Paris, France | AFP | mercredi 17/03/2020 - "Les premiers jours, on s'est fait déborder. Là on essaie de réguler." Laurent, père de trois enfants privés d'école et de sortie par la crise du coronavirus, s'organise pour que le confinement ne rime pas avec un usage immodéré des écrans.
Avec la fermeture des écoles lundi, la classe se fait via les écrans d'ordinateur ou les programmes éducatifs télévisuels. Depuis mardi midi, les sorties sont interdites. La règle est le confinement à la maison avec sans doute à la clé pas mal de temps passé devant les écrans.
Pour le pédopsychiatre Patrice Huerre, cette crise "est une bonne occasion de remettre les écrans à leur place" avec les différents usages qui peuvent en être faits: éducatif, récréatif et nocif.
Pour l'auteur de "Faut-il avoir peur des écrans ?" (Doin), il faut que "les parents délimitent des frontières".
C'est ce qu'essaient de faire Kasia et Laurent, parents de trois enfants de 7, 9 et 13 ans à Argenteuil en région parisienne.
Situation "déstabilisante"
Confinés à cinq dans leur appartement, "c'est une situation un peu déstabilisante", confie le père de famille, masseur de profession.
Après les "tâtonnements" du premier week-end, "on a établi un emploi du temps", explique Kasia. "On a fixé des plages horaires pour jouer sur les écrans, faire les devoirs, regarder la télé. Chaque jour, on joue tous ensemble à un jeu de société. On implique les enfants dans les tâches ménagères (cuisine, rangement). Il y a des petits exercices sportifs de gym qu'on essaie de leur faire faire dans nos 60 m2 et les journées se terminent par de la lecture avec des horaires un peu plus souples que d'ordinaire", détaille Laurent.
"Avoir tous les jours un moment d'activité partagé est très important", confirme le psychiatre Serge Tisseron, auteur de "3-6-9-12. Apprivoiser les écrans et grandir" (Erès).
Fixer un emploi du temps
Ce qui compte pour Patrice Huerre c'est de "garder des repères avec les adaptations nécessaires dues au confinement". L'idée de le "mettre noir sur blanc" dans un emploi du temps est la bonne, avec les horaires de réveil et de coucher, "comme s'il fallait aller à l'école", et "entre les deux, du temps pour le travail et les loisirs ensemble et différencié". "Il faut donner un rythme à ces journées si différentes de l'ordinaire. Sinon c'est le flou intégral", insiste ce spécialiste.
Cécile est principale d'un collège du Val d'Oise. Elle a insisté auprès des élèves et de leurs parents pour "maintenir une activité régulière de travail": il est ainsi conseillé aux collégiens de travailler de 10h à 12h et de 14h à 16h.
Pas facile de pratiquer une activité physique dans le contexte actuel. Mostafa, entraîneur de handball dans un club de la région parisienne, conseille à ses jeunes joueurs (11-13 ans) de "se maintenir en forme, de faire de la corde à sauter ou du gainage à domicile".
"La crise sanitaire, ce n'est pas une blague, restez chez vous et respectez les consignes. Suivez vos cours et trouvez-vous des occupations intelligentes et divertissantes", martèle-t-il à son équipe dans les messages réguliers adressés au groupe de discussion qu'il a mis en place via une célèbre messagerie électronique.
Avec la fermeture des écoles lundi, la classe se fait via les écrans d'ordinateur ou les programmes éducatifs télévisuels. Depuis mardi midi, les sorties sont interdites. La règle est le confinement à la maison avec sans doute à la clé pas mal de temps passé devant les écrans.
Pour le pédopsychiatre Patrice Huerre, cette crise "est une bonne occasion de remettre les écrans à leur place" avec les différents usages qui peuvent en être faits: éducatif, récréatif et nocif.
Pour l'auteur de "Faut-il avoir peur des écrans ?" (Doin), il faut que "les parents délimitent des frontières".
C'est ce qu'essaient de faire Kasia et Laurent, parents de trois enfants de 7, 9 et 13 ans à Argenteuil en région parisienne.
Situation "déstabilisante"
Confinés à cinq dans leur appartement, "c'est une situation un peu déstabilisante", confie le père de famille, masseur de profession.
Après les "tâtonnements" du premier week-end, "on a établi un emploi du temps", explique Kasia. "On a fixé des plages horaires pour jouer sur les écrans, faire les devoirs, regarder la télé. Chaque jour, on joue tous ensemble à un jeu de société. On implique les enfants dans les tâches ménagères (cuisine, rangement). Il y a des petits exercices sportifs de gym qu'on essaie de leur faire faire dans nos 60 m2 et les journées se terminent par de la lecture avec des horaires un peu plus souples que d'ordinaire", détaille Laurent.
"Avoir tous les jours un moment d'activité partagé est très important", confirme le psychiatre Serge Tisseron, auteur de "3-6-9-12. Apprivoiser les écrans et grandir" (Erès).
Fixer un emploi du temps
Ce qui compte pour Patrice Huerre c'est de "garder des repères avec les adaptations nécessaires dues au confinement". L'idée de le "mettre noir sur blanc" dans un emploi du temps est la bonne, avec les horaires de réveil et de coucher, "comme s'il fallait aller à l'école", et "entre les deux, du temps pour le travail et les loisirs ensemble et différencié". "Il faut donner un rythme à ces journées si différentes de l'ordinaire. Sinon c'est le flou intégral", insiste ce spécialiste.
Cécile est principale d'un collège du Val d'Oise. Elle a insisté auprès des élèves et de leurs parents pour "maintenir une activité régulière de travail": il est ainsi conseillé aux collégiens de travailler de 10h à 12h et de 14h à 16h.
Pas facile de pratiquer une activité physique dans le contexte actuel. Mostafa, entraîneur de handball dans un club de la région parisienne, conseille à ses jeunes joueurs (11-13 ans) de "se maintenir en forme, de faire de la corde à sauter ou du gainage à domicile".
"La crise sanitaire, ce n'est pas une blague, restez chez vous et respectez les consignes. Suivez vos cours et trouvez-vous des occupations intelligentes et divertissantes", martèle-t-il à son équipe dans les messages réguliers adressés au groupe de discussion qu'il a mis en place via une célèbre messagerie électronique.