PARIS, 13 décembre 2011 (AFP) - La garde alternée en cas de séparation des parents est rarement adaptée aux très jeunes enfants, a souligné mardi l'association Enfance et Partage, en déplorant le dépôt récent d'une proposition de loi destiné à étendre ce mode de garde créé en 2002.
Dans presque un tiers des appels à "Allo parents bébé", la question de la garde alternée surgit, a témoigné en conférence de presse Caroline Merten, psychologue et "écoutante" de la plate-forme téléphonique gérée par Enfance et Partage.
La résidence alternée (une semaine chez le père, une semaine chez la mère par exemple), instaurée par la loi en mars 2002, concerne entre 15 et 20% des enfants contre moins de 5% il y a dix ans, a-t-elle rappelé.
Les parents qui appellent ont par exemple décelé chez leurs enfants "un changement de comportement, de l'agressivité, des problèmes de sommeil, d'agressivité", a continué la psychologue.
Pour l'avocat spécialiste des droits de l'enfant Rodolphe Constantino, la loi de 2002 a été votée "au nom de la coparentalité et non de l'intérêt de l'enfant".
"Il s'agit d'adultes qui revendiquent des droits", a-t-il continué, dénonçant "l'idée que ça devienne la solution par défaut".
Or "la garde alternée a des vertus mais elle a aussi beaucoup d'inconvénients, surtout pour les tout petits ça pose problème", a encore dit Me Constantino.
"Le jeune enfant a besoin de continuité et de stabilité, qui se construit dans un espace", a renchéri la psychanalyste spécialisée Claude Boukobza, insistant sur l'importance de la "maison".
"Il faut que l'enfant aie conscience que la maman va revenir, or pour certains enfants, une semaine c'est trop long, il n'y arrivent pas", a encore dit la psychanalyste.
Tout en reconnaissant que la garde alternée peut parfois très bien se passer, elle a prôné un réexamen régulier des décisions de justice en matière de gardes d'enfants, ce qui est très rarement fait aujourd'hui selon elle.
Près d'une centaine de députés de la majorité ont déposé fin octobre une proposition de loi visant à ce que la garde alternée soit désormais décidée à défaut d'accord et que ce soit au parent opposé à ce choix de justifier sa position.
Dans presque un tiers des appels à "Allo parents bébé", la question de la garde alternée surgit, a témoigné en conférence de presse Caroline Merten, psychologue et "écoutante" de la plate-forme téléphonique gérée par Enfance et Partage.
La résidence alternée (une semaine chez le père, une semaine chez la mère par exemple), instaurée par la loi en mars 2002, concerne entre 15 et 20% des enfants contre moins de 5% il y a dix ans, a-t-elle rappelé.
Les parents qui appellent ont par exemple décelé chez leurs enfants "un changement de comportement, de l'agressivité, des problèmes de sommeil, d'agressivité", a continué la psychologue.
Pour l'avocat spécialiste des droits de l'enfant Rodolphe Constantino, la loi de 2002 a été votée "au nom de la coparentalité et non de l'intérêt de l'enfant".
"Il s'agit d'adultes qui revendiquent des droits", a-t-il continué, dénonçant "l'idée que ça devienne la solution par défaut".
Or "la garde alternée a des vertus mais elle a aussi beaucoup d'inconvénients, surtout pour les tout petits ça pose problème", a encore dit Me Constantino.
"Le jeune enfant a besoin de continuité et de stabilité, qui se construit dans un espace", a renchéri la psychanalyste spécialisée Claude Boukobza, insistant sur l'importance de la "maison".
"Il faut que l'enfant aie conscience que la maman va revenir, or pour certains enfants, une semaine c'est trop long, il n'y arrivent pas", a encore dit la psychanalyste.
Tout en reconnaissant que la garde alternée peut parfois très bien se passer, elle a prôné un réexamen régulier des décisions de justice en matière de gardes d'enfants, ce qui est très rarement fait aujourd'hui selon elle.
Près d'une centaine de députés de la majorité ont déposé fin octobre une proposition de loi visant à ce que la garde alternée soit désormais décidée à défaut d'accord et que ce soit au parent opposé à ce choix de justifier sa position.