Tahiti, le 9 avril 2021 - Décédé hier soir à l’âge de 87 ans, Morton Garbutt laisse derrière lui la Compagnie française maritime de Tahiti (CFMT) qui a mis à l'eau depuis les années 80 les célèbres Taporo pour la desserte de fret dans les îles. C'est donc un armateur "expérimenté" que pleure la Polynésie. La veillée aura lieu ce soir à 17 heures à l'église du Sacré-Coeur de Arue.
Fondateur de la société et exploitante des navires de transport de fret Taporo, Morton Garbutt est décédé à l’âge de 87 ans. "Vivons bien, vivons discret" avait-il coutume de dire selon ses proches. S’illustrant ainsi par sa grande discrétion, l’armateur avait pourtant la réputation d’être un bourreau du travail dans les cercles marins. "Il arrive tous les matins à 5 heures" raconte son voisin de bureau à fare ute, le directeur général de Sin Tung Hing, Gérard Siu. "Ça fait plus de 40 ans qu’il est installé en face de notre commerce, c’était quelqu’un de touchant qui me rappelle un peu mon père…" commente avec tendresse le gérant.
Dans son entourage, on dresse le portrait d’un homme "sévère" mais "déterminé", "rigoureux" et enfin, particulièrement à cheval sur le travail bien fait. "C’était quelqu’un de très sérieux et de très dur" confie le président de la Confédération des armateurs de Polynésie française, Ethode Rey, lui-même profondément affecté par la disparition d’un "ami". "Forcément j’ai du mal à digérer… C’était un aito, un arbre dur, il était encore plus dur que moi" souffle l'octogénaire.
Etranglé par l’émotion, il confie alors que les deux hommes se connaissaient depuis plus de 40 ans, lorsqu'ils se lancent tous deux dans la desserte maritime. "C’est quelqu’un pour qui j’ai énormément de respect, il m’a tout appris, même si on n’était pas toujours d’accord, on s’est même battu sur certains dossiers, chacun donnait son point de vue, c’était un sacré personnage, un homme de conviction, ce n’était pas un magouilleur".
C’est dans les années 80 que Morton Garbutt lance la Compagnie française maritime de Tahiti (CFMT) qui mettra à l’eau les Taporo VII, VIII et IX à la conquête du fret des îles. Pas de doute pour Gérard Siu, c’est un armateur "expérimenté" que perd la Polynésie. "C’est quand même le plus ancien armateur, et la plus grosse compagnie".
Vivres, équipement, carburant : les navires Taporo desservent depuis plus de 30 ans une quarantaine d’îles dans les Raromatai, aux îles du Vent, aux Tuamotu et aux Marquises, occupants ainsi une place stratégique dans la vie des Polynésiens. Et ce n’est pas tout puisque l’armateur a ensuite créé la société SAS Vaipihaa le 18 janvier 2008 afin de compléter sa flotte de navires marchands.
Mais il a également occupé les fonctions de président de la CCISM (Chambre de commerce, d’industrie, des services et des métiers), et de consul honoraire de Norvège. "Il laisse le souvenir d’un homme exigeant et travailleur qui aura joué un rôle essentiel dans la desserte et le développement des archipels (...) au sein de la compagnie Taporo, dont le nom est désormais indissociable de la vie des archipels, note le gouvernement polynésien dans un communiqué de condoléances. La Polynésie française perd un enfant du Pays et un grand chef d’entreprise."
Pour lui faire un dernier adieu, il faudra se rendre à la veillée qui se tiendra ce soir à 17 heures à Eglise du Sacré-Coeur de Arue. Elle sera suivie d’une messe le lendemain à 12h30 au même endroit pour la levée du corps à 13h30 et l’enterrement à 14h30 au cimetière communal de Pirae, route de l’hippodrome.
Fondateur de la société et exploitante des navires de transport de fret Taporo, Morton Garbutt est décédé à l’âge de 87 ans. "Vivons bien, vivons discret" avait-il coutume de dire selon ses proches. S’illustrant ainsi par sa grande discrétion, l’armateur avait pourtant la réputation d’être un bourreau du travail dans les cercles marins. "Il arrive tous les matins à 5 heures" raconte son voisin de bureau à fare ute, le directeur général de Sin Tung Hing, Gérard Siu. "Ça fait plus de 40 ans qu’il est installé en face de notre commerce, c’était quelqu’un de touchant qui me rappelle un peu mon père…" commente avec tendresse le gérant.
Dans son entourage, on dresse le portrait d’un homme "sévère" mais "déterminé", "rigoureux" et enfin, particulièrement à cheval sur le travail bien fait. "C’était quelqu’un de très sérieux et de très dur" confie le président de la Confédération des armateurs de Polynésie française, Ethode Rey, lui-même profondément affecté par la disparition d’un "ami". "Forcément j’ai du mal à digérer… C’était un aito, un arbre dur, il était encore plus dur que moi" souffle l'octogénaire.
Etranglé par l’émotion, il confie alors que les deux hommes se connaissaient depuis plus de 40 ans, lorsqu'ils se lancent tous deux dans la desserte maritime. "C’est quelqu’un pour qui j’ai énormément de respect, il m’a tout appris, même si on n’était pas toujours d’accord, on s’est même battu sur certains dossiers, chacun donnait son point de vue, c’était un sacré personnage, un homme de conviction, ce n’était pas un magouilleur".
C’est dans les années 80 que Morton Garbutt lance la Compagnie française maritime de Tahiti (CFMT) qui mettra à l’eau les Taporo VII, VIII et IX à la conquête du fret des îles. Pas de doute pour Gérard Siu, c’est un armateur "expérimenté" que perd la Polynésie. "C’est quand même le plus ancien armateur, et la plus grosse compagnie".
Vivres, équipement, carburant : les navires Taporo desservent depuis plus de 30 ans une quarantaine d’îles dans les Raromatai, aux îles du Vent, aux Tuamotu et aux Marquises, occupants ainsi une place stratégique dans la vie des Polynésiens. Et ce n’est pas tout puisque l’armateur a ensuite créé la société SAS Vaipihaa le 18 janvier 2008 afin de compléter sa flotte de navires marchands.
Mais il a également occupé les fonctions de président de la CCISM (Chambre de commerce, d’industrie, des services et des métiers), et de consul honoraire de Norvège. "Il laisse le souvenir d’un homme exigeant et travailleur qui aura joué un rôle essentiel dans la desserte et le développement des archipels (...) au sein de la compagnie Taporo, dont le nom est désormais indissociable de la vie des archipels, note le gouvernement polynésien dans un communiqué de condoléances. La Polynésie française perd un enfant du Pays et un grand chef d’entreprise."
Pour lui faire un dernier adieu, il faudra se rendre à la veillée qui se tiendra ce soir à 17 heures à Eglise du Sacré-Coeur de Arue. Elle sera suivie d’une messe le lendemain à 12h30 au même endroit pour la levée du corps à 13h30 et l’enterrement à 14h30 au cimetière communal de Pirae, route de l’hippodrome.
