Washington, Etats-Unis | AFP | vendredi 28/07/2023 - Les procureurs fédéraux ont alourdi jeudi les charges pesant sur Donald Trump dans l'affaire de sa gestion négligente de documents confidentiels pour laquelle il est déjà inculpé, lui reprochant d'avoir essayé de supprimer des images de vidéo-surveillance qui intéressaient les enquêteurs.
Ces nouveaux chefs d'accusation viennent épaissir un dossier pour lequel un procès fédéral est prévu en mai 2024 en Floride, en pleines primaires républicaines pour lesquelles Donald Trump est favori.
L'ancien président, qui accumule les déboires judiciaires, conteste fermement les faits qui lui sont reprochés.
Le milliardaire républicain a déjà été inculpé début juin dans ce dossier, mais les procureurs fédéraux ont fait savoir, par un document judiciaire rendu public jeudi, qu'ils l'accusent de nouveaux faits.
Il est désormais reproché à M. Trump, ainsi qu'à deux de ses assistants, d'avoir demandé à un employé de sa luxueuse résidence de Floride de "supprimer des images de vidéo-surveillance du Club de Mar-a-Lago pour éviter que ces images ne soient remises" à la justice.
L'un des deux assistants incriminé, Walt Nauta, avait déjà été inculpé aux côtés de Donald Trump. L'inculpation du second, Carlos de Oliveira, est nouvelle.
Ce dernier, selon l'accusation, "a insisté" auprès d'un technicien de la résidence, disant "que +le boss+ voulait que ce serveur soit effacé", peu de temps après que les enquêteurs fédéraux aient demandé à avoir accès aux bandes des caméras surveillant une salle où étaient stockés des cartons de documents.
Il est également reproché à l'ancien président d'avoir conservé un document militaire secret supplémentaire. M. Trump l'avait montré et décrit auprès de plusieurs personnes après avoir quitté la Maison Blanche comme "secret", "hautement confidentiel" et non "déclassifié", selon un enregistrement.
"Ingérence électorale"
Les nouveaux chefs d'accusation révélés jeudi sont "ridicules", a réagi M. Trump sur le site internet de Fox News, accusant une fois de plus son successeur Joe Biden d'être derrière l'enquête menée par la justice fédérale.
"C'est de l'ingérence électorale," a-t-il clamé. "Si nous ne dépassions pas Biden de beaucoup dans de nombreux sondages (...), cela n'aurait pas lieu", a-t-il encore assuré.
Donald Trump était jusqu'alors inculpé de 37 chefs d'accusation, dont "rétention illégale d'informations portant sur la sécurité nationale", "entrave à la justice" et "faux témoignage" dans cette affaire, pour lesquelles il a plaidé mi-juin non coupable devant un tribunal fédéral de Miami.
Il est accusé d'avoir mis la sécurité des Etats-Unis en péril en conservant des documents confidentiels après son départ de la Maison Blanche en janvier 2021, dont des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires, dans sa résidence de Floride, au lieu de les remettre aux Archives nationales comme l'oblige la loi.
Une autre loi, sur l'espionnage, interdit de conserver des secrets d'Etat dans des lieux non autorisés et non sécurisés.
Autres enquêtes
Plus tôt jeudi, l'ancien président avait indiqué que ses avocats s'étaient entretenus dans la journée avec des représentants du ministère de la Justice, avant sa possible nouvelle inculpation dans le cadre d'une autre enquête, liée aux tentatives de renverser sa défaite à l'élection de 2020.
Le 18 juillet, M. Trump a annoncé avoir reçu une lettre de Jack Smith l'informant qu'il était visé personnellement par l'enquête fédérale sur les tentatives de renverser les résultats de la présidentielle de 2020, et notamment l'assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021. Dans cette affaire, il pourrait être visé pour trois chefs d'accusation: complot à l'encontre de l'Etat américain, entrave à une procédure officielle et privation de droits.
Une inculpation fédérale dans ce dernier dossier s'ajouterait à celle sur les archives de la Maison Blanche et celle, menée par la justice de l'Etat de New York, pour des paiements suspects à une ancienne actrice de films X.
