Près de 380 personnes ont participé au bal annuel de l'association Un don de vie, vendredi à Punaauia.
PAPEETE, 7 mai 2018 - L'association Un don de vie, qui œuvre pour l’information du grand public au sujet du don d’organes, a organisé son bal annuel vendredi soir à Punaauia.
Cet événement avait pour objectif principal de lever des fonds afin de donner le moyen à l’association de poursuive les campagnes de communication qu’elle envisage pour l’information du grand public au sujet don d’organes.
La soirée de vendredi a été couronnée de succès avec près de 380 convives et la levée de 550 000 francs. Ce succès est en grande partie dû à la bonne vente d'enveloppes surprises, en lien avec la mise en jeu de lots d’exception et le soutien apporté par les compagnies aériennes Air Tahiti Nui et Air Tahiti, de même que l’intercontinental, le Dock de l’habitat et certains artisans locaux.
Une manne utile pour cette petite association de bénévoles, car même si elle peut compter sur la générosité de quelques donateurs et sur le renouvellement annuel de l'adhésion de ses membres, faute de mécène et, pour l’instant toujours sans le secours de subventions de la part du Pays, la principale source de financement de l’association Un don de vie repose sur le résultat financier de sa soirée caritative annuelle.
Le cœur d'activité de l'association Un don de vie porte sur la vulgarisation des effets de la réglementation en vigueur concernant le don d’organes. Il s'agit pour elle de faire comprendre à tout un chacun, qu’il est important de faire savoir sa volonté, si on est opposé au don d'organes après sa mort. Plusieurs campagnes d’information ont été organisées depuis 2015, année de fondation de cette association. La communication s’est précisée depuis juillet 2017, et l’application en Polynésie française du principe de donneurs présumés (voir encadré). Dorénavant, le message de l’association est "il est important de faire part de son souhait à sa famille: nous sommes tous des donneurs potentiels". La loi sur le consentement présumé précise que nous sommes tous donneurs sauf si on a dit non, en se déclarant sur la Registre national des refus.
Cette mission est d'autant plus utile que la situation de l’insuffisance rénale est très préoccupante en Polynésie française et que la greffe rénale est le meilleur traitement proposé aux patients dialysés. Elle offre une espérance de vie plus longue et une meilleure qualité de vie.
Depuis 2013, le Centre hospitalier de Polynésie française (CHPF) a réalisé 79 greffes rénales. Or, en dépit de cette activité, 151 patients sont encore aujourd’hui sur liste d’attente et cet effectif sans cesse en augmentation.
L'objectif de l’association Un don de vie est aujourd’hui de pouvoir des partenaires qui la soutiennent de manière permanente et d’accroître le nombre de ses adhérents pour dispenser une information régulière, pouvoir se déplacer dans les communes et aller à la rencontre de la population pour expliquer l'enjeu du Don d'organes et de la greffe rénale en Polynésie.
Renseignements
Kaiha Nolwenn
Membre de l’association Un Don De Vie et coordinatrice de prélèvement d’organes au CHPF.
(Tél.) : 87 33 11 68
e-mail : [email protected]
Cet événement avait pour objectif principal de lever des fonds afin de donner le moyen à l’association de poursuive les campagnes de communication qu’elle envisage pour l’information du grand public au sujet don d’organes.
La soirée de vendredi a été couronnée de succès avec près de 380 convives et la levée de 550 000 francs. Ce succès est en grande partie dû à la bonne vente d'enveloppes surprises, en lien avec la mise en jeu de lots d’exception et le soutien apporté par les compagnies aériennes Air Tahiti Nui et Air Tahiti, de même que l’intercontinental, le Dock de l’habitat et certains artisans locaux.
Une manne utile pour cette petite association de bénévoles, car même si elle peut compter sur la générosité de quelques donateurs et sur le renouvellement annuel de l'adhésion de ses membres, faute de mécène et, pour l’instant toujours sans le secours de subventions de la part du Pays, la principale source de financement de l’association Un don de vie repose sur le résultat financier de sa soirée caritative annuelle.
Le cœur d'activité de l'association Un don de vie porte sur la vulgarisation des effets de la réglementation en vigueur concernant le don d’organes. Il s'agit pour elle de faire comprendre à tout un chacun, qu’il est important de faire savoir sa volonté, si on est opposé au don d'organes après sa mort. Plusieurs campagnes d’information ont été organisées depuis 2015, année de fondation de cette association. La communication s’est précisée depuis juillet 2017, et l’application en Polynésie française du principe de donneurs présumés (voir encadré). Dorénavant, le message de l’association est "il est important de faire part de son souhait à sa famille: nous sommes tous des donneurs potentiels". La loi sur le consentement présumé précise que nous sommes tous donneurs sauf si on a dit non, en se déclarant sur la Registre national des refus.
Cette mission est d'autant plus utile que la situation de l’insuffisance rénale est très préoccupante en Polynésie française et que la greffe rénale est le meilleur traitement proposé aux patients dialysés. Elle offre une espérance de vie plus longue et une meilleure qualité de vie.
