Téhéran, Iran | AFP | mercredi 07/06/2017 - Des hommes armés et des kamikazes ont attaqué mercredi le Parlement et le mausolée de l'imam Khomeiny à Téhéran, tuant douze personnes, les premières attaques revendiquées par le groupe Etat islamique (EI) dans le pays.
Ni le guide suprême d'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, ni le président Hassan Rohani, n'avaient réagi en fin d'après-midi à ces attentats contre des lieux hautement symboliques.
Autour des sites visés, distants d'une vingtaine de km, d'imposantes forces de sécurité restaient présentes et des stations de métro ont été fermées.
Menées presque simultanément, les attaques lancées le matin ont duré plusieurs heures et "les forces de l'ordre contrôlent (désormais) la situation", a affirmé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué, en affirmant que les six assaillants étaient morts.
Le premier groupe qui a attaqué le mausolée de l'imam Khomeiny "était composé de deux personnes. La première s'est fait exploser dans les jardins du mausolée et la seconde a été tuée par les forces de l'ordre", a-t-il ajouté.
Quatre assaillants ont mené l'attaque contre le Parlement, a poursuivi le ministère. L'un s'est fait exploser et trois ont été tués par les forces de sécurité.
Les hommes armés ont fait irruption au siège du Parlement où ils ont ouvert le feu. Ils étaient déguisés en femmes, selon le vice-ministre de l'Intérieur Hossein Zolfagari.
Les députés ont néanmoins continué leur session dirigée par le président du Parlement Ali Larijani qui a dénoncé "des terroristes lâches".
L'un des assaillants est à un moment sorti dans l'avenue qui passe près de la Chambre des députés et a tiré sur les passants. Les forces de sécurité ont tiré sur lui, le forçant à retourner dans l'enceinte du Parlement.
Une photo publiée par plusieurs agences montre une tête tranchée, présentée comme étant celle d'un des assaillants au mausolée.
C'est la première fois que l'EI revendique des attentats en Iran. "Des combattants de l'EI ont attaqué le mausolée de Khomeiny et le siège du Parlement à Téhéran", a indiqué Amaq, l'agence de propagande du groupe jihadiste, en parlant de deux attentats suicide.
Selon le ministère des Renseignements, un autre groupe de "terroristes" a été neutralisé à Téhéran avant de pouvoir passer à l'action.
La Russie, alliée de l'Iran, a condamné les attentats, estimant qu'ils prouvaient une nouvelle fois la "nécessité de coordonner la lutte antiterroriste". La France les a également condamnés avec "la plus grande fermeté".
Damas et Bagdad, également alliés de Téhéran, ont dénoncé ces attaques. Elles "ne dissuaderont en rien la détermination de l'Iran et de la Syrie à poursuivre la lutte contre le terrorisme", a affirmé le ministère syrien des Affaires étrangères.
L'Iran chiite et la Russie sont engagés militairement en Syrie aux côtés du pouvoir contre les groupes rebelles et jihadistes principalement l'EI.
Téhéran aide également militairement l'Irak dans sa lutte contre ce groupe jihadiste responsable de nombreux attentats à travers le monde.
En dépit des tensions avec l'Iran, les Emirats arabes unis ont aussi condamné les attaques. "Toute attaque terroriste dans n'importe quelle capitale, dirigée contre des innocents est quelque chose que les Emirats abhorrent".
Les Emirats font partie des pays arabes emmenés par l'Arabie saoudite sunnite, grande rivale de l'Iran, qui ont rompu avec le Qatar en l'accusant à la fois de soutenir "le terrorisme" et de se rapprocher de Téhéran.
Les dernières attaques à Téhéran remontent au début des années 2000 pour la plupart commises par l'organisation d'opposition armée iranienne des Moudjahidine du peuple.
Les forces de sécurité iraniennes ont affirmé ces deux dernières années avoir démantelé des cellules de l'EI en Iran et déjoué des tentatives d'attentat de sa part.
L'EI avait menacé l'Iran dans une vidéo en persan publiée en mars. Il y affirmait qu'il allait "conquérir l'Iran et le rendre à la nation musulmane sunnite" et provoquer un bain de sang chez les chiites.
