marc Boudalil, responsable commercial de Favini France.
L'imprimerie Cloître, basée à Saint-Thonan, près de Brest, est le premier imprimeur français à avoir décidé d'utiliser ce papier qu'il propose désormais à ses clients pour un léger surcoût par rapport à un papier classique.
L'entreprise travaille à 90% avec des papiers certifiés "bonne gestion des forêts". D'une belle facture, Alga Carta est pour cette société engagée dans le développement durable un clin d'oeil destiné à prouver que les algues vertes ne sont pas seulement une nuisance mais peuvent aussi être valorisées. "Quand j'ai distribué ce papier aux employés, le réflexe naturel, c'est de le sentir. Et il sent bon le papier, pas l'algue verte", a assuré Marie-Claire Franchet, responsable communication et marketing chez Cloître.
Fin août, 53.000 tonnes d'algues avaient été ramassées sur les plages bretonnes, selon la préfecture de région.
mcl/lby/phc