PAPEETE, le 15 juin 2018 - Depuis février, Blue star distribution a installé un "bac à savates" dans ses locaux. Il s'agit en fait d'un bac qui récupère les savates en fin de vie. Lesquelles sont ensuite emportées à Huma Mero pour vivre une seconde de vie. Le caoutchouc, sculpté, devient porte-clés, bijoux…
Vous pouvez désormais déposer vos vieilles savates à Fare Ute dans les locaux de la société Blue star distribution (Tahitian Moove) au lieu de les jeter à la poubelle. Cela réduit la quantité de déchets à jeter et donne du travail à l'association Huma Mero.
L'association Huma Mero, fondée en 1984, a véritablement démarré ses actions en 1987 sous l'impulsion d'un groupe de personnes handicapées et de leurs amis, leur volonté commune étant d'apporter aide et soutien à toute personne diminuée physiquement.
L'objectif principal de l'association est l'insertion sociale et professionnelle de toute personne atteinte d'un handicap physique ou associé. Pour atteindre cet objectif, l'association a mis en place un centre avec différentes structures assurées par des salariés.
"Lorsque nous avons conçu le projet de recyclage des savates, nous avons cherché des compétences sur le territoire", indique Olivia Godeluck, directrice générale de Blue star distribution. "Nous avons approché Huma Mero en janvier qui a été tout de suite très emballé."
Une équipe de 7
Aujourd'hui, ils sont sept à revaloriser le caoutchouc des savates et le "téton" des lanières. Ils créent des bijoux, des porte-clés, des sculptures. Les semelles de savates sont travaillées séparément ou bien elles sont collées les unes aux autres pour faire un bloc multicolore qui est, lui, sculpté à son tour. Les créations de Huma Mero ont été présentées pour la première fois lors du salon de la fête des mères qui a eu lieu à l'Assemblée du 22 au 27 mai dernier. Ils sont désormais disponibles à Fare Ute.
Ce projet pilote s'inspire d'un projet similaire mené par l'ONG Ocean sole au Kenya. "Ils nous chapeautent, nous sommes en relation avec eux", précise Olivia Godeluck. "L'ONG, constatant la quantité de savates échouées sur les plages du pays, a cherché un moyen de valoriser ce déchet. Nous avons aussi beaucoup de savates ici en Polynésie et, en tant que producteur, nous voulons assumer ce que l'on pourrait appeler une responsabilité élargie".
Pérenniser le projet
Des indicateurs sont mis en place pour mesurer l'intérêt du projet. La société va comptabiliser la quantité (en kg) de savates collectée, évaluer le chiffre d'affaires généré (l'argent récolté par la vente des objets revient entièrement à l'association Huma Mero).
Le projet s'inscrira dans le temps si et seulement une quantité suffisante de savates est collectée. Ce qui dépendra du nombre de points de collecte. "Nous savons très bien que les gens ne feront pas le tour de la ville ou de l'île, juste pour venir déposer leurs savates à Fare Ute." Des écoles, des mairies et magasins ont approché Blue star distribution pour avoir eux aussi leur point de collecte. L'avenir du projet n'est pas assuré mais il est bien engagé.
Vous pouvez désormais déposer vos vieilles savates à Fare Ute dans les locaux de la société Blue star distribution (Tahitian Moove) au lieu de les jeter à la poubelle. Cela réduit la quantité de déchets à jeter et donne du travail à l'association Huma Mero.
L'association Huma Mero, fondée en 1984, a véritablement démarré ses actions en 1987 sous l'impulsion d'un groupe de personnes handicapées et de leurs amis, leur volonté commune étant d'apporter aide et soutien à toute personne diminuée physiquement.
L'objectif principal de l'association est l'insertion sociale et professionnelle de toute personne atteinte d'un handicap physique ou associé. Pour atteindre cet objectif, l'association a mis en place un centre avec différentes structures assurées par des salariés.
"Lorsque nous avons conçu le projet de recyclage des savates, nous avons cherché des compétences sur le territoire", indique Olivia Godeluck, directrice générale de Blue star distribution. "Nous avons approché Huma Mero en janvier qui a été tout de suite très emballé."
Une équipe de 7
Aujourd'hui, ils sont sept à revaloriser le caoutchouc des savates et le "téton" des lanières. Ils créent des bijoux, des porte-clés, des sculptures. Les semelles de savates sont travaillées séparément ou bien elles sont collées les unes aux autres pour faire un bloc multicolore qui est, lui, sculpté à son tour. Les créations de Huma Mero ont été présentées pour la première fois lors du salon de la fête des mères qui a eu lieu à l'Assemblée du 22 au 27 mai dernier. Ils sont désormais disponibles à Fare Ute.
Ce projet pilote s'inspire d'un projet similaire mené par l'ONG Ocean sole au Kenya. "Ils nous chapeautent, nous sommes en relation avec eux", précise Olivia Godeluck. "L'ONG, constatant la quantité de savates échouées sur les plages du pays, a cherché un moyen de valoriser ce déchet. Nous avons aussi beaucoup de savates ici en Polynésie et, en tant que producteur, nous voulons assumer ce que l'on pourrait appeler une responsabilité élargie".
Pérenniser le projet
Des indicateurs sont mis en place pour mesurer l'intérêt du projet. La société va comptabiliser la quantité (en kg) de savates collectée, évaluer le chiffre d'affaires généré (l'argent récolté par la vente des objets revient entièrement à l'association Huma Mero).
Le projet s'inscrira dans le temps si et seulement une quantité suffisante de savates est collectée. Ce qui dépendra du nombre de points de collecte. "Nous savons très bien que les gens ne feront pas le tour de la ville ou de l'île, juste pour venir déposer leurs savates à Fare Ute." Des écoles, des mairies et magasins ont approché Blue star distribution pour avoir eux aussi leur point de collecte. L'avenir du projet n'est pas assuré mais il est bien engagé.