Si ces dernières années certaines régions proches des frontières avec l'Irak, l'Afghanistan et le Pakistan ont été ciblées par des groupes armés, les grands centres urbains avaient jusqu'alors été épargnés.
Ni le guide suprême d'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, ni le président Hassan Rohani, n'avaient réagi en fin d'après-midi à ces attentats contre des lieux hautement symboliques.
Autour des sites visés, distants d'une vingtaine de km, d'imposantes forces de sécurité restaient présentes et des stations de métro ont été fermées.
Menées presque simultanément, les attaques lancées le matin ont duré plusieurs heures et "les forces de l'ordre contrôlent (désormais) la situation", a affirmé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué, en affirmant que les six assaillants étaient morts.
Le premier groupe qui a attaqué le mausolée de l'imam Khomeiny "était composé de deux personnes. La première s'est fait exploser dans les jardins du mausolée et la seconde a été tuée par les forces de l'ordre", a-t-il ajouté.
Quatre assaillants ont mené l'attaque contre le Parlement, a poursuivi le ministère. L'un s'est fait exploser et trois ont été tués par les forces de sécurité.
Les hommes armés ont fait irruption au siège du Parlement où ils ont ouvert le feu. Ils étaient déguisés en femmes, selon le vice-ministre de l'Intérieur Hossein Zolfagari.
Les députés ont néanmoins continué leur session dirigée par le président du Parlement Ali Larijani qui a dénoncé "des terroristes lâches".
- Un groupe neutralisé -
L'un des assaillants est à un moment sorti dans l'avenue qui passe près de la Chambre des députés et a tiré sur les passants. Les forces de sécurité ont tiré sur lui, le forçant à retourner dans l'enceinte du Parlement.
Une photo publiée par plusieurs agences montre une tête tranchée, présentée comme étant celle d'un des assaillants au mausolée.
C'est la première fois que l'EI revendique des attentats en Iran. "Des combattants de l'EI ont attaqué le mausolée de Khomeiny et le siège du Parlement à Téhéran", a indiqué Amaq, l'agence de propagande du groupe jihadiste, en parlant de deux attentats suicide.
Selon le ministère des Renseignements, un autre groupe de "terroristes" a été neutralisé à Téhéran avant de pouvoir passer à l'action.
La Russie, alliée de l'Iran, a condamné les attentats, estimant qu'ils prouvaient une nouvelle fois la "nécessité de coordonner la lutte antiterroriste". La France les a également condamnés avec "la plus grande fermeté".
Damas et Bagdad, également alliés de Téhéran, ont dénoncé ces attaques. Elles "ne dissuaderont en rien la détermination de l'Iran et de la Syrie à poursuivre la lutte contre le terrorisme", a affirmé le ministère syrien des Affaires étrangères.
L'Iran chiite et la Russie sont engagés militairement en Syrie aux côtés du pouvoir contre les groupes rebelles et jihadistes principalement l'EI.
Téhéran aide également militairement l'Irak dans sa lutte contre ce groupe jihadiste responsable de nombreux attentats à travers le monde.
- Les Emirats condamnent -
En dépit des tensions avec l'Iran, les Emirats arabes unis ont aussi condamné les attaques. "Toute attaque terroriste dans n'importe quelle capitale, dirigée contre des innocents est quelque chose que les Emirats abhorrent".
Les Emirats font partie des pays arabes emmenés par l'Arabie saoudite sunnite, grande rivale de l'Iran, qui ont rompu avec le Qatar en l'accusant à la fois de soutenir "le terrorisme" et de se rapprocher de Téhéran.
Les dernières attaques à Téhéran remontent au début des années 2000 pour la plupart commises par l'organisation d'opposition armée iranienne des Moudjahidine du peuple.
Les forces de sécurité iraniennes ont affirmé ces deux dernières années avoir démantelé des cellules de l'EI en Iran et déjoué des tentatives d'attentat de sa part.
L'EI avait menacé l'Iran dans une vidéo en persan publiée en mars. Il y affirmait qu'il allait "conquérir l'Iran et le rendre à la nation musulmane sunnite" et provoquer un bain de sang chez les chiites.
Si ces dernières années certaines régions proches des frontières avec l'Irak, l'Afghanistan et le Pakistan ont été ciblées par des groupes armés, les grands centres urbains avaient jusqu'alors été épargnés.