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Divorcée depuis un an, son ex mari retient ses 3 enfants


Divorcée depuis un an, son ex mari retient ses 3 enfants
C'est par un email très laconique adressé le jour même par son ex mari, que Patricia C. apprend, le 10 août dernier, qu'elle ne reverra pas ses trois enfants de si tôt. Partis passer des vacances dans l'hexagone pour rendre visite à leur père, Gabin (13 ans), Quentin (11 ans) et Myléna (10 ans), étaient attendus vendredi 10 août à Tahiti-Faa'a. Mais le matin, Patricia reçoit le fameux courrier électronique qui lui laisse entendre que le bras de fer qui s'engage ne trouvera un terme qu'avec l'intervention de la Justice et des forces de l'ordre. Une plainte est posée, le matin même à la gendarmerie de Mahina. Un procès verbal d'audition de la victime est dressé en fin de matinée, le 10 août. Elle saisie son avocat, le jour même.

Patricia et François sont divorcés depuis mai 2011. La garde des enfants est confiée à la mère, par décision de justice. Un droit de visite est accordé au père pour les vacances de juillet et de décembre, chaque année. En juillet 2011, les trois enfants avaient rendu visite à leur père, François, militaire de carrière résidant dans la région de Montauban, Tarn-et-Garonne, dans le sud ouest, en France. Tout s'était passé comme convenu. De retour en août, ils avaient effectué une scolarité normale, Gabin et Quentin en 5e au collège de Mahina et Myléna, à l'école Nuutere.

"Leur père m'annonce qu'ils pleurent", explique Patricia, relatant le bref courrier électronique que lui a adressé son ancien compagnon. "Il faut qu'ils se séparent de leur père et de leur famille paternelle : ce sont des enfants... Ils pleuraient déjà en quittant Tahiti, parce qu'ils devaient se séparer de moi pour quelques semaines. Comme tous les enfants, ils souhaitent que l'on se remettent ensemble. Ce n'est pas possible. La situation me révolte : on ne doit pas jouer avec les sentiments des petits. "

La plainte de Patricia a été transmise à la gendarmerie de Montauban le 14 août dernier. Le Parquet de Papeete a été saisi de cette affaire d'enlèvement, jeudi 24 août. Un drame malheureusement ordinaire de familles séparées.
Et comble du paradoxe, l'école Nuutere de Mahina, où est inscrite Myléna en classe de CM2, aurait menacé de déscolariser la petite parce que non présente en classe depuis la rentrée scolaire...

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Jeudi 23 Août 2012 à 15:35 | Lu 3207 fois