Les ennuis risquent de ne pas s'arrêter là pour Donald Trump: une procureure de Géorgie doit également annoncer d'ici septembre le résultat de son enquête sur les pressions qu'il a exercées pour tenter d'altérer le résultat de la présidentielle de 2020 dans cet Etat du Sud.
Ces nouveaux chefs d'accusation viennent épaissir un dossier pour lequel un procès fédéral est prévu en mai 2024 en Floride, en pleines primaires républicaines pour lesquelles Donald Trump est favori.
L'ancien président, qui accumule les déboires judiciaires, conteste fermement les faits qui lui sont reprochés.
Le milliardaire républicain a déjà été inculpé début juin dans ce dossier, mais les procureurs fédéraux ont fait savoir, par un document judiciaire rendu public jeudi, qu'ils l'accusent de nouveaux faits.
Il est désormais reproché à M. Trump, ainsi qu'à deux de ses assistants, d'avoir demandé à un employé de sa luxueuse résidence de Floride de "supprimer des images de vidéo-surveillance du Club de Mar-a-Lago pour éviter que ces images ne soient remises" à la justice.
L'un des deux assistants incriminé, Walt Nauta, avait déjà été inculpé aux côtés de Donald Trump. L'inculpation du second, Carlos de Oliveira, est nouvelle.
Ce dernier, selon l'accusation, "a insisté" auprès d'un technicien de la résidence, disant "que +le boss+ voulait que ce serveur soit effacé", peu de temps après que les enquêteurs fédéraux aient demandé à avoir accès aux bandes des caméras surveillant une salle où étaient stockés des cartons de documents.
Il est également reproché à l'ancien président d'avoir conservé un document militaire secret supplémentaire. M. Trump l'avait montré et décrit auprès de plusieurs personnes après avoir quitté la Maison Blanche comme "secret", "hautement confidentiel" et non "déclassifié", selon un enregistrement.
"Ingérence électorale"
Les nouveaux chefs d'accusation révélés jeudi sont "ridicules", a réagi M. Trump sur le site internet de Fox News, accusant une fois de plus son successeur Joe Biden d'être derrière l'enquête menée par la justice fédérale.
"C'est de l'ingérence électorale," a-t-il clamé. "Si nous ne dépassions pas Biden de beaucoup dans de nombreux sondages (...), cela n'aurait pas lieu", a-t-il encore assuré.
Donald Trump était jusqu'alors inculpé de 37 chefs d'accusation, dont "rétention illégale d'informations portant sur la sécurité nationale", "entrave à la justice" et "faux témoignage" dans cette affaire, pour lesquelles il a plaidé mi-juin non coupable devant un tribunal fédéral de Miami.
Il est accusé d'avoir mis la sécurité des Etats-Unis en péril en conservant des documents confidentiels après son départ de la Maison Blanche en janvier 2021, dont des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires, dans sa résidence de Floride, au lieu de les remettre aux Archives nationales comme l'oblige la loi.
Une autre loi, sur l'espionnage, interdit de conserver des secrets d'Etat dans des lieux non autorisés et non sécurisés.
Autres enquêtes
Plus tôt jeudi, l'ancien président avait indiqué que ses avocats s'étaient entretenus dans la journée avec des représentants du ministère de la Justice, avant sa possible nouvelle inculpation dans le cadre d'une autre enquête, liée aux tentatives de renverser sa défaite à l'élection de 2020.
Le 18 juillet, M. Trump a annoncé avoir reçu une lettre de Jack Smith l'informant qu'il était visé personnellement par l'enquête fédérale sur les tentatives de renverser les résultats de la présidentielle de 2020, et notamment l'assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021. Dans cette affaire, il pourrait être visé pour trois chefs d'accusation: complot à l'encontre de l'Etat américain, entrave à une procédure officielle et privation de droits.
Une inculpation fédérale dans ce dernier dossier s'ajouterait à celle sur les archives de la Maison Blanche et celle, menée par la justice de l'Etat de New York, pour des paiements suspects à une ancienne actrice de films X.
Les ennuis risquent de ne pas s'arrêter là pour Donald Trump: une procureure de Géorgie doit également annoncer d'ici septembre le résultat de son enquête sur les pressions qu'il a exercées pour tenter d'altérer le résultat de la présidentielle de 2020 dans cet Etat du Sud.