Depuis 2013, le Centre hospitalier de Polynésie française (CHPF) a réalisé 79 greffes rénales. Or, en dépit de cette activité, 151 patients sont encore aujourd’hui sur liste d’attente et cet effectif sans cesse en augmentation.
L'objectif de l’association Un don de vie est aujourd’hui de pouvoir des partenaires qui la soutiennent de manière permanente et d’accroître le nombre de ses adhérents pour dispenser une information régulière, pouvoir se déplacer dans les communes et aller à la rencontre de la population pour expliquer l'enjeu du Don d'organes et de la greffe rénale en Polynésie.
Renseignements
Kaiha Nolwenn
Membre de l’association Un Don De Vie et coordinatrice de prélèvement d’organes au CHPF.
(Tél.) : 87 33 11 68
e-mail : [email protected]
Parole à Kaiha Nolwen
"On interroge systématiquement le registre des refus, mais on consulte également les proches du patient en état de mort encéphalique. En l'absence de positionnement, la loi nous autorise à prélever des organes, mais cela reste une discussion importante avec la famille. On essaye de savoir ce qu'aurait voulu le défunt.
C'est délicat, car on annonce avant tout un décès aux proches ; c'est un drame familial. Malheureusement le temps est compté, nous sommes obligés d'aborder la question du don d'organe tôt, c'est une course contre la montre.
En Polynésie, la greffe de rein est effectuée depuis 2013. Déjà 75 patients ont été greffés, dont 57 à partir de donneurs encéphaliques, les autres greffes l'ont été à partir de donneur vivant. Le taux de refus avoisine les 59%, c'est un chiffre relativement important, mais qui tend à diminuer. Les gens connaissent peu cette activité, ils en ont un peu peur. En tant que coordinateurs, nous sommes garants de préserver au maximum l'anonymat. Les familles des donneurs sont averties, mais gardent cette activité de façon confidentielle, cet anonymat est très important pour le receveur notamment du point de vue psychologique."
(Propos recueillis par Pauline Stasi)
C'est délicat, car on annonce avant tout un décès aux proches ; c'est un drame familial. Malheureusement le temps est compté, nous sommes obligés d'aborder la question du don d'organe tôt, c'est une course contre la montre.
En Polynésie, la greffe de rein est effectuée depuis 2013. Déjà 75 patients ont été greffés, dont 57 à partir de donneurs encéphaliques, les autres greffes l'ont été à partir de donneur vivant. Le taux de refus avoisine les 59%, c'est un chiffre relativement important, mais qui tend à diminuer. Les gens connaissent peu cette activité, ils en ont un peu peur. En tant que coordinateurs, nous sommes garants de préserver au maximum l'anonymat. Les familles des donneurs sont averties, mais gardent cette activité de façon confidentielle, cet anonymat est très important pour le receveur notamment du point de vue psychologique."
(Propos recueillis par Pauline Stasi)
Un don de vie, sur le terrain
Les 21 et 22 juin l'association co-organise en partenariat avec le Centre hospitalier de la Polynésie française et l'association Fare Hoe, la 4eme édition de "la journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs"
Pour cette nouvelle édition un challenge interservices d'avirons indoor est organisé au sein de l’hôpital. Ce défi a pour but de fédérer les agents du CHPF autour du Don d'organes et de faire de l'information.
Le 17 octobre, à l’occasion de la journée "mondiale" du Don d'organes, l'association Un don de vie planifie un événement sportif ouvert à tous. Elle lance un appel aux clubs sportifs intéressés pour co-organiser cet événement. Cette journée permettra l'information au grand public et la sensibilisation de la population au Don d'organes.
Pour cette nouvelle édition un challenge interservices d'avirons indoor est organisé au sein de l’hôpital. Ce défi a pour but de fédérer les agents du CHPF autour du Don d'organes et de faire de l'information.
Le 17 octobre, à l’occasion de la journée "mondiale" du Don d'organes, l'association Un don de vie planifie un événement sportif ouvert à tous. Elle lance un appel aux clubs sportifs intéressés pour co-organiser cet événement. Cette journée permettra l'information au grand public et la sensibilisation de la population au Don d'organes.
Que dit la loi sur le don d'organes et de tissus en Polynésie française ?
Depuis le 1er Janvier, un décret précise le principe du don d’organes et de tissus, en France métropolitaine. Ce décret ne modifie pas les trois grands principes de la loi de bioéthique qui sont le consentement présumé, la gratuité du don, et l’anonymat entre le donneur et le receveur. Au nom de la solidarité nationale, c'est le principe du consentement présumé qui a été choisi. La loi indique que nous sommes tous donneurs d’organes et de tissus, sauf si nous avons exprimé de notre vivant notre refus d’être prélevé en s'inscrivant au registre national des refus. Depuis le 28 juillet 2017, ce décret est passé au Journal officiel en Polynésie française et il est désormais applicable sur le fenua. (P.S)